Grammaire de la langue d'oïl; ou, Grammaire des dialectes français au XIIe et XIIIe siècles, suivie d'un glossaire contenant tous les mots de l'ancienne langue qui se trouvent dans l'ouvrage, Volume 2C. Reinwald, 1854 |
Expressions et termes fréquents
adverbe aidier ains Ainz aler altre Amyot apres aveir avoit boivre Bourgogne Brut Cant Cantb cest chascuns Chast chevalier chose cist cors cuers dame dedenz dérive du latin Deus dialectes diphthongaison dist ensi escos estoit estre fin du XIIIe fist foiz forme fors fust gent grant granz Imparfait du subjonctif issi k'il l'ancienne langue l'infinitif langue d'oïl langues romanes locution moitié du XIIIe molt moult mout mult Normandie parfait défini participe passé personne du singulier Phil Picardie préposition présent de l'indicatif primitive pronom puet Q. L. d Qant radical reis rend-ant rois Romv Roquefort Rutb Ruteb s'employait seignor senz signification Sire subjonctif substantif sunt terminaison terre tost tres Trist tuit verbe Villeh voel XIIIe siècle
Fréquemment cités
Page 140 - Et mescroit les barons du reigne, Que li faisoient chose acroire Que il set bien que n'est pas voire Et qu'il a prové
Page 123 - Je sni roïne, mais le non En ai perdu par ma poison Que nos beumes en la mer. (Trist. I, p. 107.) Del beivre qu'ensemble beuimes. (Ib. II, p. 57.) Vus en beustes e je en bui. (Ib. ead. p. 112.) Tuit cist burent lo boivre de salveteit. (S. d. SB p. 542.) Cele nuit burent et mangierent.
Page 150 - Portugais ont conservé la forme grammaticale primitive de minus dans menas; les Italiens ont adopté mis; les Provençaux, mens, mes; les Français, mes. Mes, qui s'est maintenu dans les mots où le simple commence par une voyelle, est, dans le fait, la véritable forme de notre préfixe, et c'est sans doute faute d'avoir remarqué cette circonstance. que les lexicographes ont été induits à regarder le me moderne comme une autre orthographe de mal (mau).
Page 217 - E lesent qant devreient parler. (M. d. F. II, p. 242.) Si me vaut mix que je me taise Que racontaisse ma mesaise. (R. d. 1. M. v. 4871. 2.) N'il n'est mie drois c'on se taise De ramembrer cose qui plaise. (Ib. v. 37. 8.; Cest ovre mande que l'om tace Eissi que Tiebauz ne la sace. (Ben. v. 21184. 5.) Apres sieut: Ne fis dunkes dissemblant? ne moi ton ge dunkes?
Page 301 - QUAND le soir fut venu, et qu'il se voulut retirer en sa maison, passant par la place, le peuple le reconvoya non ja plus en silence sans mot dire, ains avec grandes clameurs à sa louange et batemens de mains par tout où il passoit, en l'appellant sauveur et second fondateur de Rome, et y avoit à toutes les portes des maisons force flambeaux , torches et lumieres, de sorte qu'il faisoit clair comme de jour parmy les rues.
Page 170 - Se li rois dist qu'escillié l'ait, Ci a tort et pechié et lait, Qu'il n'afiert a roi ne a conte — 32 S'il entent que droiture monte...
Page 229 - Le senat adonc ayant peur de ce jeune homme qui avoit la fortune si grande , tascha de rappeller par honneurs et par presens les armées qu'il avoit autour de luy , et luy distraire ceste si grande puissance, disant qu'il n'estoit plus besoing de force pour la defense de la chose publique , puis que l'ennemy Antonius s'en estoit enfuy.
Page 128 - Qu'on arrive aux portes d'une ville fermée, on est : quoi? nous n'avons plus de mot pour exprimer cette situation : nous disions autrefois forclos; ce mot très-expressif n'est demeuré qu'au barreau. Les affres de la mort, les angoisses d'un cœur narré n'ont point été remplacés.
Page 189 - Aux consolations la veuve inaccessible S'appliquait seulement à tout moyen possible De suivre le défunt aux noirs et tristes lieux. Le fer aurait été le plus court et le mieux; Mais la dame voulait paître encore ses yeux Du trésor qu'enfermait la bière, Froide dépouille, et pourtant chère : C'était là le seul aliment Qu'elle prît en ce monument. La faim donc fut celle des portes Qu'entre d'autres de tant de sortes Notre veuve choisit pour sortir d'ici-bas.
Page 167 - M. v. 3371-4.) On a déjà eu souvent l'occasion de remarquer qu'on se servait du verbe faire à la place du verbe dire dans les façons de parler: dit-il, dis-je, etc.