pieces authentiques, qui anéantiffoient toutes les accufations des Ariens, & qui les convainquoient de calomnie. 7°. Le Traité des Décrets de Nicée contre les Eufébiens. On MAI 20 y trouve l'Hiftoire de ce qui s'étoit paffé au Concile de Nicée contre les partifans d'Arius. So. L'Apologie de la doctrine de faint Denys d'Alexandrie, dont les Ariens citoient des témoignages, pour autoriser leurs erreurs. 9o. La Lettre à Draconce. Ce Draconce étoit Abbé d'un Monaftere. Ayant été élu Evêque d'Hermopole, il prit la fuite & fe cacha. Saint Athanafe lui écrivit, vers l'an 355, la lettre dont il s'agit ici, pour l'engager à revenir. 10°. La Lettre circulaire aux Évêques d'Égypte & de Lybie, où les mauvais deffeins des Ariens font manifeftés. Elle fut écrite en 356, lorfque George de Cappadoce étoit fur le point d'ufurper le Siege d'Alexandrie. 11. L'Apologie du Saint, adreffée à l'Empereur Confiance, en 356. C'est un des plus finis & des plus éloquents de tous les Ouvrages de faint Athanafe. Il le compofa lorsqu'il étoit dans le Défert. Il donna auffi l'année fuivante un autre Écrit fous le titre d'Apologie pour fa fuite, afin de juftifier sa retraite. Cette piece n'eft gueres moins eftimable que la précédente. 12. La Lettre à Sérapion touchant la mort d'Arius. On y trouve des chofes importantes fur l'Hiftoire de l'Arianifme. Il paroît qu'elle fut écrite en 358. Le Sérapion auquel elle fut adressée, est, à ce que l'on croit, le célebre Evêque de Thmuis. 13°. La Lettre aux Solitaires, écrite vers le même temps. Il y eft parlé des perfécutions de faint Athanafe. L'Arianisme y eft auffi réfuté. 14°. Les quatre Difcours contre les Ariens, écrits encore vers le même temps, lorfque le faint Docteur étoit caché parmi les Anachoretes. Photius admire dans ces difcours une force & une folidité de raifonnement qui écrafent les Ariens. C'est-là, ditil, que faint Grégoire de Nazianze & faint Bafile le Grand ont puifé cette éloquence mâle & rapide avec laquelle ils ont fi glorieufement défendu la Foi Catholique. Saint Athanafe y fait un ufage admirable de la Dialectique, pour preffer fes adverfaires; mais il infifte principalement fur l'autorité de l'Écriture, dont il tire fes armes les plus redoutables. 159. Les quatre Lettres à Serapion de Thmuis, écrites vers l'an 360, La Divinité du Saint-Esprit y eft prouvée. 16°. Le Traité des Synodes, écrit l'année précédente. Il contient l'Hiftoire de ce qui s'étoit paffé dans les Conciles de Séleucie & de Rimini. 17°. Le Tome ou la Lettre à l'Eglife d'Antioche, en 362. Le faint Docteur y exhorte tous les Catholiques à l'union, & à recevoir les Ariens convertis, pourvu qu'ils déclaraffent profeffer la Foi de Nicée, & la Divinité du Saint-Efprit. Le nom MAI 2. de Tome que porte cette Lettre, fe donnoit communément aux Lettres Synodales, dans les quatrieme & cinquieme fiecles. 18°. La Lettre à l'Empereur Jovien, en 363. Nous en avons parlé dans la Vie du Saint. 19°. La Vie de faint Antoine fut écrite en 365. 20. Les deux Lettres à Orfife, Abbé de Tabenne. 21°. Le Livre de l'Incarnation du Verbe, & contre les Ariens. Il eft divifé en trois parties. La premiere contient la réfutation de ce que les Anoméens objectoient contre la Divinité de JesusChrift. La Divinité du Saint-Esprit eft établie dans la feconde. Saint Athanafe emploie la troifieme à prouver par l'Écriture la confubftantialité du Verbe. 22°. La Lettre aux Évêques d'Afrique, vers l'an 369. Nous en avons parlé dans la Vie du Saint. 23o. Les Lettres à Épictete, à Adelphius & à Maxime, contre les Hérétiques qui attaquoient la consubstantialité du Verbe & la Divinité du Saint-Esprit. 24°. Les deux Livres contre Apollinaire, vers l'an 372. 259. Le Livre de la Trinité & du Saint Efprit, dont nous n'avons plus qu'une traduction latine. 26°. Outre les Lettres de faint Athanafe, dont nous avons parlé, il en a écrit encore plufieurs autres fur divers fujets. 27°. Un Commentaire imparfait fur les Pfeaumes, qui montre que le faint Docteur avoit beaucoup de talent pour ce genre d'écrire. Nous avons auffi des fragments d'un Commentaire fur S. Matthieu, qui porte le nom de S. Athanafe. D. de Montfaucon, in collect. Patr. foutient qu'ils font véritablement de ce Pere. Tournély & d'autres Savants les mettent au nombre des Ouvrages douteux de faint Athanafe. 28°. On met dans la même claffe les Livres de l'Incarnation du Verbe de Dieu; de la Confubftantialité des trois Perfonnes Divines; de la Virginité; la Synopfe de l'Ecriture, &c. Ces différents Ouvrages font fort bien écrits, & l'on eftime fur-tout le Livre de la Virginité. L'Hiftoire de ce Crucifix de Béryte, dont il fortit du fang lorfque les Juifs l'eurent percé en dérifion du Sauveur, eft indigne de faint Athanafe. 29°. Le Symbole, qui porte le nom du faint Docteur, ne lui eft attribué que parce qu'il renferme une explication du myftere de la Trinité, fur lequel faint Athanafe a fi bien écrit, & pour la défense duquel il a montré tant de zele. Il fut rédigé en latin dans le cinquieme fiecle. Waterland a publié une bonne Differtation fur ce Symbole. Il a recueilli tout ce qui avoit été dit de plus intéreffant fur le même fujet par plufieurs habiles Critiques. Photius obferve, Cod. 140. que le ftyle de faint Athanafe eft clair, nerveux, plein de fens & de vivacité, fans avoir rien de fuperflu. Ce Pere paroît digne d'être placé pour le mérite MAI 2 de l'éloquence, immédiatement après faint Bafile, faint Grégoire de Nazianze & faint Chryfoftome. Erafme étoit grand admirateur du ftyle de faint Athanafe, & il le préféroit à celui de tous les autres Peres. Il trouvoit qu'il n'étoit point dur & difficile, comme celui de Tertullien, point gêné & embarraffé comme celui de faint Hilaire, point recherché comme celui de faint Grégoire de Nazianze, point entottillé comme celui de faint Augustin. Il est par - tout, felon le même Auteur, facile, élégant, orné, fleuri, & admirablement adapté aux différents fujets que traite le faint Docteur; & fi quelquefois il n'a pas toute la politeffe que l'on pourroit défirer, il faut s'en prendre aux embarras des affaires, & aux per fécutions, qui ne permettoient pas à faint Athanafe de mettre la derniere main à tous fes Ouvrages. Un ancien Moine, nommé Côme, avoit coutume de dire touchant les Écrits de notre Saint : « Quand vous trouverez quelque chofe des Ouvrages de » faint Athanafe, fi vous n'avez pas de papier, écrivez-le fur » vos habits, Prat. Spirit. c. 40 ». La meilleure édition des Œuvres de faint Athanafe, eft celle du favant P. de Montfaucon, qui parut à Paris en 1698. Elle eft dédiée au Pape Innocent XII, & en trois volumes in-fol, qui ne font néanmoins que deux Tomes. Le deuxieme Tome de la Collection des Peres, que le Pere de Montfaucon donna à Paris en 1706, eft comme un Supplément à fon édition des Euvres de faint Athanafe. LE MEME JOUR. SAINT GERMAIN, ÉVÊQUE RÉGIONNAIRE, MARTYR. SAINT Germain d'Auxerre ayant paffé dans la Grande-Bretagne, pour y combattre l'héréfie des Pélagiens, convertit un Seigneur Ecoffois nommé Audin, & Aquila fa femme. Ils avoient un fils encore très-jeune. Saint Germain fut fi charmé de la phyfionomie heureufe de cet enfant, qu'il voulut être fon parrein & lui donner fon nom. fes Le jeune Germain fut élevé par parents la pratique de toutes les vertus chrétiennes. Il dans renonça depuis aux avantages qu'il pouvoit espéMAI 2. rer dans le monde, pour fe confacrer entiérement aux fonctions du miniftere évangélique. Peu de temps après, il quitta fa patrie, & alla prêcher Jefus-Chrift dans les Gaules. Les bords de la Mofelle furent le premier théâtre de fon zele. Les miracles qui accompagnerent fes prédications, opérerent un grand nombre de converfions. Sévere, Evêque de Treves, le facra Evêque, fans lui affigner toutefois un fiége particulier, afin de lui laiffer plus de liberté dans l'exercice de fes fonctions apoftoliques. Germain fit un voyage à Rome pour vifiter les tombeaux des Apôtres, & pour obtenir par leur interceffion la grace d'imiter leur zele. Il vint enfuite en Espagne, & de-là il paffa dans fa patrie, faifant par-tout de nouvelles conquêtes à l'Evangile. De retour dans les Gaules, il fe rendit en Normandie; puis après avoir annoncé Jéfus-Chrift dans le territoire de Coutances & de Bayeux, il s'avança dans la Picardie. C'étoit-là qu'il devoit couronner fes travaux par la gloire du martyre. Il fouffrit fur les bords de la Brêle, entre Aumale & Sénarpont, le 2 Mai vers la fin du cinquieme fiecle. Qn bâtit fur fon tombeau une Eglife qui prit fon nom. Ses reliques s'y conferverent jufqu'au neuvieme fiecle, que la crainte des Barbares les fit transporter à Ribemont, au Diocèfe de Laon. Vers le milieu du dix-feptieme fiecle, on en rapporta à Amiens une portion confidérable, qui fut dépofée dans l'Eglife Paroiffiale, dédiée fous l'invocation du Saint. Il eft Patron de plufieurs Paroiffes en Picardie & en Normandie. Voyez la Vie du Saint, avec le Commentaire de Bollandus, T. 1. Apr. p. 259. & la Légende du nouveau Bréviaire d'Amiens, S. WALBERT ou GAUBERT, TROISIEME ABBÉ DE LUXEU, WALBERT (a), né à Nanteuil-le-Haudouin ou à Vinantes, entre Meaux & Dammartin, fortoit d'une famille confidérable. Il fuivit d'abord la profeffion des armes, & exerça des emplois honorables dans le Ponthieu. Dégoûté du monde & de ses vanités, il y renonça pour se retirer dans le Monaftere de Luxeu alors gouverné par faint Euftafe. Ses progrès rapides dans la perfection le firent bientôt admirer de tous les Freres. Perfonne ne fut jugé plus digne que lui de fuccé der au faint Abbé Euftafe, mort en 625. Il établit un ordre admirable dans fa Communauté, tant pour le fpirituel que pour le temporel. Sa ferveur & fes exemples infpiroient du courage aux plus lâches, & entretenoient tous les Religieux dans l'efprit de mortification & de recueillement. Il mourut le 2 Mai 665, & fut enterré dans l'Eglife de S. Martin. Plufieurs miracles rendirent fon tombeau célebre. Ses Reliques font à Luxeu. On lit fon nom dans plufieurs Martyro loges, & dans quelques Calendriers qui furent dreffés vers la fin du huitieme fiecle. Voyez les Bollandiftes, fous le 2 de Mai; & D. Mabillon, Sec. Ben. 3. part. 2. p. 455. (a) En latin Waldebertus. MAI 2. |