Revue d'histoire littéraire de la France, Volume 11

Couverture
Maurice Tourneux
A. Colin, 1904
 

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 63 - S'il va par la ville, après avoir fait quelque chemin il se croit égaré, il s'émeut, et il demande où il est à des passants qui lui disent précisément le nom de sa rue : il entre ensuite dans sa maison, d'où il sort précipitamment, croyant qu'il s'est trompé. Il descend du palais, et trouvant au bas du grand degré un carrosse, qu'il prend pour le sien, il se met dedans ; le cocher touche...
Page 7 - Je leur abandonne de bon cœur mes ouvrages, ma figure, mes gestes, mes paroles, mon ton de voix et ma façon de réciter, pour en faire et dire tout ce qui leur plaira, s'ils en peuvent tirer quelque avantage.
Page 253 - Maintenant toutes disciplines sont restituées, les langues instaurées, Grecque, sans laquelle c'est honte qu'une personne se dise savant, Hébraïque, Caldéïque, Latine.
Page 105 - Il ne saurait empêcher que cet objet qu'il aime ne soit plein de défauts et de misères : il veut être grand, et il se voit petit: il veut être heureux, et il se voit misérable : il veut être parfait, et il se voit plein d'imperfections : il veut être l'objet de l'amour et de l'estime des hommes, et il voit que ses défauts ne méritent que leur aversion et leur mépris.
Page 222 - Silènes estoient jadis petites boites, telles que voyons de présent es bouticques des apothecaires, pinctes au dessus de figures joyeuses et frivoles, comme de harpies, satyres, oysons bridez...
Page 19 - Moquons-nous donc de cette chicane où ils veulent assujettir le goût du public, et ne consultons dans une comédie que l'effet qu'elle fait sur nous. Laissons-nous aller de bonne foi aux choses qui nous prennent par les entrailles, et ne cherchons point de raisonnements pour nous empêcher d'avoir du plaisir.
Page 218 - Si vos larmes vous ont permis de lire les noms de vos anciens amis, Victor, vous avez vu le mien à votre porte en revenant à Paris. Devant de telles infortunes toute parole est faible ou cruelle. Tout ce qu'on peut dire est trop pour le cœur que l'on déchire, ou trop peu devant l'horreur de l'événement.
Page 271 - Celui qui, par un motif patriotique, religieux et même moral, se permet dans les faits qu'il étudie, dans les conclusions qu'il tire, la plus petite dissimulation, l'altération la plus légère, n'est pas digne d'avoir sa place dans le grand laboratoire où la probité est un titre d'admission plus indispensable que l'habileté.
Page 77 - POUR passer doucement la vie Avec mes petits revenus, Ici je fonde une abbaye, Et je la consacre à Bacchus. Je veux qu'en ce lieu chaque moine Qui viendra pour prendre l'habit, Apporte, pour tout patrimoine, Grande soif et bon appétit. Les vœux qu'en ce temple on doit faire Ne peuvent point nous alarmer : Long repas et courte prière, Chanter, dormir, et bien aimer. Renaud nous chantera mâtine, Très courte, de peur d'ennuyer: Je donne à Duché ' la cuisine; D'Avaux prendra soin du cellier.
Page 666 - Ainsi l'aigle s'avance au milieu des orages ; en vain les autans le repoussent et font reployer ses ailes ; il accroît sa force de leur furie, et s'élevant au haut des airs, il s'avance dans l'axe de la tempête, à la faveur même des vents contraires. Tel apparut aux regards de l'Europe conjurée cet homme dont la vertu s'accroît par les obstacles, ce héros philosophe organisé pour l'empire.

Informations bibliographiques