Œuvres complètes de M. A. de Lamartine, Volume 2

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C. Gosselin, 1834

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Page 151 - T'OI que j'ai recueilli sur sa bouche expirante •*• Avec son dernier souffle et son dernier adieu, Symbole deux fois saint, don d'une main mourante, Image de mon Dieu ; Que de pleurs ont coulé sur tes pieds que j'adore, Depuis l'heure sacrée où, du sein d'un martyr, Dans mes tremblantes mains tu passas, tiède encore De son dernier soupir...
Page 145 - Murmure autour de ma nacelle, Douce mer dont les flots chéris. Ainsi qu'une amante fidèle, Jettent une plainte éternelle Sur ces poétiques débris ! Que j'aime à flotter sur ton onde. A l'heure où du haut du rocher L'oranger, la vigne féconde, Versent sur ta vague profonde Une ombre propice au nocher ! Souvent, dans ma barque sans rame, Me confiant à ton amour, Comme pour assoupir mon âme, Je ferme au branle de ta lame Mes regards fatigués du jour. Comme un coursier souple et docile Dont...
Page 146 - Souvent, dans ma barque sans rame, Me confiant à ton amour, Comme pour assoupir mon âme, Je ferme au branle de ta lame Mes regards fatigués du jour. Comme un coursier souple et docile Dont on laisse flotter le mors, Toujours, vers quelque frais asile, Tu pousses ma barque fragile Avec l'écume de tes bords. Ah! berce, berce, berce encore, Berce pour la dernière fois, Berce cet enfant qui t'adore, Et qui depuis sa tendre aurore N'a rêvé que l'onde et les bois!
Page 152 - Depuis l'heure sacrée où, du sein d'un martyr, Dans mes tremblantes mains tu passas, tiède encore De son dernier soupir ! Les saints flambeaux jetaient une dernière flamme; Le prêtre murmurait ces doux chants de la mort, Pareils aux chants plaintifs que murmure une femme A l'enfant qui s'endort.
Page 153 - L'autre, languissamment replié sur son cœur, Semblait chercher encore et presser sur sa bouche L'image du Sauveur. Ses lèvres s'entr'ouvraient pour l'embrasser encore , Mais son ame avait fui dans ce divin baiser, Comme un léger parfum que la flamme dévore , Avant de l'embraser. Maintenant tout dormait sur sa bouche glacée, Le souffle se taisait dans son sein endormi, Et sur l'œil sans regard la paupière affaissée Retombait à demi. Et moi , debout , saisi d'une terreur secrète , Je n'osais...
Page 57 - Son cercueil est fermé : Dieu l'a jugé. Silence ! Son crime et ses exploits pèsent dans la balance : Que des faibles mortels la main n'y touche plus ! Qui peut sonder, Seigneur, ta clémence infinie ? Et vous, fléaux de Dieu, qui sait si le génie N'est pas une de vos vertus ?... LES ÉTOILES A MADAME DE p*** II est pour la pensée une heure...
Page 154 - A cette heure douteuse où l'âme recueillie, Se cachant sous le voile épaissi sur nos yeux, Hors de nos sens glacés pas à pas se replie. Sourde aux derniers adieux; Alors qu'entre la vie...
Page 154 - Sourde aux derniers adieux; Alors qu'entre la vie et la mort incertaine, Comme un fruit par son poids détaché du rameau, Notre âme est suspendue et tremble à chaque haleine Sur la nuit du tombeau ; Quand...
Page 95 - Tout naît, tout passe, tout arrive Au terme ignoré de son sort : A l'Océan l'onde plaintive, Aux vents la feuille fugitive, L'aurore au soir, l'homme à la mort. Mais...
Page 106 - J'entends l'airain frémir au sommet de ses tours ; Il semble que dans l'air une voix qui me pleure Me rappelle à mes premiers jours. Oui, je reviens à toi, berceau de mon enfance, Embrasser pour jamais tes foyers protecteurs. Loin de moi les cités et leur vaine opulence ! Je suis né parmi les pasteurs. Enfant, j'aimais comme eux à suivre dans la plaine Les...

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