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c. 30. & de Gl. Confeffor. c. 30. Tillemont, T. 4. NOV. Baillet, &c. Mabillon a publié l'hiftoire de la tranflation des Reliques de faint Auftremoine à Mauzac, avec des remarques, Sec. 3. Ben. part. 2.

SAINT MARCEL,

SAINT

EVEQUE DE PARIS.

AINT Marcel naquit à Paris, de parens d'une condition médiocre. La pureté, la modeftie, la douceur, la charité, la mortification furent les vertus qui le caractériferent dès fon enfance. Toute fa conduite étoit fi fainte, dit l'Auteur de fa Vie, qu'il paroiffoit n'avoir rien de commun avec le monde, & ne pas même connoître les penchans de la chair. La gravité de fes mœurs, & fes progrès dans les faintes Lettres, le rendirent extrêmement cher à Prudence, Evêque de Paris. Auffi ce Prélat, fans avoir égard à la jeuneffe de Marcel, l'ordonna-t-il Lecteur de fon Eglife. On dit que depuis ce temps-là, notre Saint prouva en diverfes occafions, que Dieu l'avoit favorifé du don des miracles. Il fut élevé enfuite à la Prêtrife; & après la mort de Prudence, tous les fuffrages fe réunirent pour le placer fur le Siege de Paris. Comme il n'avoit accepté cette dignité qu'en tremblant, il ne ceffa de veiller fur lui-même avec la plus grande exactitude, & il s'acquitta de toutes fes fonctions avec un zele infatigable. On lit dans fa Vie, qu'il délivra le pays d'un ferpent qui s'étoit retiré dans le tombeau d'une femme adultere. Mais celui qui a rédigé cette Vie, écrivoit près de 200 ans après la mort du Saint, ne vivoit pas fur les lieux, & paroît fonder uniquement fon récit fur une tradi

tion populaire (a). Saint Marcel mourut au commencement du cinquieme fiecle, le premier de Nov. Novembre, jour auquel il eft nommé dans le Martyrologe Romain, quoiqu'on ne célebre fa fête à Paris que le trois du même mois. Il fut enterré dans un village qui étoit à un quart de lieue de la ville, mais qui en fait aujourd'hui partie, fous le nom de Fauxbourg-Saint-Marcel ou Saint-Marceau. Du temps de Louis le Débonnaire, ou de Charles le Chauve, on bâtit une Eglife fous fon invocation, laquelle après diveries réparations, fubfifte encore, & cft deffervie par un Chapitre de Chanoines. On en tira depuis fes Reliques, pour les tranfporter dans la Cathédrale, qui fe glorifie de poffeder ce précieux trésor.

Voyez dans Surius, la Vie de faint Marcel par Fortunat (b); Baillet, le Gallia Christ. nova, &c.

(a) Les Auteurs du Gallia Christ. nova, T. 11. p. 12. obfervent judicieufement que le Dragon de faint Romain de Rouen, ainfi que celui de faint Marcel de Paris, étoient originairement l'emblême du Démon que ces Saints avoient vaincu, en détruifant l'Idolâtrie.

(b) Cave, Hift. Lit. T. 1. P. 530. & quelques autres Ecrivains, attribuent cet Ouvrage à Vénance Fortunat, qui pour éviter la fureur des Barbares en Italie, quitta Ravenne, & vint s'établir à Tours par dévotion pour faint Martin. De-là il fut appellé à Poitiers par fainte Radegonde, & on l'élut enfuite Evêque de cette ville, fur la démiffion

de Platon. Il mourut peu
après l'année 600. On l'ho-
nore à Poitiers le 4 de Dé-
cembre. Il a laiffé divers Ou-
vrages qui prouvent qu'il
avoit du génie & une grande
étendue de connoiffances.
Ces Ouvrages font 1o. Une
Vie de faint Martin en vers,
composée d'après l'élégante
Vie du même Saint, que Sul-
pice-Sévere avoit écrite en
profe. 2°. Un Recueil de
Poéfies, divifées en onze
livres. Parmi ces Poëmes, il
y en a de fort courts. Ils
ont été publiés à Mayence
par le P. Brower, Jésuite.
3°. Une explication de l'O-
raifon Dominicale, qu'on
regarde comme le chef-d'œu
vre.de l'Auteur; la Commu-
nion journaliere y eft recom

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SAINT AMABLE,

PATRON DE RIOM EN AUVERGNE.

SAINT Amable naquit au village de Rioni, qui eft aujourd'hui une des principales villes de

mandée. Cette Piece a été imprimée dans la Bibliotheque des Peres, & dans les ORTODOXOGRAPHA, avec l'explication du Symbole des Apôtres par le même Auteur. 4°. L'explication du Symbole de faint Athanafe, que Muratori a donnée dans fes Anecdota latina, p. 212. 5. Les Vies de S. Germain de Paris, de faint Aubin, Evêque d'Angers, de faint Paterne, Evêque d'Avranches, de faint Amant, Evêque de Rodez, de fainte Radegonde, de faint Remy, Evêque de Reims. Ces Vies font en général peu intéreffantes, parce qu'elles font dénuées de faits, & furchargées de miracles. Il faut en excepter celle de fainte Radegonde, qui fert de fupplé-, ment à une autre Vie de cette Sainte, compofée par une de fes Religieufes, nommée Baudonivie. Voyez D. Rivet, T. 3. p. 464, & l'Hift. Lit. de Cave, de la feconde édition. On n'y retrouve point les fautes qui s'étoient gliffées dans la premiere. Cave cependant n'eft point

exact dans cet article, puifque des deux Fortunats, il ne fait qu'une feule & même perfonne.

Il y a un autre Fortunat, qui fut Evêque en Lombardie, & qui étoit originaire de Verceil. Son favoir lui fit donner le furnom de Philofophe. Il vint en France un peu avant le premier. Peut-être avoit-il été chaffé par les Lombards. Il s'établit près de Chelles, & fut fort estimé de faint Germain, Evêque de Paris, dans le Diocèfe duquel il vivoit. Il mourut vers l'an 569. On l'honore fous le nom de faint Fortuné, le premier de Mai & le 18 de Juin. Le lieu où il fut enterré porte fon nom, & on y conferve fes Reliques. Il y a deux Eglifes, dédiées fous fon invocation, C'eft à ce Saint qu'on doit donner la Vie de S. Marcel de Paris. Il l'écrivit à la priere. de faint Germain, Evêque de la même ville. Voyez les Bollandiftes, fous le 18 de Juin; Dubois, Hift. Eccl, Paris, l. 1. c. 8. D. Rivet, Hift. Lit. de la Fr.T.3. P. 298,

l'Auvergne.

l'Auvergne. Les vertus éminentes qu'il pratiqua dès fa jeuneffe, lui mériterent l'honneur d'être élevé NOV. . au Sacerdoce. Il paroît qu'il fut chargé du foin de l'Eglife de Riom. Son Evêque le fit venir enfuite dans la ville d'Auvergne, & l'attacha à fon Eglife. On pense que l'Evêque dont il s'agit ici, étoit faint Sidoine Apollinaire. Saint Amable mourut fur la fin du cinquieme fiecle. Son tombeau devint célebre par plufieurs miracles; & faint Grégoire de Tours en rapporte quelquesuns dont il avoit été témoin oculaire. Vers la fin du dixieme fiecle, fon corps fut transporté de Clermont à Riom, & déposé dans l'Eglife de Saint-Bénigne. Quoique la mort de ce Saint foit arrivée le premier de Novembre, on n'a jamais fait la fête en ce jour, fans doute à caufe de celle de la Touffaints. On la célebre aujourd'hui le 11 de Juin.

Voyez faint Grégoire de Tours, de Glor. Conf. c. 33. Baillet, & le P. Longueval, Hift. de l'Eglife Gallic. T. 2. p. 190.

SAINT VIGOR,

EVE QUE DE BAYEUX.

SAINT

AINT Vigor, né dans l'Artois, fut un des difciples de faint Vaaft. Il quitta depuis fa patrie, vint dans la Neuftrie, alors foumife aux François, & s'arrêta dans le territoire de Bayeux. Touché de voir l'Idolâtrie régner encore dans ce pays, il travailla avec un zele infatigable à la détruire; & ce zele fut fuivi des plus heureux fuccès. Après la mort de l'Evêque de Bayeux, qu'on croit être S. Contest, il fut unanimement élu pour lui fuccéder. On lui attribue la fondation de trois Tome X.

Hh

ΝΟΥ.

Monafteres, entre autres de celui de Cérifi. II 1. mourut, felon l'opinion la plus probable, avant le milieu du fixieme fiecle, & fut enterré fur le Mont Phanus ou Chrifmat, où eft un Prieuré de fon nom. Il eut pour fucceffeur, Leucade qui foufcrivit au troifieme Concile d'Orléans, en 538. Il est nommé dans le Martyrologe, fous le 1 de Novembre, qui fut le jour de fa mort. On fait fa fête à Bayeux, le trois de ce mois. Il y a à Rouen une Eglife Paroiffiale dédiée fous fon invocation.

Voyez le Gal. Chrift. nova, T. 11. p. 348. Baillet; le P. Longueval, Hift. de l'Egl. Gal. T. 2. p. 408. Trigan, Hift. Eccl. de Normandie, T. 1. p. 87, 100, 102.

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