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Les deux cartouches restants (s'il n'y en avait que vingt-six à chaque rangée) commençaient la xv, qui, dans ce cas, devait se continuer à la rangée supérieure, dont elle prenait les n° 26, 25, 24 et 23. A partir de là, commençaient les dynasties antérieures; mais on ne peut plus savoir si Rhamesses a continué son hommage à tous les rois, en remontant jusqu'à Ménès, ou s'il s'est arrêté, par un motif quelconque, à un point de ce grand intervalle.

Il nous reste à dire quelques mots de la rangée supérieure et du caractère particulier qu'elle présente.

On vient de voir que les quatre premiers cartouches de cette rangée continuaient peut-être la xvo dynastie; qu'ensuite devaient venir les rois de la xiv, si, toutefois, on a suivi le même système, et si Rhamesses II, au delà de la xv, ne s'est pas contenté, comme Thouthmès, dans la chambre des rois, à Karnak, de choisir, parmi les séries des rois antérieurs, ceux auxquels, par des raisons inconnues, il voulait rendre un hommage particulier. Ce qui donne lieu de croire à ce changement, c'est que, comme on l'a déjà remarqué 1, plusieurs des cartouches de cette ligne contiennent à la fois le prénom et le nom (no 17, 18, 19, 23, 25, 26). La même observation est faite par M. Prisse, qui l'applique également à la Chambre des rois 2. « La fameuse Table d'Abydos présente, dit-il, un fait analogue. ....... car la ligne supérieure offre un mélange semblable, c'est-à-dire que divers cartouches contiennent évidemment de simples prénoms, tandis que d'autres renferment tout à la fois un nom et un prénom. »

L'interprétation de cette ligne supérieure peut être regardée comme

2

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M. Prisse, le cartouche nom et prénom du père d'Osortasen I (Aon ou Aben), sur une statue en granit noir que possède M. de Bunsen. - Birch, dans le Gallery of antiquities, p. 67. - Voyez sa Notice sur la Chambre des rois, dans la Revue archéologique, t. II, p. 8. Cette notice est des plus curieuses et fort savante: elle montre, dans l'auteur, une grande connaissance de l'archéologie et de la philologie égyptiennes. C'est à ce voyageur que la France devra de posséder les bas-reliefs de cette chambre des rois, qu'on peut considérer comme un monument chronologique tout aussi précieux que la Table d'Abydos, qui orne le Musée Britannique. Après les avoir fait scier, transporter à Alexandrie, en dépit des obstacles qu'il a rencontrés, et de là en France, M. Prisse, par un désintéressement qu'on ne saurait trop louer, les a offerts en pur don à son pays. Par ordre de M. le ministre de l'instruction publique, ils vont être exposés à la Bibliothèque royale.

impossible dans l'état actuel de nos connaissances; il faut attendre des découvertes ultérieures pour l'aborder avec quelque espoir de succès.

Nous reviendrons, en terminant, sur l'impression, en caractères mobiles, de la Table d'Abydos. Les connaisseurs seront frappés de la netteté et de l'élégance des signes hiéroglyphiques. On voit qu'ils sont tirés des monuments de la belle époque, sur lesquels on a choisi les exemples le plus correctement dessinés, de manière que le trait de chacun présente la plus pure forme possible. Un tel choix fait beaucoup d'honneur au goût de M. Dubois, comme la pureté du trait atteste à la fois son habileté de dessinateur, ainsi que le talent de M. Delafond, qui grave ces poinçons avec un soin et une attention remarquables.

Ceux dont l'œil est habitué aux cartouches hiéroglyphiques trouveront peut-être que quelques-uns des signes qu'ils renferment sont un peu maigres, en sorte que plusieurs cartouches paraissent moins pleins que sur les monuments originaux. C'est là un inconvénient inévitable quand on veut écrire de tels noms avec des signes isolés et complétement mobiles, qui doivent servir ensuite à une autre fin, c'est-à-dire à composer des textes courants disposés en lignes parallèles régulièrement espacées. Mais cet inconvénient, qui n'est sensible que pour un œil exercé, est amplement racheté par l'exactitude du trait, la corrélation parfaite des signes entre eux, et la possibilité de les ranger avec cette régularité parfaite qui est un des caractères de l'écriture hiéroglyphique. C'est une imitation aussi exacte qu'il est possible de le faire, en caractères mobiles, d'un système graphique qui est plutôt une peinture qu'une écriture. Cette imitation est certainement plus près des formes employées par les Égyptiens eux-mêmes que les différentes espèces de caractères grecs ne le sont des manuscrits anciens et des inscriptions. Le problème peut donc être considéré comme résolu...

Nous compléterons ce spécimen en consignant ici trois passages de l'inscription de Rosette, transcrits dans un des corps d'hieroglyphes, celui de 18 points. Nous choisissons de préférence ces textes, parce qu'ils ont été cités et expliqués par Champollion dans sa Grammaire, ouvrage étonnant, qu'on peut regarder comme un des plus grands efforts du génie philologique dans les temps modernes. Nous sommes heureux de pouvoir terminer cette notice par un dernier hommage rendu au père

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