Œuvres de Frédéric le Grand: Correspondance

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Page 309 - Je les sacrifie de bon cœur à ceux qui croient augmenter leur réputation en diminuant celle des autres. Je n'ai ni la folie ni la vanité de certains auteurs. Les cabales des gens de lettres me paraissent l'opprobre de la littérature. Je n'en estime cependant pas moins les honnêtes gens qui les cultivent. Les chefs de cabales sont seuls avilis à mes yeux.
Page 314 - Je fus attrapé comme un sot quand je crus bonnement, avant la guerre des Tures, que l'impératrice de Russie s'entendait avec le roi de Pologne pour faire rendre justice aux dissidents, et pour établir seulement la liberté de conscience. Vous autres rois, vous nous en donnez bien à garder; vous êtes comme les dieux d'Homère, qui font servir les hommes à leurs desseins, sans que ces pauvres gens s'en doutent.
Page 216 - Ce solide accompagne merveilleusement la véritable gloire. Vous faites un royaume florissant et puissant de ce qui n'était, sous le Roi votre grand-père, qu'un royaume de vanité; vous avez connu et saisi le vrai en tout; aussi êtes- vous unique en tout genre. Ce que vous faites actuellement vaut bien votre poëme sur les confédérés. Il est plaisant de détruire les gens et de les chanter.
Page 415 - Souvenez-vous, je vous prie, du père Tournemine votre nourrice (vous avez sucé chez lui le doux lait des Muses), et réconciliez-vous avec uu ordre qui a porté, et qui, le siècle passé, a fourni à la France des hommes du plus grand mérite.
Page 203 - Je ne suis ni faiseur d'enfants, ni médecin, ni sage-femme, mais je suis ami, et je ne quitterai pas, même pour Votre Majesté, une femme qui peut mourir au mois de septembre. Ses couches ont l'air d'être fort dangereuses, mais si elle s'en tire bien, je vous promets, Sire, de venir vous faire ma cour au mois d'octobre. Je tiens toujours pour mon ancienne maxime, que quand vous commandez à une âme, et que cette âme dit à son corps, marche, le corps doit aller, quelque chétif et quelque cacochyme...
Page 415 - Velches; mais tout le monde l'a traversé, parce que les réformes qu'il se proposait de faire auraient obligé des freluquets à une exactitude qui leur répugnait. Il lui fallait de l'argent pour supprimer la maison du roi'; on le lui a refusé. Voilà donc quarante mille hommes, dont la France pouvait augmenter ses forces sans payer un sol de plus, perdus pour vos Velches, afin de conserver dix mille fainéants bien chamarrés et bien galonnés.
Page 297 - Sire , d'une petite pièce charmante que vous daignâtes m'envoyer, il ya plus de quinze ans, dans laquelle vous peigniez si bien Ce peuple sot et volage, Aussi vaillant au pillage Que lâche dans les combats?
Page 16 - Très volontiers, monsieur, me dit-il ; si vous voulez venir chez moi, je vous le confierai généreusement feuille à feuille, vous corrigerez ce qu'il vous plaira, enfermé dans ma chambre, en présence de ma famille et de mes garçons. » J'acceptai son offre cordiale; j'allai chez lui, et je corrigeai en effet quelques feuilles qu'il reprenait à mesure, et qu'il lisait pour voir si je ne le trompais point. Lui ayant inspiré par là...
Page 77 - Le plus grand mal qu'aient fait vos œuvres, c'est qu'elles ont fait dire aux ennemis de la philosophie, répandus dans toute l'Europe : « Les philosophes ne peuvent vivre en paix, et ne peuvent vivre ensemble.
Page 191 - On se dit à l'oreille que la France a suscité ces troubles. On impute cette imprudente levée de boucliers des Ottomans aux intrigues d'un ministre disgracié, homme de génie, mais d'un esprit inquiet, qui croyait qu'en divisant et troublant l'Europe, il maintiendrait plus longtemps la France tranquille. Vous, qui êtes l'ami de ce ministre, vous saurez ce qu'il en faut croire. «Le bruit court que vous rendrez Avignon au vice-dieu des sept montagnes ; un tel trait de générosité eSt rare chez...

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