L vous fied bien, Monfieur le Tibre, A peine a le mouvement libre: A i} II. Vrayment,ce Monftre qu'on habille D'oreilles, de langues d'yeux, Cet oyfeau qui vole en tous lieux, Et de tout à fongré babille, Le Renom qui fe paift de vent, M'en avoit donné bien fouuent, Chantant l'eftat de voftre Empire: Te vous tenois plus grand cent fois, Et croyois qu'en vous vn Nauire Ne fuft qu'une coque de Noix. III Je m'eftois figuré le Gange Plus gueux qu'un rat aupres de vous, Diamans m'efoient vos caillous, Etpur gravier d'or votre fange. Le fucre empliffoit vos rofeaux, Le Saumon brilloit dans vos eaux Auec des efcailles de nacre: L'Ambre je trouuoit en vos bors: Et tout ce qu'à Flore on confacre, Vous couronnoit de fes Trefors. VL IV. Vous aviez deux Cornes fuperbes V. IY Rien que Nymphes ieunes & belles Moins dans fon fein que dans fon Ame. B |