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Anonymorum, de Placcius, infolio; il y ajouta une préface, et la vie de l'auteur. XI. Bibliotheca Latina, 1607-1708-1721, in-8o, 3 volumes; réimprimée à Venise en 1728, 2 vol. in-4.° Ce livre, quoique bon, est moins parfait que la Bibliothèque Grecque. Il y a quelques fautes; mais elles sont inévitables, dit Niceron, dans les ouvrages où l'on ne peut tout voir par soi-même, et où l'on est obligé de s'en rapporter à des catalogues souvent fautifs. XII. Bibliotheca media et infimæ latinitatis 1734 in-8°, 5 volumes; réimprimée à Padoue, 1754, 6 volumes in-4.0 XIII. Bibliographia antiquaria, Hambourg, 1760, 2 volumes. Cet ouvrage est une notice des écrivains qui ont travaillé sur les antiquités hébraïques, grec

ques, tiques.

romaines et ecclésias

V. FABRICIUS, (Jérôme) plus connu sous le nom d'Aquapendente, sa patrie, fut disciple et successeur de Fallope dans la chaire d'anatomie de Padoue. Il l'occupa pendant quarante ans avec beaucoup de distinction. La république de Venise lui donna une pension de cent écus d'or, et l'honora d'une statue et d'une chaine d'or. Ce savant médecin mourut en 1603 à Padoue, dans un àge assez avancé, laissant plusieurs Ouvrages sur la chirurgie, l'anatomie et la médecine, justement estimés par ceux qui s'appliquent à ces arts utiles. Ses Euvres anatomiques ont été imprimées à Leyde en 1738, in-folio. Il remarqua, le premier, en 1574, les valvules des veines, mais il ne connut ni leur-structure, ni leur usage. Ce médecin crut avec raison qu'il falloit unir

la théorie de son art avec la pratique, et celle-ci avec la chirurgie. C'est à ses méditations et à ses expériences sur cette dernière, que nous devons ses Œuvres Chirurgicales, qui ont été recueillies également en Hollande en 1723, in - folio. Fabricius travailloit plus pour la gloire que pour l'intérêt. Ses amis lui firent divers présens, pour récompenser son généreux désintéressement. Il les mit dans un cabinet particulier, avec cette inscription: Lucri neglecti lu

crum.

FABRINI, (Jean) grammairien Florentin vivoit dans le milieu du 16° siècle. Nous avons de lui des Notes et des Commentaires sur Virgile, HoEpitres de Cicéron. Ils sont assez race, Térence, et sur quelques bons pour leur temps. Il est auteur de quelques autres ouvrages sur sa langue.

FABROT, (Charles-Annibal) étoit d'Aix en Provence, où il vit le jour l'an 1580. Sa profonde érudition et ses vastes connoissances dans la jurisprudence civile et canonique, lui obtinrent l'amitié du fameux Peiresc, protecteur de tous les gens de mérite. Le président du Vair, qui l'estimoit aussi, devenu garde des sceaux en 1617, attira Fa→ brot à Paris. Il n'avoit que 36 ans et depuis huit années il occupoit avec distinction une chaire de droit dans l'université d'Aix. Il retourna en cette ville après la mort de son protecteur, et y reprit ses fonctions de professeur. On le revit à Paris en 1637, pour y faire imprimer des Notes sur les Institutes de Justinien. Cet ouvrage dédié au chancelier Séguier, fut honorable et utile

à l'écrivain. Il fit à Fabrot in grand nom dans la république des lettres, et lui valut une pension de deux mille livres, qui lui fut accordée pour travailler à la Traduction des Basiliques : c'est la collection des lois Romaines, dont l'usage s'étoit conservé dans l'Orient, et de celles que les empereurs de Constantinople avoient faites. Cet immense répertoire, le fruit de dix années d'application constante, mérita à son auteur une charge de conseiller au parlement de Provence, dont les circonstances du temps ne lui permirent pas de jouir. Il parut en 1647 à Paris, en 7 vol. in-fol. sous le titre de Basilicon, auquel il faut joindre le Supplément par Ruhn kénius, Leyde 1755, in-folio. Deux ans après, en 1749, Fabrot publia une édition des Œuvres de Cedrène, de Nicém tas, d'Anastase le Bibliothécaire, de Constantin Manássès, et des Institutes de Théophile Simocatte, qu'il enrichit de notes et de dissertations. On a encore de lui des Observations sur quelques titres du Code Théodosien ; Traité sur PUsure, contre Saumaise ; quelques Maximes de Droit sur Théodore Balzamon, sur l'Histoire Ecclé siastique, sur les Papes, et plusieurs Traités particuliers sur diverses matières de droit. En 1652, ce docte et infatigable écrivain commença la révision des Œuvres

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Cujas, qu'il corrigea sur plusieurs manuscrits, et qu'il donna au public à Paris l'an 1658, en 10 vol. in-fol. avec d'excellentes notes aussi curieuses qu'instructives. L'application excessive qu'il mit à ce grand ouvrage, lui causa une maladie, dont il mourut le 16 janvier 1659, âgé de 79 ans.

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FACINI, (Pierre) peintre Bolonois, élève d'Annibal Carrache, a laissé d'excellens ta→ bleaux d'histoire, dont la plupart se trouvent à Bologne.

FACIO, ( Barthélemi ) né à Spęcia ou Spezzia, dans l'état de Gènes, mort vers l'an 1457, fut secrétaire d'Alphonse d'Aragon roi de Naples. Eneas Sylvius pape sous le nom de Pie II, fut très-lié avec lui, ainsi que la plupart des érudits de son siècle. On doit aux veilles de ce profond littérateur: I. De Bello Veneto Claudiano, seu inter Venetos et Genuenses, circiter anno 1391; Lyon, 1578, in-8°, etc. II. Une Histoire de son temps, jusqu'à l'année 1455, en latin. III. De vita Felicitate, à Leyde, 1628 in-24. IV. Un Traité des Hom mes illustres de son temps, aussi en latin, publié Florence, en

1745, in4. V. Quelques Opuscules, mis au jour par Frecher à Hanovre, 1611, in-4. Ce savant étoit un ennemi irréconci

liable: il conserva jusqu'au tombeau sa haine pour Laurent Valla. Dans une épigramme qu'il fit presque à l'agonie, au moment qu'il apprit la mort de son ennemi, il dit :

Ne vel in Elysiis, sine vindice, Valla

susurret,

Facius haud multos post obit ipse dies. FACUNDUS,

FACUNDUS, évêque d'Her miane en Afrique, mort vers l'an 553, assista en 547 à la conférence que le pape Vigile tint à Constantinople sur la dispute des trois Chapitres. Il s'agissoit dans cette affaire de l'orthodoxie de Théodore de Mopsueste, des écrits de Théodoret, et de la lettre d'Ibas. Facundus les soutint avec un zèle qui lui mérita l'exil. Nous avons encore l'ouvrage qu'il composa sur cette matière : il est écrit d'un style véhément, plein de feu et avec beaucoup d'art; mais l'auteur sort souvent des bornes de la modération. Le savant Père Sirmond publia cet écrit en 1629, in-8° avec des notes; et il fut inséré depuis dans l'édition d'Optat, faite à Paris.

de l'académie françoise, les traduisit en vers françois, in-12, Amsterdam, 1718. De Thou, et divers auteurs après lui, ont accusé Faërne d'avoir un manuscrit des fables de Phèdre, alors inconnues, et de l'avoir supprimé, après qu'il en eut pris tout ce qui pouvoit lui convenir. Mais c'est une imputation qui n'a aucun fondement. Cet auteur étoit aussi bon critique qu'excellent poëte. On a encore de lui: I. Censura emendationum Livianarum Sigonii. II. Une édition de Térence, Florence, 1565, in-8°, Paris, 1602, in-4.° III. Des Remarques sur Catulle et sur plusieurs ouvrages de Cicéron. IV. Dialogi antiquitatum, etc. Il mourut à Rome, le 17 novembre 1561, dans la force de FADUS, (Cuspius) Voyez Charles Borromée, neveu de ce son àge. Pie IV et le cardinal CUSPIUS-FADUS.

FAËRNE, (Gabriel) de Crémone en Italie, mit en vers la tins, dans le 16° siècle cent Fables d'Esope, distribuées en cinq livres. Pie IV l'engagea à ce travail, et n'eut pas à s'en repentir. La morale y est rendue d'une manière ingénieuse

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style a cette précision, ce naturel, cette variété, qui font le principal mérite de ces sortes d'ouvrages. Faërne ne vit point mettre au jour le fruit de son travail : son Recueil de Fables ne parut qu'en 1564 environ trois ans après sa mort, avec une dédicace à St. Charles Borromée, archevêque de Milan. Ce recueil, imprimé à Rome en 1564, in-4o, et depuis à Londres en 1743 in-4o, orné de planches fit connoitre Faërne sur le théâtre littéraire. Les curieux les recherchent, et la dernière édition n'est pas commune. Pernault, Tome V.

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pontife, l'honoroient d'une estime particulière, ou plutôt s'ho→ noroient en rendant justice à son mérite.

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FAGAN, (Christophe-Barthélemi) naquit à Paris en 1702, du premier commis au grand bu¬ reau des consignations. Il y eut lui-même un emploi, qui l'oc cupoit peu, et qui lui laissa la liberté de s'attacher aux belleslettres. Fagan, avec une partie de l'esprit de la Fontaine, avoit à peu près le même caractère la même indolence, la même aversion pour les affaires. Il étoit marié et bon époux. Son exté rieur négligé, son air distrait et timide, n'annonçoient point tout ce qu'il étoit. Il avoit beaucoup de talent pour le théâtre. Il travailla tour-à-tour pour le François, l'Italien 9 et pour celui de la Foire. On remarque, dans toutes ses pièces, un enjquement B

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naïf et fin. Les plus applaudies, soit pour le bon comique, soit pour la conduite, sont le Rendez-vous et la Pupille. Celle-ci mérite d'être distinguée. De la Harpe, dans son Cours de littérature attribue tout le succès de cette agréable pièce aux graces et au jeu de la Gaussin; mais depuis que le théâtre a perdu cette excellente actrice, la pièce n'y est pas moins restée comme un modèle de naturel dans le dialogue, de noblesse, de naïveté et de pudeur dans le rôle principal. La comédie des Originaux fut jouée en 1737. Plusieurs scènes d'excellent comique et la bonté de sa morale l'ont soutenue au théâtre. C'est une mère qui, pour corriger son fils gâté par les travers du jour, lui présente les ridicules de divers personnages admis dans la société pour être ses jouets et l'objet du mépris des gens sensés. Les autres pièces sont la Grondeuse, Perrette et Lucas, l'Amitié rivale, les Caractères de Thalie, le Marié sans le savoir, Joconde, l'Heureux retour, la Jalousie imprévue, l'Isle des Talens, la Fermière, les Eveillés de Poissy, les Acteurs juges. Il en a composé un grand nombre d'autres de société avec Panard et Favart. Pesselier a rassemblé en 1760, en 4 vol. in-12, les différens ouvrages dramatiques de Fagan. On trouve en tête de cette édition, un éloge historique de l'auteur, et une analyse de ses Euvres. Fagan mourut à Paris le 28 avril 1755, à 53 ans.

I. FAGE, ou BUCKLIN, (Paul) Fagius, né à Rheinzabern dans le Palatinat, en 1504, d'un maître d'école, se distingua par ses connaissances dans la langue hé

braïque. Appelé en Angleterre par Crammer archevêque de Cantorbery, il fut chargé de faire des leçons publiques à Cambridge, où il mourut en 1550, âgé de 46 ans. Ce savant Protestant a beaucoup contribué à répandre la connoissance de la langue hébraïque par ses ouvra~ ges, dont voici quelques-uns : Thisbites Elias; Apophthegmata Patrum; Sententiæ morales 1542, in-4°; Tobias hebraicus, 1542, in-4°; Expositio dictionum hebraicarum, 1542, in-4°; Notæ in Pentateuchum, 1546, in-folio, etc.

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II. FAGE, (Raimond de la) naquit en 1648, à l'Isle en Albigeois. Il s'adonna au dessin sans secours sans maîtres malgré ses parens, et devint bientôt un dessinateur excellent. Il mettoit dans ses productions, sur-tout dans les sujets libres, un goût un esprit qui surprenoient les artistes. Son atelier ordinaire étoit le cabaret. Il s'étoit établi, depuis plusieurs jours, chez un aubergiste, et y faisoit une dépense qui paroissoit au-dessus de sa fortune. Lorsqu'il fallut payer il crayonna au dos du mémoire qu'on lui présenta, un dessin que l'aubergiste porta à un amateur. Le curieux en donna ce qu'on lui demanda, et fit encore remettre de l'argent à la Fage. Ce maitre mourut en 1699, à 42 ans. Il dessinoit à la plume et au lavis. Ses dessins, dans le premier genre, sont fort recherchés. Carle Maratte faisoit beaucoup de cas de ses ouvrages. La Fage fut un jour rendre visite à ce peintre, qui, l'appercevant, se leva et lui mit ses pinceaux entre les mains. La Fage lui répondit, qu'il ne s'étoit jamais exercé à la

peinture. Que je suis heureux; répliqua Maratte! A juger par vos dessins du progrès que vous auriez fait dans cet art, je vous aurois cédé une place que vous eussiez remplie plus dignement que moi.

FAGEL, (Gaspard) grand pensionnaire de Hollande, trèsattaché à la cause du prince d'Orange, dans les Pays-Bas et en Angleterre, naquit en 1629, et mourut en 1688. Son désintéressement, sa prudence et son activité lui méritèrent l'estime de ses concitoyens.

FAGET, Voy. MARCA, à la fin de l'article.

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FAGNAN, (Marie Antoi nette-Marie) préféra une douce obscurité à la carrière littéraire après avoir publié deux ouvrages de féerie qui eurent du succès. Le premier, intitulé Kanor conte sauvage, a pour but de prouver que le véritable amour fait des prodiges. La scène est sur les bords de la rivière des Amazones. Elle présente des détails ingénieux et une critique plaisante de plusieurs de nos usages. Le second écrit de Mad. Fagnan a pour titre : Miroir des Princesses Orientales. C'est un miroir qui révèle tout ce qui se passe au fond des cœurs. L'idée n'en est pas nouvelle. On sait que le Sage en a fait le fond de son opéra du Miroir magique. On doit encore au même auteur une bagatelle agréable, publiée dans le Mercure de France, sous le titre de Minet bleu et Lonvette. Son objet est de rappeler qu'il ne peut y avoir de véritable laideur pour les femmes qui ont de l'ame, du sentiment et une véritable tendresse. Mad. Fagnan est morte vers l'an 1770.

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FAGNANI ou FAGNAN (Prosper) célèbre canoniste consulté à Rome comme l'oracle de la jurisprudence, fut pendant quinze ans secrétaire de la sacrée Congrégation. Cet habile homme perdit la vue à l'âge de 44 ans, et n'en travailla pas moins jusqu'à sa mort, arrivée en 1678, à l'âge de 80 ans. On lui doit un long Commentaire sur les Décrétales, à Rome 1661, 3 vol. in-fol., réimprimé à Venise en 1697. Il fut entrepris par ordre du pape Alexandre VII. La Table de cet ouvrai chef-d'œuvre en ce vrage, genre, vaut seule autant que le Commentaire. Ce qu'il y a de plus extraordinaire, c'est qu'un homme aveugle ait pu la dresser, et la dresser si exacte. Son livre est très favorable aux Ultramontains.

FAGNON, (Jean-Charles) habile graveur, attaché à la bibliothèque du Louvre, a gravé une infinité de vignettes et dè fleurons, que le goût moderne à bannis des éditions, et une

suite précieuse de caractères d'imprimerie, imitant les diverses sortes d'écriture avec autant de

légèreté que d'agrément. Fagnon son art la douceur du caractère réunissoit à de grands talens dans et les vertus de l'homme de bien. Il est mort au mois de mars 1800, à l'âge de 67 ans.

FAGON, (Gui-Crescent) né à Paris en 1638, d'un commissaire des guerres, fut destiné de bonne heure à la médecine. I prit le bonnet de docteur en 1664. Étant sur les bancs, il soutint, dans une thèse, la circulation du sang : action hardie alors, que les vieux docteurs ne pardonnèrent au jeune étudiant,

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