Voyage en Autriche ou Essai statistique et géographique sur cet empire, Volume 1

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A. Bertrand, 1814 - 536 pages
 

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Fréquemment cités

Page 302 - Les établissemens des frères Moraves sont en quelque sorte les couvens des protestans. Leur culte est un mélange de protestantisme et de luthérianisme. Leurs associations, très-libérales, ne sont gênées par aucune espèce de vœu; tout y est volontaire, et tout cependant est en commun. Les hommes et les femmes n'y sont pas plus séparés que dans nos villes, et le mariage n'y est nullement interdit. Cette association présente cela de particulier, que le travail de chaque individu qui la...
Page 148 - ... disparaît dans la familiarité de leur intérieur. Lorsqu'on est assez heureux pour être admis dans l'intimité des familles, on y trouve un charme que l'étranger ne peut jamais éprouver, parce qu'il ne voit les Allemands que dans des circonstances où leur timidité naturelle et leur respect pour les usages paralysent la plus grande partie de leurs moyens. En les voyant dans l'intimité, on peut apprécier • toute la bonté de leur cœur ainsi que l'étendue de leur instruction. Dans...
Page 304 - Une autorité invincible semble régir cette église qui n'a point de prêtre. Le vieillard le plus respectable de la communauté exerce les fonctions du sacerdoce; et lorsqu'il juge qu'un homme mérite mieux que lui d'en remplir les devoirs, il le prie au nom de ses frères de leur parler de Dieu. Lorsqu'on se trouve pour la première fois au milieu des Frères Moraves, on se croirait transporté aux premiers temps de l'Eglise chrétienne ; leurs mœurs sont si pures et leur genre de vie si austère...
Page 148 - Allemands ont plutôt la gaieté du caractère que celle de l'esprit; ils sont gais comme ils sont honnêtes, pour la satisfaction de leur- propre conscience , et rient de ce qu'ils disent, longtemps avant même d'avoir songé à en faire rire les autres. Rien ne saurait égaler, au contraire, le charme d'un récit fait par un Français spirituel et de bon goût.
Page 302 - Serres, présente cela de particulier, que le travail de chaque individu qui la compose ne lui appartient point, mais bien à la communauté. La communauté profite de l'industrie et des talens de chacun de ses membres, en leur donnant un traitement proportionné à leur degré de mérite. Long-temps ils ont mangé en commun ; mais cette coutume s'est perdue en grande partie, à mesure qu'ils se sont étendus. Aujourd'hui, on voit dans différens États de l'Allemagne, principalement en Moravie,...
Page 156 - Ainsi, l'époque n'est sûrement pas éloignée où elle abandonnera des rivalités particulières, pouf ne plus penser qu'à la cause commune. Les hommes de lettres du nord de l'Allemagne disposent les esprits vers ce grand changement. Leurs écrits, lus par toutes les classes, exercent une influence qu'on ne soupçonne pas encore en France (r).
Page 305 - ... croirait transporté aux premiers temps de l'Eglise chrétienne ; leurs mœurs sont si pures et leur genre de vie si austère , qu'on les prendrait tous pour autant de pieux solitaires. Une douceur sans égale et une bonté inaltérable les caractérisent, et, ce qui n'est pas moins extraordinaire, tous à peu près au même degré. On voit encore en Autriche un assez grand nombre de sectes différentes : ainsi en Transylvanie il existe plus de quarante-cinq mille unitaires ou sociniens. Ces...
Page 111 - La monarchie autrichienne est hérissée de tous côtés par des montagnes nombreuses dont plusieurs atteignent une élévation considérable. Cependant cet empire n'offre qu'une seule grande chaîne qui le ceint entièrement vers le nord, et y forme une barrière insurmontable. Ces monts nombreux dont l'Autriche est couverte attirent les eaux de l'atmosphère et donnent naissance à des rivières et à des fleuves considérables.
Page 127 - Ai« mant la guerre, et la faisant avec plaisir, il a « dans son allure une certaine ficrié et comme un « air chevaleresque. Pour cacher l'impression que « la vue du péril pourroit produire sur sa figure, « il ombrage ses lèvres par de longues et noires « moustaches, qui donnent à sa physionomie une « expression plus dure et plus sauvage. En général, « d'une taille svelte et élevée, le Hongrois est...
Page 179 - ... la plus convenable. Les souverains sont majeurs en Autriche à dix-huit ans. En Bohême , on les regarde comme majeurs à seize. La régence appartient à la veuve, ou au plus proche parent de l'empereur défunt , si celui-ci n'en a pas statué autrement. En Hongrie , c'est...