Annales de la Société d'émulation (agriculture, lettres et arts) de l'Ain, Volume 17

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Impr. Adolphe Dufour, 1884
 

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Fréquemment cités

Page 447 - C'est un art de qui l'imposture est toujours respectée; et, quoiqu'on la découvre, on n'ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement ; mais l'hypocrisie est un vice privilégié qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine.
Page 396 - ... de Longueville, qui y étoit pour lors, m'écrivit, et me demanda sa grâce : je la lui accordai. Je pense qu'en cela elle me fit plaisir; en l'état où étoient les affaires, si on eût exécuté l'officier après m'avoir demandé sa grâce, cela eût cabré la cour. Au moins par cet expédient la dignité de ma souveraineté et des arrêts de mon parlement étoit sauvée. En conséquence de la grâce que j'accordai, on élargit l'officier condamné, et quelques cavaliers aussi prisonniers....
Page 450 - Sa majesté veut qu'on fasse éprouver les dernières « rigueurs à ceux qui ne voudront pas se faire de sa « religion ; et ceux qui auront, la sotte gloire de vou«loir demeurer les derniers, doivent être poussés «jusqu'à la dernière extrémité.
Page 449 - Saint des saints, tandis qu'ils demeuroient persuadés qu'ils ne mangeoient que du pain qu'ils devoient encore abhorrer. Telle fut l'abomination générale enfantée par la flatterie et par la cruauté. De la torture à l'abjuration, et de celle-ci à la communion, il n'y avoit pas souvent vingt-quatre heures de distance, et leurs bourreaux étoient leurs conducteurs et leurs témoins.
Page 465 - Loin du trône nourri, de ce fatal honneur, Hélas ! vous ignorez le charme empoisonneur ; De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse. Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois ; Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même ; Qu'il doit tout immoler à sa grandeur suprême ; Qu'aux larmes, au travail, le peuple est condamné, Et d'un sceptre de fer veut être gouverné; Que s'il n'est opprimé...
Page 240 - ... coupable du crime de rébellion armée , ou qui aurait été arrêté faisant partie' d'une réunion séditieuse, ou qui , sans droit ou sans motif légitime , aurait pris le commandement d'une force armée, d'une place forte, d'un poste, d'un port ou d'une ville, ou qui aurait levé ou organisé une bande armée , ou qui aurait fait partie d'une telle bande, ou lui aurait fourni des armes, des munitions ou des vivres.
Page 343 - ... appartient aux paysans (La Cuson ne demande pas qu'on le rende). Il semble que les cessations de courses ne soient faites que pour nous empêcher de nous mettre en défense, et donner plus de liberté à ces coureurs de faire butin. Je vous prie qu'il y soit remédié, et que je sache si ces trêves sont pour nous amuser. Si je fais des parties en France, j'irai bien plus avant qu'eux, et à plein midi ; néanmoins je ne ferai rien qui soit contre le devoir que j'ai à mes supérieurs. En tout...
Page 239 - J'ai l'honneur d'être, avec les sentiments de la considération la plus distinguée, votre très humble et obéissant serviteur, PERROT.
Page 243 - ... pays. Je le vis calme et presque souriant sur la sellette; il était là sous l'inculpation d'une conspiration bonapartiste. J'entendis le réquisitoire du ministère public qui l'accusait formellement d'avoir tramé l'assassinat de tous les nobles et de tous les riches propriétaires du département. Une si extravagante inculpation eût dû ouvrir tous les yeux. Elle fut admise sans contradiction. Dans la même journée j'entendis l'accusation et la sentence de mort qui fut exécutée le surlendemain.
Page 79 - ... à seconder l'ensemble des opérations qu'exigerait l'urgence des circonstances. « Si vous apercevez le plus léger symptôme de soulèvement , ne balancez pas. La plus grande vigueur et une rigueur égale doivent être déployées dès le principe. L'hésitation seule serait coupable, parce que les suites en seraient incalculables. En pareil cas, un pouvoir discrétionnaire est laissé aux magistrats. « La gendarmerie doit toujours rester sur pied et ne faire aucun quartier aux premiers rebelles...

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