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Nota. Le Libraire-Éditeur à vait manifesté l'in tention de joindre à cet ouvrage des instructions relatives à la construction, l'entretien et l'empoissonnement des étangs; mais ce travail, dont M. le baron de la Bergerie a bien voulu se charger, ne pouvant être prêt que dans quelques mois, on n'a pas cru devoir retarder jusque-là la mise en vente du Traité de la pêche, que d'ailleurs il aurait fallu diviser en deux volumes; en conséquence, on a pris le parti de publier séparément l'ouvrage, que nous annonçons ci-dessous, et dont on pourra d'avance apprécier le mérite par le nom de son auteur.

LE MANUEL DES ÉTANGS, dans lequel on traite du droit, de l'art et des moyens d'en construire avec économie et solidité, de les réparer, de les faire servir à des irrigations, à un abreuvoir ou à une machine hydraulique, et d'y élever les diverses espèces de poissons; par M. le baron Rougier de la Bergerie, auteur du rapport général sur les étangs de la France, fait à la commission d'agriculture. Un vol. in-12. (Sous presse.)

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Pêche à la Ligne

LE

PÊCHEUR FRANÇAIS,

OU

TRAITÉ DE LA PÊCHE A LA LIGNE ET AUX

FILETS, EN EAU DOUCE.

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PREMIÈRE PARTIE.

DE LA PÊCHE A LA LIGNE.

LES besoins des hommes, source de tant
d'inventions, et les remarques que les habi-
tans des rivages de la mer et des bords des
fleuves et rivières ont faites sur les animaux
que renferment les eaux, les ont probablement
portés à imaginer les moyens de s'en rendre
maîtres, pour les faire d'abord servir à leur
subsistance.

L'ignorance des arts, la simplicité et l'iso
lement dans lesquels vivaient ces premiers.

enfans de la nature, ne leur ont permis que l'emploi des moyens les plus faciles, qui seuls étaient en leur pouvoir; et la pêche à la ligne, exigeant moins d'apprêts et moins d'industrie, a sans doute pris son origine avant celle aux filets. La ligne paraît donc avoir été l'arme primitive dont nos ancêtres se sont servis pour tirer de leur retraite les paisibles habitans des ondes.

L'étude de leurs habitudes particulières a fait remarquer leur voracité en général, qui les porte à s'élancer après les mouches et insectes qui effleurent la surface des eaux, et à se disputer les vers et autres objets qu'on leur jette. Cette observation a inspiré de nouvelles idées; on a perfectionné la première invention; bientôt des crochets de fer recourbés, que l'on a nommés hameçons, ont présenté la facilité d'y enferrer les vers dont on essaya de se servir pour attirer le poisson; et enfin, ces hameçons, attachés à des lignes façonnées avec soin, et montées elles-mêmes sur des cannes disposées convenablement, ont fait de cette pêche un art agréable et méthodique.

L'art de la pêche à la ligne est donc celui de s'en servir avec le plus de succès possible,

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