Rome: le Vatican--les églises, Volume 1

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Société française d'éditions d'art, 1903 - 375 pages
 

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Fréquemment cités

Page 168 - ... d'Homère, mais avec un plus fort élan, avec une plus courageuse hardiesse de volonté virile. On n'imaginait pas que la charpente humaine ployée ou dressée pût toucher l'esprit par une telle diversité d'émotions. Les cuisses appuient, la poitrine respire, tout le 'revêtement de chair se tend et frémit, le tronc se plie au-dessus des hanches, l'épaule sillonnée de muscles va retrousser impétueusement le bras. Un d'eux se renverse, tirant sa grande draperie sur sa cuisse; un autre,...
Page 157 - ... d'horreur, pareil à une statue de pierre, surtout ce Christ foudroyant, comme le Jupiter qui, dans Homère, renverse dans la plaine les Troyens et leurs chars, tout à côté de lui, presque cachée sous son bras, reployée, craintive, avec un geste de jeune fille, la Vierge, si fine et si noble, voilà des conceptions égales à celles de la voûte. Elles vivifient l'ensemble, on cesse de sentir l'abus de l'art, la recherche de l...
Page 293 - ... supplice avec l'impassible gravité qui convient à sa charge. Dans l'enceinte , des bourreaux d'aspect aussi honnête que les bourgeois de la complainte du Juif errant vont et viennent, apportant des paquets de cordes et disposant toutes choses avec soin pour que leur besogne soit proprement faite. Comme nous sommes loin ici des tortionnaires de l'art flamand à l'aspect ignoble et brutal, démons sous forme d'hommes! Ces bourreaux du Dominiquin, comme ceux de l'art italien en général, sont...
Page 168 - Jérémie, sont incomparables, l'un surtout, le plus noble de tous, calme et intelligent comme un dieu, et qui regarde, accoudé sur des fruits, une main posée sur ses genoux.
Page 144 - Il sortit le second jour, et voici, deux « hommes Hébreux se querellaient, et il dit à celui qui avait tort : « pourquoi frappes-tu ton prochain ? (14) Mais il répondit : Qui « t'a établi prince et juge sur nous ? Est-ce que tu veux me tuer « comme tu as tué l'Égyptien...
Page 203 - ... vrai tableau où toutes les conditions du style pittoresque sont fidèlement conservées : disposition savante et animée des personnages, distribution par groupes et à des plans divers, draperies franchement accusées, nobles plis, amples étoffes, attitudes variées, accent individuel, tous les traits essentiels de l'art antique se trouvent là encore vivants; vous ne sentez la décadence qu'à certaines faiblesses d'exécution et de détail, et, par compensation, vous découvrez dans ces...
Page 261 - ... colifichet. Avec la solidité de son assiette et les rondeurs de ses formes, avec la pompeuse majesté de ses pilastres chargés de chapiteaux d'or, avec ses dômes peints où tournoient de grandes figures drapées et demi-nues, avec ses peintures encadrées dans des bordures d'or ouvragé, avec ses anges en relief qui s'élancent du rebord des consoles, cette église ressemble à une magnifique salle de banquet, à quelque hôtel de ville royal qui se pare de toute son argenterie, de tous ses...
Page 261 - ... ressemble à une magnifique salle de banquet, à quelque hôtel de ville royal qui se pare de toute son argenterie, de tous ses cristaux, de son linge damassé, de ses rideaux garnis de dentelle, pour recevoir un monarque et faire honneur à la cité. La cathédrale du moyen âge suggérait des rêveries grandioses et tristes, le sentiment de la misère humaine, la divination vague d'un royaume idéal où le cœur passionné trouvera la consolation et le ravissement. Le temple de la restauration...
Page xviii - Turquie. HISTOIRE DE LA PEINTURE EN ITALIE Depuis la Renaissance des beaux-arts jusque vers la fin du...
Page 176 - Je suis la tige (le l'arbre funeste qui couvre la chrétienté de son ombre. » Ce mot que Dante met dans la bouche du premier des Capets doit s'entendre depuis dans un plus large sens. La maison des Capets est liée à toutes les autres familles royales. Les rois...

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