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1. Cheverne ou Meunier. 4. Eperlan. 7. Vandoise. 2.Epinoche ou Savetier. 5. Ablette. 8. Chabot. 6. Goujon. 9. Bouvière ·

3. Véron.

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dans les étangs, de la même manière que dans les rivières; mais on y pêche, de plus, avec du pain. Pour cela, on amorce avec du pain · mâché que l'on jette à l'eau; on pêche ensuite dans l'endroit amorcé, et on garnit les hameçons de petites boulettes de mie de pain tendre roulée dans les doigts: on prend ainsi quelquefois des petits carpeaux.

Les gardons d'étang ne valent pas ceux de rivière.

On prend encore dans les étangs, pendant le mois d'août seulement, des gros gardons, avec la ligne ordinaire, dont on amorce les hameçons avec des sauterelles vertes que l'on ramasse dans les champs on la pratique avant le lever ou après le coucher du soleil.

On pêche, avec un carrelet, les petits gardons, dont on fait usage pour amorcer les hameçons que l'on emploie à la pêche des gros brochets d'étang.

DE LA CHEVANNE, ou MEUNIER.

(Cyprinus Jeses.) Pl. 21, fig. 1re.

Ce poisson est du genre cyprin, et est connu sous plusieurs noms, tels que chevanne, chevesne, chevenne, vilain, meûnier, tétard,

barbotteau, garbottin, garbotteau et chaboisseau. On le trouve dans toutes les rivières d'Europe, principalement dans les courans rapides, auprès des bancs de sable et des moulins, ce qui probablement l'a fait appeler meûnier.

Sa forme est ronde, son corps gros et robuste, ses écailles grandes, bleues sur le dos et argentées sur le ventre; quelques points jaunes sur les côtés indiquent la ligne latérale. Sa tête est grosse et son museau arrondi. Il a quatorze rayons à la nageoire anale, et douze à celle dorsale, qui est bleuâtre; celle de la queue est légèrement fourchue, large et bordée de bleu, ainsi que le bas des écailles. Les nageoires ventrale et anale sont d'un violet clair. On en trouve de fort gros, qui pèsent dix livres : le poids ordinaire est six à huit livres. Il fraye, aux environs de Pàques, sur le gravier et dans un petit fond d'eau : le temps du frai dure huit jours. Il se tient presque toujours à fleur d'eau, où il se nourrit des insectes qui viennent à sa surface. Il multiplie beaucoup et croit lentement. Il nage extrêmement vite. Sa chair est grasse et de hon goût, mais abondante en arêtes, elle prend wwe teinte jaune lorsqu'elle est cuite.

Pêche de la Chevanne.

Au mois de juin on pêche la chevanne, à la ligne, de la manière suivante. On choisit un haï, dans lequel on laisse descendre à fond du sang caillé, dans un sac ou filet à petites mailles, auquel on amarre une pierre pour qu'il se maintienne sur le fond; on prend ensuite la profondeur de l'eau, et on dispose sa ligne de façon que l'hameçon descende à deux pouces du fond; on coupe ensuite du sang en petits morceaux, on amorce l'hameçon avec, et on pêche dans l'endroit où l'on a descendu le sac : les parcelles de sang, qui se dissolvent, montent continuellement et attirent le poisson qui, rencontrant l'amorce, l'avale goulûment. On la prend encore, avec la même ligne, en amorçant avec des cerises, du raisin, des sauterelles, des hannetons, des grillons, dits cricris, et enfin avec des chenilles; mais, pour ces dernières, on prend des hameçons no 2. En pêchant ainsi dans les haïs, on ne prend que des meûniers, rarement quelques vandoises.

Il faut mettre beaucoup d'adresse en pêchant avec le sang; cette amorce tenant peu, il faut piquer ferme aux plus petits mouve

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