Mélanges d'économie politique, Volume 2

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Eugène Daire, Gustave Molinari
Guillaumin, 1848
 

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Page 403 - C'est comme une mer répandue sur une vaste contrée : les sommets des montagnes s'élèvent audessus des eaux, et forment des îles fertiles, et cultivées. Si cette mer vient à s'écouler, à mesure qu'elle descend, les terrains en pente, puis les plaines et les vallons, paraissent et se couvrent de productions de toute espèce.
Page 127 - C'est une approximation. Rien en politique ne peut se pousser à l'extrême. Il ya un point, une borne jusqu'à laquelle le bien est plus grand que le mal; si vous la passez, le mal l'emporte sur le bien.
Page 157 - Dans cette machine immense de l'état politique tout se tient ensemble, tout est lié, tout est enchaîné ; rien ne doit sortir de l'équilibre, si on ne veut pas voir toute la machine renversée. Il faut courir au secours des agriculteurs, s'ils sont hors de l'équilibre au point d'être écrasés par ce poids ; mais il ne faut pas non plus, en voulant les soulager, les élever tellement qu'ils écrasent les autres.
Page 297 - ... c'est que presque toutes les institutions civiles ont été faites pour les propriétaires. Ou est effrayé, en ouvrant le Code des lois, de n'y découvrir partout que le témoignage de cette vérité. On dirait qu'un petit nombre d'hommes, après s'être partagé la terre, ont fait des lois d'union et de garantie contre la multitude, comme ils auraient mis des abris dans les bois pour se défendre des bêtes sauvages.
Page 457 - Ils sont toujours, et sans exception, les plus grands dissipateurs de la société. Qu'ils surveillent seulement leurs propres dépenses , et ils pourront s'en reposer sans crainte sur chaque particulier pour régler les siennes. Si leurs propres dissipations ne viennent pas à bout de ruiner l'État, certes celles des sujets ne le ruineront jamais (1).
Page 128 - L'évidence est une friponne qui doit à tout le monde; elle a promis, donné des billets à toutes les sciences et n'a payé jamais que les seuls géomètres qui n'en sont pas restés moins gueux ! » persécuter, le protéger et l'encourager.
Page 128 - Croyezmoi ; ne craignez pas les fripons ni les méchants, tôt ou tard ils se démasquent. Craignez l'honnête homme trompé ; il est de bonne foi avec lui-même, il veut le bien, et tout le monde s'y fie ; mais malheureusement il se trompe sur les moyens de le procurer aux hommes.
Page 112 - ... parce que, si le véritable objet du gouvernement est la population, et qu'elle se trouve en France au-dessous du possible, ce vide ne se remplacera que dans plusieurs générations. En attendant cette heureuse époque, il faut prendre le parti le plus convenable au moment. La législation doit toujours regarder l'état actuel, jamais le futur, puisqu'on est toujours à temps de varier la loi, quand le changement arrive...
Page 283 - ... terres, ou comme fermiers, ou comme marchands, réunissent en eux, et les droits généraux de la propriété, qui ne mettent aucune borne à leurs prétentions, et les devoirs attachés au dépôt d'une denrée essentielle à la vie, qui avertissent d'en proportionner le prix aux facultés du peuple, afin que la justice politique ne soit jamais enfreinte. Il faut donc, ce me semble, que toutes les lois, que toutes les paroles du souverain portent l'empreinte de ces vérités; il faut qu'en accordant...
Page 305 - Dii mille fr. pour fonder un prix annuel en faveur du Français qui aura composé et fait paraître le livre le plus utile aux mœurs : ces deux derniers prix laissés au jugement de l'Académie française.

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