PRÉFACE L'Afrique Occidentale française donne aujourd'hui à la mèrepatrie la récompense des sacrifices qu'elle en a reçus. Chaque courrier nous apporte de magnifiques résultats et de réconfortantes promesses. La colonie a montré au public international de l'Exposition de Bruxelles ses progrès et ses richesses. Ils ont surpris beaucoup de nos rivaux. C'est à ce propos que mon excellent ami le gouverneur général PONTY a eu, sur la proposition de son délégué à Paris, M. Georges FRANÇOIS, l'heureuse initiative de faire retracer dans le volume qu'on va lire l'histoire de l'expansion française dans la grande colonie dont il dirige avec tant d'ardeur et de bonheur le rapide développement et dont l'essor est si souvent cité comme un exemple par la presse coloniale étrangère. Dans ces pages remplies de foi patriotique et coloniale où MM. Auguste TERRIER et Charles MOUREY ont raconté l'œuvre de la République dans l'Ouest africain, deux documents, d'apparence modeste, frappent l'attention du lecteur: c'est, au début du livre, la carte de nos établissements à la côte d'Afrique en 1870 et, à la fin, celle de l'Afrique Occidentale française d'aujourd'hui. Pendant ces quarante années une brillante épopée s'est déroulée dont peuvent être fiers ceux qui ont eu l'honneur d'en être, là-bas, les acteurs et les héros et, ici, les initiateurs et les défenseurs. En 1870, la colonie du Sénégal, où cependant tant de vaillance avait été dépensée pendant près de trois siècles par les premiers représentants de la France, et surtout par notre illustre |