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JUILLET 7:

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nibaud, qui alloient vifiter à Rome les tombeaux des Apôtres. En traversant la France ils prierent dans toutes les Eglifes célebres par la dévotion des Fideles, qui fe rencontrerent fur leur route. Saint Richard mourut à Lucques, & fut enterré dans l'Eglife de Saint Fridien, où l'on garde encore fes Reliques. Il eft nommé fous le 7 de Février dans le Martyrologe Romain.

Ses deux fils continuerent leur pélerinage. Ils arriverent enfin à Rome, & y prirent l'Habit monaftique. Environ deux ans après, Saint Winibaud fut obligé de retourner en Angleterre. Son frere, accompagné de quelques Seigneurs Anglois, entreprit le voyage de la Terre Sainte. Ils ne vécurent le long de la route que de pain & d'eau, & n'eurent d'autre lit que le plancher de leur chambre, Ils allerent d'abord en Chypre, d'où ils pafferent en Syrie. Lorsqu'ils étoient à Emese Saint Guillebaud fut arrêté comme Espion par les Sarrazins, qui le chargerent de fers. On le tint plufieurs mois renfermé dans une prifon où il fouffrit beaucoup. Quelques perfonnes, charmées de fa vertu, & touchées de fon malheur, firent connoître fon innocence au Calife, qui donna des ordres pour qu'on le mît en liberté,

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Guillebaud, avec fes pieux compagnons, fe hâta d'arriver en Palestine. Dans la vifitę des Lieux Saints, ils réfolurent tous de fuivre le Sauveur dans le cours de fa vie mortelle. Ainfi, ils commencerent par Nazareth; ils y refterent quelques jours, uniquement occupés à confidérer la miféricorde divine qui éclate d'une maniere fi fenfible dans l'In

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carnation du Verbe; & ils ne pouvoient retenir leurs larmes, à la vue du Lieu où ce JUILLET 7. myftere s'étoit opéré. De Nazareth, ils allerent à Bethléem, puis en Egypte, fans craindre la fatigue inféparable de tant de voyages, & fans fe laffer un inftant, de méditer fur ce que Jefus-Chrift avoit fouffert dès fon entrée dans le monde. Ils revinrent enfuite à Nazareth; après quoi, ils allerent à Caną, à Capharnaum & à Jérufalem. Ils firent un long féjour dans cette derniere Ville, pour y adorer Jefus-Chrift dans les Lieux où il avoit opéré de fi grands myfteres; ils l'adorerent principalement fur les montagnes du Calvaire & des Oliviers, qui avoient été les théatres de fa Mort & de fon Afcenfion. Ils vifiterent auffi les Monafteres, les Laures & les Hermitages renommés dans le pays, dans le deffein d'apprendre la meilleure maniere de fervir Dieu, & de connoître les pratiques les plus propres à faire acquérir la perfection. Tous les objets de dévotion qu'ils avoient vus, les remplirent de la plus tendre piété, & firent fur leurs ames, des impreffions qui ne s'effas cerent jamais. Lorfqu'ils étoient en route pour retourner en Occident, Saint Guillebaud fut attaqué dans la Ville d'Acre, d'une maladie qui lui fournit les moyens d'exercer bien des actes de patience & de réfignation. Sa fanté étant rétablie, il s'embarqua avec fes compagnons, & arriva heureusement en Italie. Il avoit employé fept ans à faire le pélerinage de la Terre Sainte.

Saint Guillebaud choifit pour fa réfidence, le célebre Monaftere du Mont-Caffin, qui depuis peu avoit été rétabli par le Pape Gré

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goire II; & il ne contribua pas peu par fes JUILLET exemples, à y faire revivre l'efprit primitif de la Regle de Saint Benoit. Il y paffa dix années. Il y fut d'abord Sacriftain, puis Doyen ou Supérieur de dix Moines. Après cela on Pélut Portier, place qui étoit importante dans la Maifon, & qui ne fe donnoit qu'à ceux qui avoient affez de vertu pour conferver le recueillement au milieu des fonctions extérieures, & du commerce qu'il falloit avoir avec les Séculiers.

Saint Boniface étant venu à Rome en 738 pria le Pape Grégoire III de lui donner Saint Guillebaud fon parent, pour l'aider dans les Miffions qu'il faifoit en Allemagne. Grégoire fit venir le faint Religieux du Mont - Caffin, afin de le voir & de l'entretenir. Il fut auffi édifié de fa vertu, que charmé du récit qu'il lui fit de fes voyages. Ainfi il eut égard à la demande de Saint Boniface. Guillebaud vouloit retourner à fon Monaftere pour obtenir le confentement de fon Abbé ; mais le Pape leva fon fcrupule, en lui difant qu'il l'en dispensoit, & en lui ordonnant de paffer en Allemagne fans délai. Alors il ne balança plus; il partit pour la Thuringe, où Saint Boniface le reçut & l'ordonna Prêtre. Le nouveau Missionnaire fut un homme puiffant en oeuvres & en paroles. Sés travaux dans la Franconie & la Baviere eurent les plus heureux fuccès. Saint Boniface, pour lui donner plus d'autorité, & le mettre à portée de contribuer encore davantage à la gloire de Dieu, le facra Evêque d'Aichftadt en Franconie.

Guillebaud redoubla les foins & l'activité de fon zele. La vigne qu'on lui donnoit à cul

tiver, demandoit des peines infinies; mais il furmonta toutes les difficultés par fa douceur JUILLET 7. & fa patience. Sa charité pour les malheureux étoit extraordinaire, &-il avoit un talent fingulier pour les confoler dans leurs difgraces. Ayant fondé un Monaftere, il y établit la même difcipline, que , que celle qui s'obfervoit au MontCaffin. De temps en temps il s'y retiroit pour vaquer plus librement à la priere. Mais l'amour de la folitude ne l'empêchoit point de remplir les devoirs de Pafteur. Il étoit extrêmement attentif à pourvoir aux befoins, tant fpirituels que corporels de fon Troupeau. Ses jeûnes étoient fort rigoureux; il n'en diminua rien même dans un âge très-avancé. Il mourut à Aichstadt, le 7 de Juin, dans fa quatre vingtfeptieme année. Il y avoit quarante-cinq ans qu'il étoit Evêque. On l'enterra dans fa Cathédrale, où fa fainteté fut attestée par divers miracles. Le Pape Léon VII le canonifa en 938.

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L'Evêque Hildebrand bâtit à Aichstadt en 1270, une Eglife fous l'invocation de Saint Guillebaud, & y transféra fes Reliques, qui s'y gardent encore aujourd'hui. Il y en a une partie dans la Ville de Furnes en Flandres.

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Voyez les trois Vies du Saint, écrites par des Auteurs contemporains. Une de ces Vies a été compofée par une Religieufe du Monaftere de Sainte Walburge. On y trouve une bonne description de la Terre Sainte telle qu'elle étoit dans ce temps-là, laquelle a été donnée d'après une relation de Saint Guillebaud, qui avoit été fur les lieux. Il faut joindre les notes curieufes qu'ont publiées Mabillon & Bafnage dans fon Edition des

y

JUILLET 7.

Lectiones antique de Canifius. Voyez encore
Solier, l'un des Continuateurs de Bollandus
T. 2. Julii, p. 485.

SAINT HEDDE,

ÉVÊQUE DES SAXONS-OCCIDENTAUX,
en Angleterre.

CE SAINT étoit Anglo-Saxon de naif

fance. Il fe retira dans le Monaftere de Saint Hilde, où il fe forma à la pratique des plus fublimes vertus. On le tira de fa folitude en 676, pour le faire Evêque des Saxons-Occidentaux. Il réfida d'abord à Dorchester, près d'Oxford, mais il transféra depuis fon Siege, à Winchester.

Le Roi Céadwal étant allé à Rome pour y recevoir le Baptême, mourut dans cette Ville en 688, & fut enterré dans l'Eglife de Saint Pierre. Ina fon parent, lui fuccéda fur le Trône (a). Il eut beaucoup d'eftime & de vénéra

fent qu'il établit le premier le denier de Saint Pierre, ou cette taxe que chaque famille payoit annuellement au Sie

(a) Ina fut 37 ans Roi des Saxons-Occidentaux. Ii foumit les Gallois, fit rentrer dans le devoir ceux qui oferent fe révolter dans l'in-ge de Rome. Convaincu de la térieur de fes Etats, & fe ren- vanité des biens périffables, dit redoutable aux ennemis & touché des fréquentes du dehors. Il fit un grand exhortations de sa femme, nombre de pieufes fondations, il renonça au monde en 728, & rebâtit avec beaucoup de lorfqu'il étoit au plus haut magnificence, l'Abbaye de faîte des grandeurs humaines. Glaftembury. Ralph ou Raoul Ayant abdiqué fon Royaume Hidgen (dans fon Polychroni- en faveur d'Ethelheard fon con) & d'autres Auteurs, di-parent, il fe retira à Rome,

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