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Seconde requefte qui rappelle la premiere, à fin d'enregistrement des lettres de Pairie, dn fept feptembre mil fix cent foixante-fept.

A NOSSEIGNEURS DE PARLEMENT.

SUP

Α

UPPLIE humblement François d'Aubuffon, feigneur de Rouannois, de Boify & de la Feuillade, Difant qu'il a plû au roi de lui accorder des lettres de Pairie, & d'ériger la terre & marquilat de Rouannois & Boily, en Pairie, & par des lettres feparées, d'ériger ces deux mêmes terres en duché, ou plutôt de les confirmer dans ce titre d'honneur qu'elles avoient auparavant. Le fuppliant par une premiere requête qu'il a prefentée à la cour a demandé l'enregistrement de les lettres de duché, mais il a été confeillé par cette prefente requête de demander feparément l'enregiftrement de fes lettres de Pairie, & de fupplier la cour d'avoir la bonté de le B recevoir en la dignité de Pair. Ce confideré, Nofleigneurs, il vous plaife ordonner que les lettres d'érection de la baronie de Rouannois & marquifat de Boily, en Pairie, feront enregistrées, & que le fuppliant fera reçu en la dignité de Pair; & vous ferez bien. Signé, LE FEBVRE, & plus bas, foit montré au procureur general du roi. Fait en parlement le feptiéme feptembre 1667.

Arrest d'enregistrement des lettres d'érection en Pairie du duché de Rouannois:

Du 2. Septembre 1716.

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Extrait des registres du Parlement.

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par la cour toutes les chambres affemblées, les lettres patentes du roi données à S. Germain en Laye au mois d'avril 1667. Signées, LOUIS. Et fur le repli, par le roi, PHELYPPEAUX. Et fcellées du grand sceau de cire verte, obtenues par Meffire François d'Aubuflon, de la Feuillade, duc de Rouannois, par lesquelles & pour les caules les caules y contenues, ledit feigneur auroit de nouveau créé, érigé &

C

rétabli en la faveur en titre de Pairie de France le duché de Rouannois en la même forme & maniere qu'auparavant, pour en jouir à l'avenir par lui & fes hoirs & defcendans mâles qui naîtront en loyal mariage en qualité de duc de Rouannois & Pair de France, aux mêmes honneurs, autoritez, rang, féance, prérogatives, prééminences & avantages qu'en jouiffent les autres ducs & Pairs du royaume, ainsi que plus au long le contiennent lesdites lettres à la cour adreflantes. Vû auffi les lettres patentes dudit mois d'avril 1667. par lesquelles le roi auroit rétabli les titres de Rouannois & de Boify, en titre de duché en faveur de Meffire François d'Aubuflon & de fes defcendans mâles. L'arrêt d'enregistrement d'icelles du 3. Aoust audit an. D 1667. La requête prefentée à la cour par ledit Meffire François d'Aubuffon, à ce qu'il lui plût ordonner que lesdites lettres d'érection du duché de Rouannois en dignité de Pairie fuffent enregistrées, & qu'il y fut reçû en ladite qualité de Pair de France, au bas de laquelle requête eft l'ordonnance de foit montré au procureur general du roi du 7. Septembre 1667. La requête aufli prefentée à ladite cour par Mellire Louis vicomte d'Aubuflon de la Feuillade, duc de Rouannois, gouverneur de Dauphiné, lieutenant general des armées du roi, fils & heritier par benefice d'inventaire dudit Meffire François d'Aubuffon de la Feuillade, duc de Rouannois, marêchal de France, à ce qu'il lui plût ordonner qu'il fera inceffamment procedé à l'enregistrement defdites lettres d'érection dudit duché de Rouannois en Pairie du mois d'avril 1667. fur l'arrêté de la cour de foit montré du 7. Septembre fuivant, au bas de laquelle eft l'ordonnance de foit montré au procureur general du roi du 29. Janvier 1716. en E confequence de l'arrêt du même jour. Conclufions du procureur general du roi : Oui le rapport de Me. Thomas Dreux confeiller, la matiere mile en déliberation : la Cour ordonne que lesdites lettres feront enregistrées au greffe d'icelle, pour jouir par ledit Louis d'Aubuffon de la Feuiliade, les enfans & defcendans mâles en ligne directe, nez & à naitre en legitime mariage, de l'effet & contenu en icelles, & être executées felon leur forme & teneur, & conformément à l'édit du mois de May 1711. concernant les Pairies, regiftré en la cour le vingt-un dudit mois, & en outre à la charge que ledit Louis d'Aubuffon de la Feuillade ne pourra jouir du reffort immediat en la cour pour raifon dudit duché de Rouannois, qu'après avoir indemnifé les officiers ainsi qu'il apartiendra. Fait en parlement le 2. Septembre 17.16. Collationné PAYEN avec paraphe. Signé, DONGOIS avec paraphe.

Arrest

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Arreft de reception de M. le duc de la Feuillade à la dignité de Pair de France au Parlement.

V

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Du 26. Novembre 1716.

Extrait des regiftres du Parlement.

par la cour, les grand'chambre & tournelle affemblées, l'information faite, d'office à la requête du procureur general du roi le vingt-troifiéme Novembre prefent mois, de l'ordonnance d'icelle par le confeiller à ce commis des vie, mœurs, conversation, religion catholique, apoftolique & romaine, fidelité au fervice du roi, valeur & experience au fait des armes, de Meffire Louis d'Aubuffon de la Feuillade, duc de Rouannois, gouverneur du Dauphiné, lieutenant general des armées du roi, fils & heritier par benefice d'inventaire de Meffire François d'Aubuffon duc de Rouannois, marêchal de France. Les lettres d'érection du duché de Rouannois en Pairie, du mois d'avril 1667. en faveur dudit fieur François d'Aubuffon de la Feuillade & de fes hoirs & defcendans mâles en legitime mariage. La requête par lui presentée à la cour à fin d'être reçû en ladite dignité de Pair, au bas de laquelle eft l'ordonnance de foit montré au procureur general du roi du 7. Septembre 1667. L'extrait baptiftaire dudit Meffire Louis d'Aubuffon de la Feuillade du 18. Novembre 1674. L'arrêt d'enregistrement defdites lettres du 2. Septembre 1716. & la requête par lui prefentée à la cour à fin d'être reçû en la dignité de Pair de France. Conclufions du procureur general du roi : Oui le rapport de Me. Thomas Dreux confeiller : la matiere mife en déliberation; la cour a arrêté & ordonné que ledit Meffire Louis d'Aubuffon de la Feuillade fera reçu en la qualité & dignité de duc de Rouannois Pair de France, en prêtant le ferment de bien & fidellement fervir & affifter le roi en fes trés-grandes & importantes affaires, & prenant féance en la cour, garder les ordonnances, rendre la juftice aux pauvres comme aux riches, tenir les déliberations de la cour fecrettes, & en tout le comporter comme un bon, fage, vertueux & magnanime Pair de France doit faire, & à l'inftant mandé, ayant quitté fon épée, a fait leD dit ferment & repris son épée, il a été reçû & eu rang & féance en la cour. Fait à Paris en Parlement le vingt-fixiéme Novembre 1716. Collationné MANGOT, & figne, DONGO IS. Avec paraphe.

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નવેઊંચે પેશિયાવિયાનિશિયે A

GENEALOGIE

DE LA MAISON

D'AUBUSSON

A maifon des vicomtes d'Aubuffon eft l'une de celles de France, dont on prouve micassi antiquité,

fin du neuviéme fiecle, & dans le commencement du dixiéme.

La ville d'Aubuffon, d'où cette mailon a tiré fon nom, eft fituée dans la Marche fur la petite riviere de Creufe, à cinq lieues de la ville de Gueret, dans l'élection de laquelle elle fe trouve, & qui eft dépendante de la generalité de Moulins. Il y a une justice royale, avec un dépôt de fel; elle eft compofée de 595. feux, & eft renommée par une manufacture de tapiflerie.

Il est à préfumer que les feigneurs d'Aubuffon, que l'on trouve qualifiez Vicomtes dans le commencement du dixiéme fiecle, étoient iffus de quelqu'un de ceux (a) Biblioth. de qui au rapport d'Aymar de Chabanois (a) avoient été honorez de ce titre dans le Labbe,t.11.p.163. Limofin par le roi Eudes, immédiatement aprés qu'il fe fut fait couronner roi d'A(b) Hift. Tute- quitaine dans la ville de Limoges l'an 887. Baluze (6) dit que ces vicomtes furent créés au nombre de trois; fçavoir, Foucher de Segur pour le haut Limofin; Adhemar des Echelles pour le bas Limofin, & Ranulfe d'Aubuflon, pour la partie de cette province, que l'on nomme la Marche.

ienfis,

P. 10

(c) ubi fupra, P.

166.

(d) Gallia chrif

tana.

(c) pag. 825.

B

Ceux qui ont quelque connoiffance de l'antiquité, fçavent, ainsi que l'a remarqué C du Bouchet, que les comtes beneficiaires envoyez par nos rois de la feconde race, pour gouverner les diverfes provinces du royaume, eurent en même temps des lieutenans pour exercer leurs fonctions dans leur abfence. Cet emploi ne fut donné alors qu'aux plus grands feigneurs du pays, & pour les connoître chacun en particulier, l'on ajoutoit le nom de la terre la plus confiderable qu'ils pofledoient, à celui de leur dignité. Quoique ces emplois de vicomtes ne fuffent que perfonnels, leurs defcendans s'en firent depuis un titre d'honneur. C'eft ainfi que les feigneurs de Rochechouart, de Turenne, de Polignac, d'Aubuflon, & quelques autres fe font toujours titrez vicomtes, & que la terre principale de chacun d'eux a été regardée comme un vicomté, parce que quelqu'uns de leurs ancêtres avoient été lieutenans des comtes, qui gouvernoient les provinces. D

(f) Gal. Chrift.

Tom. 11. edit. nov. col. 586.

I.

d'Aubuffon, vivant dans le neuviéme ficcle, n'eft connu que par les enfans, qui furent.

N. qui

1. RANULFE I. du nom, qui fuit.

2. TURPION d'Aubuffon, évêque de Limoges, élû en 898. Aymar de Chaba-
nois (c) dit qu'il étoit d'une race trés illuftre, & MM. de fainte Marthe lont
furnommé d'Aubusson. (d) Tous les auteurs anciens lui donnent de grandes louanges
jufqu'à dire qu'il fut recommandable par fa fainteté, & même
par des miracles;
mais l'auteur de l'hiftoire du monaftere d'Uzerche, extraite du cartulaire de
cette abbaye, & imprimée pour la premiere fois par Baluze, à la fuite de l'hif-
toire de Tulles (e) n'en parle pas fi avantageufement, lorsqu'il dit que fous
le regne du roi Charles le fimple, ce prelat animé de jaloufie, d'ambition &
d'interêt, détruifit la ville & l'abbaye d Uzerche, qui avoit été bâtie par le
roi Pepin. M. de Ste Marthe (f) traite tout ce recit de fable, attendu que l'évêque
Hildegaire, que l'on regarde comme le reftaurateur, ou plutôt le fondateur de
cette abbaye, n'a pas dit un mot de cette prétendue deftruction, dans sa
charte de fondation, lui qui fucceda vers l'an 963. à celui qui avoit fuccedé à
l'évêque Turpion. Il y a des actes, où le nom de l'évêque Turpion paroît és
années 905. 914. 920. & 936. Ce fut lui qui rétablit l'abbaye de S. Auguftin

E

A

B

C

D

E

de Limoges, comme on l'apprend de la charte de ce rétablissement (a) il n'y
a point de datte; mais dom Mabillon a prouvé (b) qu'elle eft de l'an 934. la
douzième année du regne du roi Raoul. L'évêque Turpion mourut à Aubuffon
le 25. juillet 944.

(a) Ilid. aux

Freuves, p. 167. p'ordre de 3. Be (b) Annales de S. Be

noit.

3. AYMON d'Aubuflon, huitiéme abbé de S. Martial de Limoges en 934. fe trouve
nommé avec la qualité d'abbé, dans la charte de fon frere l'évêque, pour la
restauration de l'abbaye de S. Auguftin. Il fut intime ami de S. Odon, abbé
de Cluny, qui lui adreffa la vie de S. Geraud d'Aurillac, aprés l'avoir écrite
par fes ordres. Aymar de Chabanois (c) rapporte, qu'il fut toujours lié d'une (c) Catalog. des
tendre amitié avec fon frere l'évêque Turpion, & qu'aprés avoir gouverné abbez de S. Mar-
son abbaye durant fix années, il mourut le 7. may, c'eft 942. puifque le même cité ci-deffus, p
auteur dit que ce prelat deceda la troifiéme année aprés lui. Voyez Gall. Chrift. 272.
edit. nov. tome II. col. 556.

4. MARTIN d'Aubuffon, abbé de S. Cyprien de Poitiers vers l'an 933. fut éta-
bli auffi abbé de S. Auguftin de Limoges en 934. par l'évêque Turpion, qui
devoit être fon frere, puifque MM. de Ste Marthe, & aprés eux dom Mabillon,
ont dit qu'il étoit frere de l'abbé Aymon. Il eut fucceffivement deux vicegerens
dans cette abbaye de S. Auguftin, fut chargé encore par le roi Louis d'outre-
mer de l'administration de l'abbaye de S. Jean d'Angely l'an 941. puis de celle
de Jumieges, à la priere de Guillaume, duc de Normandie, il y mena avec
lui douze de fes religieux de S. Cyprien, & l'hiftoire remarque qu'il difluada le
duc Guillaume d'embrafler la vie religieufe dans la crainte des mouvemens qui
pourroient arriver à caufe de fon fils Richard qui étoit encore un enfant. Il
mourut dans fon abbaye de S. Cyprien l'an 943. fuivant dom Mabillon. Annales de
L'ordre de S. Benoît.

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ANULFE d'Aubuffon I. du nom eft celui que Baluze eftime avoir été fait
vicomte par le roi Eudes l'an 887.

tial du P. Labbe,

P. 361.

Femme, GODOLINDE, ainfi nommé dans la charte de fon fils Rainaud.
1. ROBERT, Vicomte d'Aubuffon, eft nommé neveu de l'évêque Turpion par Ay-
mar de Chabanois. Il fit donation en qualité de vicomte d'Aubuffon, de deux
mas, fiz au village de Ber, à l'abbaye de S. Martin de Tulles pour la fepulture
d'un de les fils, mort enfant. L'acte eft rapporté par Baluze (d) qui le met (d) preuves de
vers l'an 950. mais il eft à préfumer qu'il faut lire 930. & qu'il mourut peu l'hift. de Tulles.
aprés fans enfans mâles, puifque fon frere Rainaud étoit deja qualifié vicomte
en 934. Il fut pere vrai - femblablement d'officine, qui eft qualifiée par Aimar
de Chabanois, niece, c'est-à-dire, petite niece de l'évêque Turpion, Baluze
(e) la nomme niece de Rainaud. Elle épousa Foucher, feigneur de Chabanois,
dont elle eut trois fils, le dernier defquels nommé Raymond, qualifié arriere-
petit neveu (f) de l'évêque Turpion, eut de la femme Alearde ou Hildegarde, (f) abnetos. Ay-
Aymar de Chabanois, religieux à S. Martial de Limoges, puis à S. Cybar d'An- mar de chabanois
goulême, auteur d'une chronique, & d'une petite hiftoire des abbez de S. Mar- dans la chronique
tial, qu'il cefla d'écrire vers l'an 1031.

1

2. RAINAUD I. du nom, vicomte d'Aubuffon, qui fuit.

(c) pag. 66.

P. 174.

3. Boson d'Aubuffon, abbé laïc des monafteres de Rozeilles en la Marche, &
d'Evau en Combrailles, donna en cette qualité, & comme frere de Rainaud
d'Aubuffon, le lieu de l'Efpinaffe & fon églife, avec plufieurs autres biens à
l'abbaye de S. Martin de Tulles, s'en refervant la jouiflance durant la vie, &
en cas que fon frere lui furvêquît, il lui en laiffa auffi l'ufufruit jufqu'à sa mort.
l'acte rapporté par Baluze (g) eft du mois de Novembre, la neuviéme année (g) P. 367. 369.
du regne du roi Louis d'outremer, ce qui répond à l'an 944. ou 945.

I I I.

AINAUD I. du nom, vicomte d'Aubuffon, fe trouve nommé avec cette qualité de vicomte, dans la charte du rétablissement de l'abbaye de S. Auguftin de Limoges, faite en 934. par l'évêque Turpion, qui dit que c'eft du confentement de les parens, qui font les Grands de la Province du Limofin, entre lefquels font

a) P. 359.

(b) Ibid. 369.

(c) Ibid. 359.

l'abbé Aymon, & le vicomte Rainaud. Il fit don en qualité de vicomte d'Au-
buffon, au monaftere de Tulles, ces mas qui lui appartencient dans le village A
de Meill, paroifle de S. Pardou de Gimel, par une charte du mois de decembre
de la premiere année du regne de Louis doutremer, (a) & qui eft l'an 936. puis
de fon églife de Grandfaine. Enfin lui & fa femme donnerent au même monaftere
leur terre de Penciat & autres (b) par le même acte que fon frere Bofon l'an 944.
ou 945. Ce même vicomte, conjointement avec la femme, fit donation à labbaye
de Beaulieu en Limofin, de fa terre de Pierrefite, & de plufieurs mas,
afin que
les religieux priaffent Dieu pour leurs ames, pour celles de fon pere Ranulfe, de
fa mere Godolinde, & celle de fon frere qu'il ne nomme pas, mais qui vrai-fembla-
blement étoit le vicomte Robert fon aîné; la charte rapportée par Baluze ( c )
eft fans date, mais comme l'abbé Bernard y eft nommé, lequel gouvernoit cette B
abbaye és années 7. & 12. du regne du roi Louis d'outremer, elle doit avoir été
faite entre les années 943. & 948. Il vivoit encore le 8. aouft de la cinquième an-
née du regne du roi Lothaire, c'eft-à-dire l'an 958. qu'il foufcrivit en qualité de vi-
comte, avant Bofon marquis (c'étoit le comte de la Marche) à la fondation de
l'église de S. Auftregile de la Tour, faite par un nommé Doirice, qui dit que c'eft
en prefence de fes feigneurs Rainaud vicomte, & Bofon marquis.

Femme, ALSINDE, ainfi nommée dans deux chartes de Rainaud fon mari, vers l'an 943. ou 945. d'elle fortit celui qui fuit.

R

IV.

ANULPHE II. du nom, vicomte d'Aubusson, futnommé Cabridel, c'est à- C

dire tête de chevreau, eut des demêlez l'an 996. avec Archambaud de Comborn, pour la fucceffion d'Aymar vicomte de Turenne, leur beaufrere commun, mort fans enfans. Ils avoient époulé chacun une des tours de ce vicomte. Vrai-semblablement Sulpicie, femme d'Archambaud de Comborn, étoit l'aînée, puifqu'il eut la fucceffion. Ranulfe s'étoit emparé du château de Mulleou, & Archambaud voulant entrer de force dans celui de Turenne, y eut un pied écrasé entre les deux portes qu'on lui ferma (d) Chroniq, de Violemment, d'où il fut depuis furnommé jambe pourie. (d) Ranulfe fit don à l'abbaye de Geoffroy, prieur Tulles de plufieurs terres, par acte rapporté par Baluze, pag. 399. de fes preuves, & de Vigeois, Labbe. qu'il dit avoir été fait vers l'an 1000. Il fut tué l'an 10 31. Comme il étoit alors exBibl. T. 11.p.290. communié pour avoir fait tort à quelques monafteres, l'abbé d'Uzerche fut repris dans le concile de Limoges qui fe tint le 18. Novembre de la même année, parce qu'il lui avoit donné la fepulture.

(e) Cartulaire de ente abbaye, fol.

484.

(f) Ilid.fol. 534.

(g) Ibid. fol.646.

(1) Ibid. p. 413.

Femme, AYNARDE de Turenne, fille de Bernard vicomte de Turenne, & de Dode fa femme.

1. RAINAUD II. du nom, vicomte d'Aubuffon, fit fous cette qualité conjointe ment avec Ranulfe fon frere donation à l'abbaye d'Uzerche (e) de la moitié du bois des Jaroffes proche Milleracias dans la châtellenic de Roquefort, par acte paffé à Aubuffon le troifiéme jour avant la Nativité de S. Jean 1048. Il mourut peu aprés, puifque dans l'acte d'une donation faite à la même abbaye par une religieufe nommée Albergue, le jour même que l'église de ce monaftere fut dédiée en la même année 1048. Ranulfe, vicomte d'Aubuffon y eft nommé comme present. (f) Ce même Ranulfe, vicomte d'Aubuflon fit donation à cette abbaye d'un mas nommé de Laftrada dans la paroiffe de Laftrade, pour la fepulture & l'ame de Rainaud d'Aubuffon, vicomte fon frere. (g) L'acte eft fans date, mais vrai-femblablement il eft de la même année.

3.

2. RANULFE III. du nom, vicomte d'Aubuffon, continua la posterité. FARELDE d'Aubuflon, époula Aymar de la Roche, duquel étant veuve, elle fit donation de quelques terres à l'abbaye de Tulles, elle eft nommée dans l'acte fille de Ranulfe Cabridel, vicomte d'Aubuflon, & par un autre elle fit encore don d'une portion d'autres terres qui lui appartenoient de fon chef, dont Foulques Caunac & Rainaud Bernard conviendroient entre eux. Ces deux actes font lans date d'année, mais comme il eft marqué que c'eft fous le regne du roi Philippe, qui commença le 4. aouft 1060. & du vivant d'Itier évêque de Limoges qui mourut en 1073. & de Fradin abbé de Tulles, dont l'adminiftration commença vers l'an 1059. Baluze qui rapporte ces deux actes, (b) opine qu'ils font d'envi

ron l'an 1060.

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