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Toullou, Baouada, Makaraoua, Lokoko, Beïbeï, Maïzari, Douméga, AngouaOuri, Ouassadéaki, Bischimi, Tiada. (Kiada), Nassaraoua, mare dite TabkiM'boudou, Angouanana et Dogoudoutchi.

La frontière suivra la ligne ainsi déterminée jusqu'à un point situé à 10 kilomètres à l'est du signal déjà placé sur la colline de Boudou (« Budu Hill »); puis elle se dirigera successivement par une série de lignes droites sur quatre points placés de la façon suivante :

Le premier à 5 kilomètres à l'ouest de Kwardana;

Le deuxième à 5 kilomètres au sud de ce même village;

Le troisième à 5 kilomètres au sud de Kwariawa;

Le quatrième à 5 kilomètres au sud de Bazaga.

De ce dernier point, elle suivra une ligne tracée à 5 kilomètres au sud et parallèlement à la route de Bazaga à Malbaza, route passant par Massalata, Birni N'Konni, Tiérassa et Tsarnaoua, jusqu'à un point situé à 5 kilomètres au sud du village de Malbaza.

La frontière passera ensuite par une série de lignes droites déterminées par les points placés de la façon suivante :

1o A mi-chemin des villages de Chigio et de Guida n'Serki Koma, sur la route de Vournou à Tiara:

2o A 5 kilomètres au nord du village Antoudou, situé sur la route de Vournou à Sabo-n'Birni ;

30 A 10 kilomètres du centre de Sabo-n'Birni, mesurés sur la route de Sabo-n'Birni à Tiara;

4° A 5 kilomètres au nord du village de Guida-Maïmaï ;

50 A mi-distance de Sabo-n'Birni à Guida n'Karri, sur la route de Sabon'Birni à Tibiri;

60 A mi-distance de Sansanné-Aïssa à Tibiri, sur la route qui relie ces deux localités.

Puis elle contournera par une série de lignes droites le sultanat de Maradi en passant:

10 A 10 kilomètres à l'ouest du village de Fiawa;

20 A 10 kilomètres au sud de Guida-n'Gafey;

3o A 10 kilomètres au sud de Kandavaï.

Etant entendu, toutefois, que la frontière ainsi tracée au sud du sultanat de Maradi ne pourra pas descendre au sud du 13e parallèle de latitude nord. De ce point, situé à 10 kilomètres au sud de Kandavaï, la frontière sera tracée de façon à couper la route de Maradi à Katséna en un point situé à mi-distance entre Kandavaï et Katséna; puis elle gagnera toujours en ligne droite, d'abord un point situé sur la route de Katséna à Tessaoua, à égale distance des villages d'Angoua-Douma et de Yenké-Izga, puis un point situé sur la route de Gallo à Raffa, à égale distance des puits de Katafa et de Gobromaggi, pour atteindre ensuite un point situé à 5 kilomètres au sud-ouest du village de Rizial-Mata et suivre une ligne tracée à 5 kilomètres vers le sudonest et parallèlement à la route de Rizial-Mata à Zango (route jalonnée par Kolma, Guiertaou, Béribéri, Maïmaggi, Gallo, Dan-Bartou, Adamaoua et Guiéni) jusqu'à un point situé à 7 kilomètres à l'ouest du centre du village de Zango.

De là, la frontière sera tracée de façon à couper;

La route de Zango à Guiéni, à mi-distance entre ces deux localités ;

2o La route de Zango à Daoumbé, à mi-distance entre ces deux localités, et passer ensuite :

1° A 8 kilomètres au nord-ouest de Sara ;
2o A 13 kilomètres au nord-est de Schadéré;

3o A 10 kilomètres au nord-est de Dasha;

40 A 8 kilomètres au nord de Baouré ;

50 A 7 kilomètres au nord de Baré;

60 A 7 kilomètres au nord-est de la même localité ;

70 A 5 kilomètres au sud de Karagoua, situé appreximativement par 12048′ de latitude nord et 9°37′ de longitude est de Greenwich;

80 A 5 kilomètres à l'est de ce même village de Karagoua;

90 A 5 kilomètres à l'ouest du centre du village de Baram-Bagori. Puis elle coupera:

10 La route de Machena à Laounkaka, à mi-distance entre ces deux localités;

2o La route de Komi à Goumsi, à mi-distance entre ces deux localités ; 30 La route de Bourboura à Maïori, à mi-distance entre ces deux localités;

4o La route de Danda-Sanda à Gourselik, à mi-distance entre ces deux localités pour atteindre un point situé à 5 kilomètres au sud du village de Zoumba.

De ce dernier point la frontière suivra une ligne tracée à 5 kilomètres au sud et parallèlement à la route de Gourselik à Adebour, qui passe par Zoumba et Dietkorom, jusqu'à la rencontre de cette ligne avec le thalweg de la rivière Komadougou-Yobé, puis le thalweg de ladite rivière jusqu'au lac Tchad. A partir de l'embouchure de la Komadougou-Yobé dans le lac Tchad, la frontière suivra vers l'est le parallèle de latitude passant par le thalweg de l'embouchure de ladite rivière jusqu'au point de ce parallèle situé à une distance de 35 kilomètres du centre du village de Bosso. De ce point, elle se dirigera en ligne droite sur le point d'intersection du 13o parallèle de latitude nord avec le méridien qui passe à 35′ à l'est du centre de la ville de Koukaoua, méridien visé dans les Conventions du 14 juin 1898 et du 8 avril 1904.

ART. 2. Il est convenu que les îles du Tchad qui se trouvent situées à l'intérieur de la ligne déterminée par le dernier paragraphe de l'article 4°r feront partie intégrante des possessions françaises.

Les deux hautes parties contractantes s'engagent mutuellement à assurer aux citoyens et protégés français, aux sujets et protégés britanniques, pour leurs personnes comme pour leurs biens, la libre navigation sur les eaux du du lac.

ART. 3.

La frontière déterminée par le présent protocole est inscrite sur la carte ci-annexée.

ART. 4. Les deux gouvernements s'engagent à désigner, dans un délai d'un an, les commissaires qui seront chargés d'établir et d'aborner sur les lieux les lignes de démarcation entre les possessions françaises et anglaises, en conformité et suivant l'esprit des stipulations du présent protocole.

ANNEXE

Bien que le tracé des lignes de démarcation sur la carte annexée au présent protocole soit supposé être généralement exact, il est convenu que les commissaires qui seront chargés d'aborner la frontière sur le terrain devront se baser sur la description de ladite frontière telle qu'elle est formulée dans le protocole.

Toutefois, il leur sera loisible de modifier lesdites lignes de démarcation en vue de les déterminer avec une plus grande exactitude et de procéder d'un commun accord aux rectifications de détail indispensables. Les changements ou corrections qui affecteront d'une façon plus considérable le tracé de la frontière devront être proposés d'un commun accord, par lesdits commissaires, à l'approbation des gouvernements respectifs. Il est entendu que, si des habitants voisins de la frontière ainsi déterminée manifestaient le désir de traverser la frontière pour se fixer dans les possessions françaises, ou, inversement, dans les possessions britanniques, il ne serait fait aucun obstacle à leur déplacement et il leur serait accordé les délais nécessaires pour leur permettre d'emporter les récoltes sur pied, et, en général, tous les biens dont ils sont légitimement propriétaires. Signé en double exemplaire, à Londres, le 9 avril 1906.

G. BINGER.

H. DE MANNeville.
J. TILHO.

Eric BARRINGTON.
William ERSKINE.

Charles STRachey.

C. F. CLOSE.

G. R. FRITH,

Une commission d'abornement est immédiatement constituée. Son but, en même temps que les avantages du nouveau tracé, sont ainsi indiqués par le capitaine Tilho dans son rapport:

La frontière anglaise décrite par la Convention du 14 juin 1898 atteignait en de nombreux endroits, la lisière même du Sahara : pouvions-nous raisonnablement demander et espérer qu'en cas de conflit avec les Touareg, les forces militaires de la « Northern Nigeria » soient toujours là à point nommé pour seconder les efforts de nos méharistes en empêchant les pirates de pénétrer dans cette colonie? N'était-il pas plus probable que les malandrins réussiraient presque toujours à franchir à temps cette frontière, et qu'une fois à l'abri, ils auraient toute facilité d'y réunir (à l'insu des résidents britanniques) des moyens d'action nouveaux leur permettant d'attendre le moment favorable pour s'élancer sur nos caravanes et nos protégés des rives du Niger ou du Sud algérien ? Car traverser le désert ne leur est pas beaucoup plus difficile qu'à nous l'océan. Et, dans cette hypothèse, il paraît certain que nos contre-rezzous, quelque fréquents, audacieux et mobiles que nous les supposions, auraient été le plus souvent impuissants à réprimer le brigandage du Sahara.

En reportant plus au sud la frontière franco-anglaise, le traité du 29 mai 1906 a fait disparaître la majeure partie de ces inconvénients; ne pouvant plus passer de plain-pied du Sahara dans le territoire britannique, les Touareg, au lieu d'avoir deux maîtres, c'est-à-dire aucun, comme auparavant,

restent uniquement sous notre domination aussi bien en saison sèche que pendant l'hivernage; cela seul suffit pour leur faire garder l'attitude la plus correcte. La ligne télégraphique, récemment achevée entre le Niger et les confins du Tchad, met en liaison tous nos postes et contribue à assurer l'efficacité de notre surveillance.

Les Touareg du Sud saharien l'ont si bien compris qu'ils se sont résignés à abandonner le « noble » métier de pirates pour celui de commerçant ou d'entrepreneur de convois de ravitaillement. Mais, vers l'est, au voisinage du Darfour et des oasis Senoussistes, et vers le nord-est, aux confins des déserts du Sud tripolitain, les voies d'accès et de retraite utilisées par les pirates sont encore interdites à nos sections méharistes, faute d'une délimitation suffisante de nos possessions. C'est par là que passent les dernières bandes de brigands esclavagistes avec lesquelles nos troupes sahariennes ont encore maille à partir. C'est de ces côtés que doivent maintenant se porter nos efforts la délimitation de ces frontières encore indécises permettra d'établir à quelque distance en arrière en des lieux judicieusement choisis, des postes servant de points d'attache aux unités méharistes chargés de courir sus aux derniers pirates.

A cette mission d'abornement la France est représentée par le capitaine Tilho, chef de mission, le lieutenant de vaisseau. Audoin, l'officier interprète Landeroin, les lieutenants Lauzanne, Vignon, Mercadier, Richard, le docteur Gaillard, le géologue Garde et l'administrateur Roserot, et l'Angleterre par le major O'Shee et plusieurs officiers. La jonction a lieu au mois de janvier 1907 à pied d'œuvre, et les opérations durent jus qu'au 25 février 1908. Toute la ligne frontière est parcourue et jalonnée de bornes assez rapprochées pour que des lignes droites théoriques puissent les relier. Quelques échanges conçus dans l'esprit le plus large sont opérés de façon à éviter les difficultés futures, et, quand le procès-verbal final est signé à Kouka, il ne reste plus un point du long litige qui dure depuis la déclaration du 5 août 1890.

La mission Tilho, dont l'excellente composition a permis des études scientifiques et économiques approfondies, achève son œuvre en opérant des reconnances sur le Tchad, à l'est du lac, vers le Bodélé et l'Egueï, dans la région du Bahr-el-Ghazal et du Fittri et son chef traverse le Haut-Cameroun, la région de Dikoa, le Bornou et la Nigéria pour rentrer en France avec la belle moisson de documents qu'il a fait cueillir. La route soudanaise du lac Tchad est enfin tracée.

CHAPITRE XIII

LA PACIFICATION DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE

SOMMAIRE :

I. Opérations de police: colonnes contre Fodé Kaba (1901) et contre Bayaga (1908). Insurrection des Habés colonne Cazeaux (1909-1910). Insur

II.

III.

IV.

rection des Coniaguis (1902-1904). Assassinat de l'administrateur Bastié (1909).

Les La pacification du Sahara. Dans la région de Tombouctou. essais méharistes à Tombouctou. Rencontre du capitaine Théveniaut et

du colonel Laperrine à Timiaouine (1904). Les rezzous marocain; combat de Bayoukrou. Accord du 7 juin 1905 entre l'Algérie et l'Afrique occiMissions Etiennot

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dentale pour la délimitation des sphères d'influence. Gautier-Chudeau. Mission du capitaine Cauvin reconnaissance de Taodéni. - Discours de M. Roume à Tombouctou le 14 juillet 1906. Mission transsaharienne du capitaine Arnaud et du lieutenant Cortier (1907) et de M. Félix Dubois. Installation de sections méharistes à Kidal et Araouan. Le combat d'Achorat (1909). Dans la région de Zinder. La route de puits du colonel Noël. La jonction avec le territoire du Tchad et le mouvement vers le nord. — Occupation d'Agadès et de Bilma; colonne Gadel; jonctions algéro-soudanaises et combats contre les rezzous. Les deux lignes de défense de l'Afrique Occidentale au Sahara; importance de la frontière de l'est. Politique saharienne de M. Ponty.

Le rattachement de Tombouctou aux territoires civils. La pacification de la Mauritanie. Missions de M. Coppolani au Trarza (1902-1903) et au Brakna (1903). Mission Tagant-Adrar: assassinat de M. Coppolani (12 mai 1905). Mission du colonel Montané : les intrigues du Maroc dans l'Adrar; combat de Niémélane. La sorba de 1907. Troubles de 1908: massacre des capitaines Repoux et Mangin et du lieutenant Reboul. La colonne Gouraud dans l'Adrar (1908-1909). Mission du colonel Patey (1910). Situation de la Mauritanie en 1910.

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La pacification de la Côte d'Ivoire. Les difficultés spéciales à la colonie éparpillement de la résistance et obstacle de la forêt. Opérations des colonels Aymerich et Colonna d'Istria (1901-1903), du colonel Betselère chez les Agbas (1905). L'expansion dans le haut Sassandra : mission Thomann (1903). Révolte de Daloa; assassinat de M. Lecœur

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