chacun des moyens qui seront indiqués, pour savoir, aussi bien que le meilleur pêcheur, profiter des lieux et des temps, et aller chercher sous les eaux l'espèce de poissons qu'il désirera.

DEUXIÈME PARTIE.

DE LA PÊCHE AUX FILETS.

APRÈS avoir remarqué dans la première partie de cet ouvrage les ressources qu'offre la pêche àla ligne, on conçoit que ce n'est qu'avec une patience extrême et beaucoup de temps que l'on parvient à recueillir une grande quantité de poissons. Le désir d'en prendre plus à la fois devait résulter tout naturellement des difficultés que l'on rencontrait, et l'on chercha à les

surmonter.

L'on imagina bientôt que, si l'on avait des moyens d'envelopper les troupes de poissons que l'on voit quelquefois nageant ensemble, on en ferait une récolte plus abondante. On inventa donc des machines propres à arriver à ce but, et l'on essaya avec des paniers, des sacs en toile et d'autres objets à peu près semblables; mais on remarqua aussi qu'il était plus commode et moins pénible d'employer des ustensiles faits de façon à laisser écouler

l'eau facilement, sans permettre aux poissons d'échapper. On commença probablement par réunir avec des liens des brins d'osier, auxquels on donna une distance plus grande et une forme convenable. Cette invention fournit bientôt l'idée de lacer des rets qui, étant moins visibles et plus aisés à manier et à disposer suivant le besoin, procurèrent des succès plus grands.

Une fois que l'on fut arrivé à ce point, on donna aux filets la grandeur et la forme qui parurent convenir le mieux, soit par rapport aux lieux, soit par rapport à l'espèce de poisson que l'on se proposait de pêcher. La variété des goûts et des besoins fit naître les différentes sortes de filets maintenant en usage, et que l'expérience et la pratique ont beaucoup perfectionnés; mais, comme je ne me propose pas de rechercher l'origine des filets, je me contenterai d'indiquer la manière de les fabriquer, leurs nous et leur destination différens et leur usage suivant les lieux et la pêche à laquelle on les destine.

wn

CHAPITRE PREMIER.

Des Observations préliminaires à la Fabrication des Filets.

Du choix du Fil.

Il n'y a point de doute que les pêcheurs de profession connaissent la manière de faire les filets, mais beaucoup d'amateurs de la pêche l'ignorent, et même, s'ils trouvent plus commode d'acheter des filets tout faits, il n'est cependant pas sans intérêt pour eux d'en démontrer la fabrication; ce qui les met à même d'apprécier leur qualité, et leur apprend à les raccommoder et les rhabiller: il en résulte une économie réelle, car un filet entretenu convenablement peut durer trois ou quatre fois autant que s'il était négligé. Cette considération m'a paru suffisante pour entrer dans les détails de la fabrication des filets, que j'ai cru devoir extraire de l'ouvrage de Duhamel-. Dumonceau pour rendre cette partie aussi parfaite qu'il m'a été possible.

Quelque fin qu'on veuille faire un filet, on