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ayant soin de rétrécir sa grosseur pour qu'il ait une forme conique, on achève les goulets que l'on continue sur le second rang de mailles doubles, dont un des fils a été employé au corps du verveux, que l'on ferme alors par une pointe lez; on forme en e une anse de corde e, laquelle tient tendues des lignes assez fines qui communiquent avec la pointe A du second goulet : les fils qui maintiennent le premier goulet, sont assujettis au cerceau o p. Dans l'endroit nm, on passe entre les mailles une baguette menue et pliante, dont on fait un demi-cerceau qu'on nomme trouelle; elle sert à tenir le verveux ouvert. Il y en a d'autres, en différens endroits de la longueur du verveux, comme on le voit en cd, op, qr, bhet lz.

Comme les endroits où sont les trouelles fatiguent plus que le reste du filet, on y fait deux rangs de mailles doubles, entre lesquelles on passe les baguettes qui doivent former les trouelles..

Le verveux ainsi fini, pour engager le poisson à entrer dans le goulet, on fait, en grandes mailles, au-devant de son embouchure, un évasement K, qu'on nomme la coiffe, et que l'on soutient par une portion de cercle,

que les pêcheurs appellent l'archet. Ses deux bouts st sont tenus écartés, pour faire une ouverture convenable, par une corde tendue de s en t, laquelle est passée dans les mailles du bord d'en bas de la coiffe.

Des Flottes et Plombées dont on garnit les bords des Filets.

Comme il est nécessaire, en beaucoup d'occasions, que les filets se tiennent verticalement dans l'eau, on produit cet effet en attachant, au bord du filet qu'on veut fixer en haut, des corps légers que l'on nomme flotte; et au bord inférieur, des corps pesans auxquels on donne le nom de plombée, parce que la plupart sont en plomb. Les corps légers, moins lourds que le volume d'eau qu'ils déplacent, tirent le filet vers la surface de ce fluide, tandis que les corps pesans l'entraînent vers le fond. On se procure ainsi deux forces opposées, qui agissent dans une juste propor→ tion pour maintenir verticalement et d'àplomb le plan du filet.

Manière de garnir de flottes ou de corps légers le bord supérieur d'un filet.

Pour soutenir perpendiculairement un filet dans l'eau, il faut que le bord supérieur, qui doit rester à sa surface, soit garni de corps plus légers que ce fluide, en observant d'en proportionner le volume et le nombre à l'étendue et à la pesanteur du filet. Il est sensible qu'il faut plus de flottes pour soutenir un filet à mailles serrées et fait de ficelles, qu'un autre à grandes mailles, d'un fil fin et d'une chute peu considérable.

Pour viser à l'économie, quelques pêcheurs forment leurs flottes avec de petits faisceaux de roseaux, ou de petites planches de bois fort léger et très-sec, tels que le sapin, le tremble, le tilleul, etc.

Mais il est toujours préférable de se servir de flottes de liége, infiniment plus léger que tous les autres corps et se pénétrant plus difficilement de l'humidité, surtout lorsqu'il est choisi souple sous les doigts et dépourvu de pores.

On attache les flottes à la corde qui borde le filet, en suivant diverses méthodes. Quelquefois on perce les petites planches ou les

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