DU LUNDI PAR C.-A. SAINTE-BEUVE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE TOME QUATORZIÈME TROISIÈME ÉDITION PARIS GARNIER FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS 6, RUE DES SAINTS-PÈRES, ET PALAIS-ROYAL, 215 Tea 1860 CAUSERIES DU LUNDI Lundi, 24 août 1857. ŒUVRES DE VAUVENARGUES TANT ANCIENNES QU'INÉDITES AVEC NOTES ET COMMENTAIRES PAR M. GILBERT (1). I. Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens. Il semblait que tout fût dit sur Vauvenargues. Les critiques les plus distingués s'étaient épuisés à en parler. On avait tiré de ses courts et inachevés ouvrages la plus haute idée qu'on se pût faire de l'homme. Cet homme, ce caractère, on l'avait déduit avec netteté et certitude de quelques pensées simples et grandes exprimées avec un accent qui ne trompe pas. On était arrivé cependant, en examinant bien les divers écrits de Vauvenargues, à n'y pas voir seulement un jeune homme plein de nobles et généreux sentiments, de pensées honorables à l'humanité, doué (1) 2 vol. in-8°. Furne. |