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variations, son desir de parler sur toutes les matières, le firent surnommer par Mirabeau, la commère Fréteau. Il avoit cependant de grandes connoissances en histoire et en droit positif. Il s'opposa au nouveau serment du clergé, mais on ne voulut pas l'entendre. Son rapport du 11 juin 1792, sur l'état de la France, qu'il peignit aux abois, et prête à succomber sous la première attaque des puissances étrangères, déplut à toutes les factions; et lorsque Robespierre fut placé à la tête des tyrans qui opprimoient leur patrie, il ne tarda pas à envoyer Fréteau à la mort. Il la subit le 15 juin 1793, à l'âge de 49 ans. Fréteau avoit cru se sauver en distribuant au peuple d'abondantes récoltes de grains; mais, en acceptant ses dons l'accusa d'hypocrisie et de fourberie. Il étoit beau-frère de Dupaty, avocat général au parlement de Bordeaux. Voy. DUPATY.

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à

d'une famille distinguée dans la robe, originaire d'Ecosse, mourut en 1773, à Brest, à 91 ans. Il vint à Paris pour étudier la ju risprudence; mais les mathéma→ tiques ayant plus d'attraits pour lui, il s'y livra entièrement, et entra dans le corps du génie en 1707. La cour le chargea d'aller examiner les colonies Espagnoles, au Pérou et au Chili en 1711, et employa son talent pour les fortifications à Saint-Malo, à Saint-Domingue, en 1719, Landau, en 1728. Ce fut aussi cette même année qu'il reçut la croix de Saint-Louis et qu'il se maria. Il parvint ensuite au grade de lieutenant colonel. Nous avons de lui divers ouvrages: I. Traité des Feux d'Artifice, 1747, in-8.° II. Voyage de la Mer du Sud, 1716, in-4.o III. Théorie et Pra tique de la coupe des Pierres et des Bois, Strasbourg, 1769, 3 vol. in-4.° Il donna l'Abrégé de ce livre, sous le titre d'Elémens de Stéréotomie, Paris 1759, 2 vol. in-8.0 Ces ouvrages sont utiles et exacts; le dernier sur-tout est estimé. Ses services lui ayant mérité la direction des fortifications d'une province, il fut nommé en 1740, à celles de toutes les places de guerre de la Bretagne. Il exerça cet emploi avec distinction jusqu'en 1764. Alors, en considé ration de son âge de 83 ans, la cour accorda sa retraite à ce vieillard respectable, avec une pension convenable à un militaire cassé par les années et les travaux. Il se fixa à Brest, où il se fit un agréable domicile, au sein de sa famille. Il a laissé deux filles, mariées à des officiers de marine. [Cet article a été composé en partie d'après les Mémoires que Frezier nous envoya en 1765.]

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FREZZI, (Fréderic) évêque de Foligno sa patrie, avoit été Dominicain: il fut décoré de la mitre par Boniface IX, en 1403, et mourut en 1416, à Constance, pendant la tenue du concile. Il est auteur d'un poëme fort estimé des Italiens, intitulé : Il Quadriregio, ou les Quatre Règnes de la vie de l'Homme; le premier règne est celui de Cupidon; le second celui de Satan, le troisième celui des Vices, et le quatrième celui de Minerve ou de la Vertu. Il fut imprimé, pour la première fois, à Foligno en 1481, in-folio; et cette édition est rare et recherchée. La dernière et la meilleure est celle de Foligno, 1725, 2 vol. in-4. C'est mal-à-propos que quelques critiques ont voulu enlever cet ouvrage à Frezzi, pour le donner à Nicolas Mapigki, Bolonois. Il lui appartient certainement; c'est le sentiment des meilleurs bibliographes d'Italie, de Fontanini, de Crescimbeni, d'Apostolo-Zeno, etc.

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FRIART, Voyez III. CHAM

BRAY.

FRIBURGER, Voyez GE

RING.

mais

modèle; le Comte d'Olbourg $
Agnès Bernau, dont le sujet rap→
pelle celui d'Inès de Castro,
offre plus d'invraisemblance; Emi
lie Galotti par Lessing, tragédie
imitée de Virginie, où un père
immole sa fille pour lui conser-
ver l'honneur; Jules de Tarente,
où un père tue son fils avec un
très-grand sang froid; la Mort
d'Adam de Klopstock : sujet
simple, mais noble et attachant;
le Ministre d'Etat par Gébler:
drame qui a plus d'intérêt que la
plupart des autres pièces de ce
recucil. Celui-ci peut faire juger
que le théatre allemand est en-
core bien loin du goût, de la
finesse et de l'observation des rè
gles qui caractérisent le nôtre.

FRISCHE, (Dom Jacques) Saint-Maur, natif de Séès, donna Bénédictin de la congrégation de en 1686 et 1690, avec Dom Nicolas le Nourri, une nouvelle édition de St. Ambroise, accompagnée de 'savantes notes, en

2 vol. in-folio. On lui doit aussi la Vie de St. Augustin, à laquelle il travailla avec Dom Vaillant sur les Mémoires de l'abbé de Tillemont. Ce n'est pas un des moindres ornemens de la nouvelle édition des Euvres de ce Père,

FRIDEVAL, Voyez MON- à la fin desquelles elle a été in

CEAUX.

FRIEDEL, (N.) étoit professeur des pages du roi, et mourut en 1786. Il a traduit plusieurs pièces du théâtre allemand, de société avec Bonneville. Elles forment 4 vol. in-8°, et ont pour auteurs Lessing, Vezel, Veisse, Klopstock, Goëthe, Leixwitz, Gébler, Brandes et Leippel. Les plus remarquables sont : Atrée et Thyesie de Veisse tragédie fort au-dessous de la pièce de Sénèque, qui lui a servi de

sérée. Dom Frische travailloit à une nouvelle édition de St. Grégoire de Nazianze, lorsqu'il mourut à Paris, le 15 mai 1693, avec la réputation d'un savant

vertueux.

FRISCHLIN, (Nicodème) né à Balingen dans le duché de Wittemberg en 1547, se tua en 1590, à 43 ans, en voulant se sauver d'une tour où ses vers l'avoient fait enfermer. Il avoit beaucoup de talent pour la poésie. On a de lui xvi livres d'Elégies, sept

Comédies, deux Tragédies, etc. etc. Sa comédie de Rebecca lui valut une couronne de laurier d'or, que l'empereur Rodolphe voulut lui donner solennellement à la diete de Ratisbonne. Il étoit partisan du célèbre Ramus: ses Ecrits en matière grammaticale en font foi. Il a travaillé aussi sur Callimaque, Aristophane, Virgile, Ferse, etc. qu'il a ou traduits ou éclaircis par des notes. Ses Œuvres poétiques parurent en 4 vol. in-8", 1598 à 1607. Il avoit fait une Traduction d'Oppien, qui n'a pas été publiée, et que les savans regrettent.

FRISCHMUTH, (Jean) ně en 1619, à Wertheim dans la Franconie, fut recteur, puis pro fesseur des langues à lène il mourut en 1687. On a de lui: I. Des Explications fort heu reuses de plusieurs endroits difficiles de l'Écriture sainte. II. Plus de soixante Dissertations, in-4°, philologiques et théologiques, sur des sujets curieux, pleines d'érudition.

FRIZON, (Pierre) du diocèse de Rheims, d'abord Jésuite, ensuite grand maître au collége de Navarre et docteur de Sorbonne, mourut en 1651, dans un âge assez avancé. Il a laissé : I. Une Histoire des cardinaux François, sous le titre de Gallia purpurata, 1638, in-folio: ouvrage estimé ďabord, mais qui cessa de l'être, lorsque Baluze en eut dévoilé les

bévues dans son Anti-Frizonius. II. Une Edition de la Bible de Louvain, avec les moyens de discerner les Bibles Françoises catholiques, d'avec les hérétiques; 1621, in-folio.

FROBEN, (Jean) célèbre Imprimeur d'Hammelburg dans

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1. FROLICH, (Guillaume) né à Soleure en Suisse, servit les rois François I, Henri II et avec beaucoup de zèle et de gloire Charles IX; et commanda, en qualité de colonel, plusieurs ré◄ gimens Suisses au service de ces princes. Ce fut en grande partie

à la fermeté et à la valeur de son régiment, que François I dut la victoire de Cérisoles. Ce brave homme fut créé chevalier par Henri II. Il mourut à Paris en 1562, après 40 ans de service. On lui éleva un mausolée dans l'église des grands Cordeliers. Froelich étoit zélé pour la religion Catholique, autant que pour le service militaire : il quitta sa patrie lorsqu'elle embrassa les nouvelles erreurs.

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1740. II. De figurâ Telluris; Passaw 1757, in-4.o III. Annales rerum et Regum Syriæ, 1751, in-folio. IV. Des Dissertations sur des médailles particulières parmi lesquelles on distingue Familia Vaballathi nummis illustrata, 1762, in-4o, etc.

FROIDMONT, (Libert) Fromondus, né près de Liége en 1585, interprète royal de l'Ecriture sainte à Louvain, mourut doyen de la collégiale de SaintPierre de cette ville, en 1653, à 66 ans. Descartes et Jansenius étoient ses amis; il publia l'Augustinus du dernier : service dont on doit lui savoir peu de gré quand on réfléchit aux troubles que ce livre a fait naître. On a de Froidmont: I. Un bon Commentaire latin sur les Épîtres de St. Paul, 2 tomes in-folio, 1670. C'est proprement un abrégé de celui d'Estius. II. Vincentii lenis Theriaca, contre les Pères Petau et Deschamps, Jésuites. Ce dernier ouvrage est polémique. On a encore de lui dans le même genre, et sous des titres bizarres et ridicules La Lampe de St. Augustin; les Mouchettes de la Lampe; Colloques en rimes entre St. Augustin et St. Ambroise : ces écrits sont en latin.

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vengé bientôt après par Aurèle son autre frère, qui lui ôta le trône et la vie en 768.

II. FROILA II, frère d'Ordogno roi de Léon en Espagne, lui succéda l'an 923, parce que les enfans de son frère n'étoient pas en état de régner. Il ne sut imiter son prédécesseur que dans ce qu'il avoit fait de mal. A son exemple, il fit mourir les enfans d'un grand seigneur de Castille, nommé Don Osmond. Cette action acheva de révolter les Castillans. Ils prirent les armes ouvertement, s'érigèrent en espèce de république, et firent choix de deux magistrats souverains pour les gouverner. Froila mourut de la lèpre en 925, après avoir régné un peu plus d'un an.

III. FROILA, Voy. Fruéla.

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FROISSARD, ou FROISSART, (Jean) naquit à Valenciennes en 1337. Un esprit vif et inquiet ne lui permit pas de se fixer longtemps aux mêmes occupations et aux mêmes lieux. Il aimoit la chasse, la musique, les fêtes, la la bonne chère parure, le tifiés par l'habitude, ne mouruvin, les femmes. Ces goûts, forrent qu'avec lui. Il voyagea en Angleterre, en Écosse, en Italie; et son esprit le fit bien accueillir dans toutes les cours où il porta son génie et son inconstance. S'étant enfin retiré dans son pays, il y fut pourvu de la cure de Lessines. Il la gouverna peu de temps, et se remit à voyager. Enfin, il obtint un canonicat et la trésorerie de Chimai, où il mourut vers l'an 1410. Froissard, né avec le cœur tendre, avoit aimé de bonne heure les romans. Celui de Cléomade fut le premier lien dont l'amour se servit pour l'enchaîner. Il le trouva en

tre les mains d'une jeune demoi selle qui le lisoit, et qui l'invita à le lire avec elle. Il y consentit, et cette lecture lui fit naître une forte passion pour celle qui lui avoit prêté le livre. Froissard lui ayant fait lire, depuis, le roman du Baillon d'Amour, y glissa une ballade, dans laquelle il commençoit à parler de sa passion. Ce feu naissant avoit fait les plus grands progrès dans son cœur lorsqu'il apprit que sa maîtresse étoit sur le point de se marier. La douleur qu'il en conçut, le rendit malade pendant plus de trois mois. Il prit enfin le parti de voyager, pour se distraire et pour rétablir sa santé. Ce fut alors qu'il se rendit en Angleterre, où tous les amusemens qu'on lui procura, ne purent charmer l'ennui qui le dévoroit. La reine Philippe de Hainaut, qui le retenoit en ce pays, ayant connu par un Virelai qu'il lui présenta, l'origine de son mal, lui conseilla de retourner dans sa patrie pour en obtenir la guérison..... Froissard étoit poëte et historien ; mais il est plus connu sous cette dernière qualité, que sous la première. Sa Chronique a été imprimée plusieurs fois. La meilleure édition, et une des moins communes est celle de Lyon, en 4 vol. in-folio, 1559. Elle s'étend depuis 1326 jusqu'en 1400. Jean Sleidan l'a abrégée. Monstrelet l'a continuée jusqu'en 1466. On y trouve, dans un détail trèscirconstancié, et même quelque fois jusqu'à la minutie, les évé– nemens les plus considérables arrivés de son temps en Europe. Froissard, payé des Anglois et gagné par les caresses du roi Edouard, n'en parle pas toujours avec autant d'impartialité que des François. On prétend qu'il

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y a un Manuscrit de sa Chronique à Breslaw, plus fidelle que tous les imprimés. On a encore de lui plusieurs Pièces de Poésie, parmi lesquelles on distingue ses Pastourelles, un peu trop libres pour un chanoine. Froissard fut un des premiers qui mit en vogue la Ballade.

FROLAND, (Louis) avocat au parlement de Rouen, mort en 1746, exerça sa profession à Paris et y fut singulièrement consulté sur la Coutume de Normandie qu'il possédoit très-bien. On a de lui quelques Ouvrages de droit, relatifs à la coutume de son pays. I. Mémoires concernant la prohibition d'évoquer les décrets d'immeubles situés en Normandie, 1722, in-4.o II. Mémoires concernant les Statuts , 2 vol. in 4. III. Mé1729, moires sur le Sénatus - Consulte Velléien, 17229 . IV. in-4.o la Comté-Pairie d'Eu,

-sur

in-4.0

FROMAGEAU, (Germain) Parisien, docteur de Sorbonne

et sa

succéda à de Lamet dans la décision des Cas de conscience. Son désintéressement le porta à refuser tous les bénéfices charité à accepter l'emploi héroïque d'assister ceux qui sont condamnés au dernier supplice. Il l'exerça long-temps avec beaucoup de zèle. Il mourut en Sorbonne, le 7 octobre 1705, laissant grand nombre de Décisions de Cas de conscience, recueillies avec celles de son prédécesseur, en 2 vol. in-folio, Paris 1742.

FROMAGET, (N.) poëte et auteur médiocre, mort en 1759, donna quelques romans : I. Kara Mustapha. II. Le Cousin de Mahomet, 2 vol. in - 12, souvent réimprimé, parce que les aven

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