Ne peut de ses discours percer l'obscurité: SCENE XII. ÉDOUARD, VORCESTRE, ARONDEL, GLASTON. GLASTON. Seigneur, la fiere Alzonde a su tromper nos yeux; Elle s'est poignardée au sortir de ces lieux: On m'apprête la mort; je ne sais point l'attendre, « Dit-elle: c'est de moi que mon sort doit dépendre; « Le poison m'a vengé: en ce même moment « Ma rivale périt: Frémis, funeste amant! « Tu sauras qui j'aimois par l'effet de ma haine : « Je me venge en amante, et me punis en reine. » ÉDOUARD. Quel noir pressentiment d'un barbare destin!... Que l'on cherche Eugénie, et qu'elle apprenne enfin... (Eugénie arrive, soutenue par ses femmes.) O ciel! en quel état elle s'offre à ma vue! O détestable Alzonde! VORCESTRE. O disgrace imprévue! SCENE XIII. ÉDOUARD, VORCESTRE, ARONDEL, EUGÉNIE. Que servent les regrets? laissez jouir mon cœur Quel heureux changement, comblant tous mes desirs, Ils seroient ignorés si je vivois encore... Oui, le ciel l'un pour l'autre avoit formé nos cœurs. Prince... je vous aimois... je vous aime... je meurs. Hélas! VORCESTRE. ÉDOUARD. C'en est donc fait! ô douleur immortelle! O ciel! éteins mes jours, ils n'étoient que pour elle. FIN D'ÉDOUARD III. |