TRAGEDIE. ACTE PREMIER. SCÈNE I ACOMAT, OSMIN. VIENS, suis-moi. La sultane en ce lieu se doit rendre: Je pourrai cependant te parler et t'entendre. OSMIN. Et depuis quand, seigneur, entre-t-on dans ces lieux ACOMAT.. Quand tu seras instruit de tout ce qui se passe, Que ton retour tardait à mon impatience! Et que d'un œil content je te vois dans Byzance! Instruis-moi des secrets que peut t'avoir appris Un voyage si long pour moi seul entrepris. De ce qu'ont vu tes yeux, parle en témoin sincère; Songe que du récit, Osmin, que tu vas faire Dépendent les destins de l'empire ottoman. Qu'as-tu vu dans l'armée? et que fait le sultan? OSMIN. Babylone, seigneur, à son prince fidèle, ACOMAT. Que faisaient cependant nos braves janissaires? Rendent-ils au sultan des hommages sincères ? Dans le secret des cœurs, Osmin, n'as-tu rien lu? Amurat jouit-il d'un pouvoir absolu? OSMIN. Amurat est content, si nous le voulons croire, C'est en vain que, forçant ses soupçons ordinaires, ACOMAT. Quoi ! tu crois, cher Osmin, que ma gloire passée OSMIN. Le succès du combat réglera leur conduite : Quoiqu'à regret, seigneur, ils marchent sous ses lois, |