Les saisons: poëme, Volumes 1 à 2

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éditeur non identifié, 1771 - 446 pages
 

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Page 11 - L'hyacinthe azuré qui ne vit qu'un moment , Des regrets d'Apollon fragile monument, Ne valent pas pour moi les fleurs d'un champ fertile. Le beau ne plaît qu'un jour, si le beau n'est utile. Au pied de ces tilleuls, sous ces vastes ormeaux, Dont jamais aucun fruit n'a chargé les rameaux...
Page 104 - Sa route sur le sable est à peine tracée: II devance en courant la vue et la pensée; L'œil le suit et le cherche aux lieux qu'il a quittés. Ses cruels ennemis, par le cor excités, S'élèvent sur ses pas au sommet des montagnes, Ou fondent à grands cris sur les vastes campagnes.
Page 77 - N'a rien de la légèreté , Ni des caprices de votre âge. Votre facile autorité Ne fait point fentir l'efclavage ; On vous fouinet fa volonté , Et l'on croit de fa liberté Ne faire qu'un meilleur ufage. Votre efprit jufte & pénétrant Ne cherche jamais à paroître , Et plaît toujours en fe montrant ; On vous voit ce qu'on voudroit être. Décent & jamais concerté , Votre enjouement plaît fans médire \ En partageant votre gaieté , On peut croire qu'on vous l'infpire, Vous voyez fans chagrin...
Page 132 - Mitrane (c'était le nom du ministre) répondit: «O roi! je t'ai servi avec zèle et tu m'en as trop récompensé; mais la nature m'impose aujourd'hui des devoirs sacrés; laisse-moi les remplir; j'ai un fils, il n'a que moi pour lui apprendre à te servir un jour comme je t'ai servi...
Page 70 - Font entrer à grands flots les peuples égarés. Grand Dieu ! vois à tes pieds leur foule consternée Te demander le prix des travaux de l'année. Hélas ! d'un ciel en feu les globules glacés...
Page 57 - Des tourbillons de feu, des globes de fumée, Sortent en rugissant de leur cime enflammée. La chaleur dans leur sein fait germer ces métaux ,, Source de l'industrie, aliment de nos maux. Sur les champs sablonneux le rubis étincelle. Dans les flancs des rochers la nature immortelle Épure avec lenteur les feux du diamant.
Page 14 - Elle revient, disais-je, errer sur ce rivage, ^ Après avoir langui dans un long esclavage ; Et moi , je viens m'unir à tant d'êtres divers, Et reprendre ma place en ce vaste univers.
Page 96 - Il n'est jamais dans sa naissance Que le goût de la volupté, Languissant dans la jouissance, Réveillé par la vanité. D'une froide fidélité On conserve l'objet avec inquiétude, On lui soumet sa volonté; L'amusement se change en habitude, L'habitude en nécessité.
Page 69 - Des nuages monter dans les airs embrasés ; On les voit s'épaissir, s'élever et s'étendre. D'un tonnerre éloigné le bruit s'est fait entendre : Les flots en ont frémi, l'air en est ébranlé, Et le long du vallon le feuillage a tremblé. Les monts ont prolongé le lugubre murmure Dont le son lent et sourd attriste la nature.
Page 102 - ... ce badinage tendre , Ces légères faveurs amusent mes désirs ; Ce sont des fleurs que l'amour sait répandre Sur le chemin qui nous mène aux plaisirs. Mais puis-je à les cueillir borner mon espérance ? Ici , loin des témoins , dans l'ombre et le silence , Donnons au vrai bonheur ce reste d'un beau jour. De ces riens enchanteurs n'occupons plus l'amour, Chloé , tirons ce dieu des jeux de son enfance.

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