il Religion descendue nous montre la Religion du Ciel pour la paix, le bonheur et le fait voir en salut du monde; il nous elle la base unique de la morale, le lien essentiel des familles et des sociétés, et l'appui nécessaire des lois. Noble précepteur des Souverains, il suspend leurs trônes à la voûte des cieux; et comme ils sont les la terre, il veut images que de Dieu sur la images rappellent moins sa puissa bonté, sa justice et sance, que ces son amour. Sage instituteur des Peuples, il les prémunit contre le fatal écueil de l'indépendance, et il les forme, à une servile obeissance, mais à une soumission filiale. non avec Il parle à chacun son langage, comme l'exigent les convenances; simple les simples, il se borne à les in = struire de 'il leur importe de savoir et de pratiquer pendant le cours entier de leur vie : grand et sublime avec les Grands, il leur fait admirer qu la vérité dans tout son éclat, et chérir ses charmes. ce et Ses écrits enfin ornent l'esprit l'éclairent, ils échauffent le cœur, et inspirent le talent dont ils sont un heureux modèle. avez sous Vous bien voulu permettre, Sixe, que le Poccueil en parût vos auspices: la plupart vous étoient depuis long-temps familiers, ainsi que les autres chefs-d'œuvre d'esprit de toutes les Nations et les de tous áges. Nous n'ignorons pas, Sixe, combien, rares des vos 5 plus jeunes s jeunes ans, vous avez mon= tre de goût et d'ardeur pour tout ce qui peut ajouter à la perfection d'un beau naturel. Nous n'ignorons pas quelle étendue, quelle variété de connoissances vous avez su acquérir dans vos loisirs; délassiez nous savons que vous ne vous de l'étude sérieuse et approfondie du grand art de art de régner, qu'en parcourant le champ des aimables fictions, fruits heureux de la verve d'Homère et de Virgile, du Tasse et de Milton; et ous les jours nous voyons avec admira tion, si Minerve a enrichi de ses que dons les plus le diademe dont est ceint votre auguste front, les Muses et les Graces l'envi l'ont embelli de guirlandes des fleurs les plus exquises. a Daignez, Sixe, avec cette bonté ravit tous les cœurs, agréer les hommages d'amour, de reconnoissance et de fidélité, de Votre Majesté, met aux que pieds qui vous vous Le phux bumble, le plux respectueux, et le plus dévoué de vos Serviteurx et Sujeta. Le titre de cet ouvrage et le prospectus qui en a été distribué, annoncent une collection complète des OEuvres de Bossuet. Depuis la mort de ce grand homme, arrivée en 1704, on a essayé trois fois de recueillir et de donner au public toutes ses diverses productions. Le premier qui en ait fait l'entreprise, est un célèbre imprimeur de Venise, Jean - Baptiste Albrizzi; il sortit successivement de ses presses, depuis 1736 jusqu'en 1757; dix volumes in-4.o, qui ne contiennent que les ouvrages écrits en français par Bossuet, et publiés de son vivant. Dans l'avertissement en tête du dixième, Albrizzi fils promettoit de continuer l'édition commencée par son père, et de donner les ouvrages latins et les œuvres posthumes. Le père avoit déjà promis, dans l'avertissement du tome sixième, que sa collection seroit terminée par un Bossuétiana, ou recueil de pièces singulières relatives à Bossuet; mais ces promesses n'ont point été effectuées, et cette édition de Venise, quoique fort belle, n'a jamais été recherchée, soit parce qu'elle est incomplète, soit parce que les fautes typographiques y sont nombreuses, soit parce que les traités BOSSUET. I. a * |