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No. 164. AOUT 1810.

SUR DES PISTONS DE POMPES.

I. Sur une nouvelle espèce de Piston sans cuirs extérieurs.

Par M. DE BONNARD, Ingénieur des Mines.

Les cuirs qui garnissent le pourtour extérieur

Piston à

flexible en

des pistons de pompe, s'usent promptement par couronne le frottement continuel qu'ils subissent, et leur bois. renouvellement est l'objet d'une dépense assez considérable dans les grandes exploitations..

On a imaginé en Saxe, il y a quelques années, de supprimer dans les pompes aspirantes, ces cuirs extérieurs frottans, et de rendre élastique la partie supérieure du piston, en la composant de pièces de bois mobiles, qui s'ouvrent quand le piston monte, et se ferment lorsqu'il descend.

Pour obtenir cet effet, la partie du piston formant godet, est composée d'un système de petites pièces de bois mobiles a, a, a, fig. 1 et 2, Volume 28.

G.

pl. II, taillées obliquement, et disposées de

manière à se recouvrir mutuellement sur la moitié, à peu près, de leur largeur; un cuir b, b, b, qui recouvre la surface supérieure de chacune de ces pièces sert à les maintenir, et néanmoins il leur laisse le jeu convenable. A la partie inférieure de ces mêmes pièces sont attaché des cuirs qui leur procure toute l'élasticité nécessaire. Ces cuirs sont reçus dans des fentes pratiquées autour du piston et dirigées obliquement à ses bords: ils sont fixés aux pièces de bois, par des clous dont les extrémités répondent aux entailles c, c, c; et, aux bords de la partie solide du piston, par des vis d, d, d. Il résulte de cette disposition, que chacune des pièces de bois est mobile sur une espèce de charnière horizontale, et que lorsque le piston se relève, le poids de l'eau dont il est chargé en écartant toutes ces pièces, les fait serrer les unes contre les autres et contre la parois r, r, du corps de pompe, de manière à ne point laisser échapper d'eau, et à produire complétement l'effet d'un piston garni de cuir. Les bords intérieurs de chacun des joints des pièces mobiles, sont recouverts deux à deux par un cuir e,e,e, fig. 2, sur lequel le poids de l'eau agit comme sur les pièces elles-mêmes, et qui achèvent de fermertout passage aux infiltrations. Tous ces cuirs durent très-long-tems, ainsi que ceux des soupapes, parce qu'ils ne sont point exposés aux frottemens qui ne s'exercent que sur les pièces de bois mobiles. Quand le piston descend, l'eau qui soulève les soupapes trouve une issue facile et ne cherche pas à s'infiltrer entre le piston et

la parois intérieure du corps de pompe, effet qui serait d'ailleurs sans inconvénient, à moins que quelque ordure ne s'introduisît dans les joints et n'empêchât ensuite le contact parfait des différentes pièces.

En 1808, époque de mon voyage en Saxe, on essayait ces pistons dans plusieurs mines, ainsi que dans celles du Mansfeld saxon, aujourd'hui réuni au royaume de Westphalie, et on en était très-satisfait. On remarquait seulement que leur usage n'était pas sans inconvénient dans les puits très-inclinés, où la pression de l'eau supérieure n'étant pas égale sur toutes les pièces mobiles du piston, celles moins pressées laissaient passer une assez grande quantité d'ean. Au reste, cet inconvénient existe déjà avec les pistons ordinaires, et il n'aurait pas lieu en France, si l'on y introduisait l'usage de ces nouveaux pistons, les puits de nos mines étant en général verticaux.

II. Pistons métalliques à litteaux.

litteaux.

M. Gillet-Laumont ayant eu connaissance, Pistons mépar M. Wanderbroek, de pistons auxquels il talliques à a donné le nom de pistons métalliques à litteaux, a bien voulu, à l'occasion de l'article que M. de Bonnard nous' avait remis pour notre recueil, nous donner la description suivante qu'il avait faite des pistons dont il s'agit.

On connaît dans quelques départemens des pistons circulaires à ressorts, composés de

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