Alfred de Vigny...

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Bloud & cie., 1908 - 93 pages
 

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Page 43 - Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime; Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours: Quand tout change pour toi, la nature est la même, Et le même soleil se lève sur tes jours.
Page 28 - Les heures de la nuit, quand elles sonnent, sont pour moi comme les voix douces de quelques tendres amies qui m'appellent et me disent, l'une après l'autre: Qu'as-tu?
Page 38 - Les parias de la société sont les poètes, les hommes d'âme et de cœur, les hommes supérieurs et honorables. Tous les pouvoirs les détestent, parce qu'ils voient en eux leurs juges, ceux qui les condamnent avant la postérité.
Page 79 - Son sacrifice est fait ; mais il faut que la terre Recueille du travail le pieux monument. C'est le journal savant, le calcul solitaire, Plus rare que la perle et que le diamant ; C'est la carte des flots faite dans la tempête, La carte de l'écueil qui va briser sa tête : Aux voyageurs futurs sublime testament.
Page 44 - Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre, A côté des fourmis les populations; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre, J'ignore en les portant les noms des nations. On me dit une mère, et je suis une tombe. Mqn hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations.
Page 52 - Mais notre esprit rapide en mouvements abonde : Ouvrons tout l'arsenal de ses puissants ressorts. L'invisible est réel. Les âmes ont leur monde Où sont accumulés d'impalpables trésors. Le Seigneur contient tout dans ses deux bras immenses, Son Verbe est le séjour de nos intelligences, Comme ici-bas l'espace est celui de nos corps.
Page 44 - Je suis l'impassible théâtre Que ne peut remuer le pied de ses acteurs; Mes marches d'émeraude et mes parvis d'albâtre, Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs. Je n'entends ni vos cris ni vos soupirs; à peine Je sens passer sur moi la comédie humaine Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs.
Page 80 - Il sourit en songeant que ce fragile verre Portera sa pensée et son nom jusqu'au port ; Que d'une île inconnue il agrandit la terre; Qu'il marque un nouvel astre et le confie au sort ; Que Dieu peut bien permettre à des eaux insensées De perdre des vaisseaux, mais non pas des pensées ; Et qu'avec un flacon il a vaincu la mort.
Page 84 - Le vrai Dieu, le Dieu fort est le Dieu des idées ! Sur nos fronts où le germe est jeté par le sort, Répandons le savoir en fécondes ondées; Puis, recueillant le fruit tel que de l'âme il sort, Tout empreint du parfum des saintes solitudes...
Page 41 - Des maux immérités, de la mort des enfants; Et si les Nations sont des femmes guidées Par les étoiles d'or des divines idées, Ou de folles enfants sans lampes dans la nuit, Se heurtant et pleurant et que rien ne conduit...

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