Oui, lui dit-il alors , oui , ma fille est à vous, » Mais il faut être Roi pour être son époux. » Si vous avez bien pû me rendre un diadême, Si je regne par vous, osez regner vous-même. , Peut-être à ces discours mon fils eût réfifté : Mais l'Amour commandait , feul il fut écouté. Icetas dans Argos appaisant les allarmes, Laisle Éronime ici loin du fracas des armes. Elle n'attend enfin que l'instant fortuné De suivre à nos Aurels fon amant couronné : Ce coupable traité n'éclate point encore ; Seule j'en suis instruite , & le peuple l'ignore. D'Éronime en ces lieux le séjour prolongé, Le cæur de Timophane en un moment changé ; Tous les soins, tous ses pas décèlent sa tendresse. Quel homme a su jamais déguiser sa faiblesse? Par ceux des citoyens dont il séduit la foi, Timophane demain fe fait proclamer Roi. Peut-être ce sera le signal du carnage, Et fi Timoléon vers ce triste rivage, Dans ces murs menacés ne presse son retour, Je frémis des malheurs qu'on prépare en ce jour. On dit que de nos loix embrassant la défense , Avec nos citoyens, Sparte est d'intelligence. Ce secours étranger peut-être est dangereux. LÉOSTHENE. Le danger d'être esclave est encor plus affreux, Non, ne négligeons rien dans cet état funelte. ISMÉNIE.' Je veux revoir mon fils , c'est l'espoir qui me reste. pas . LÉ OSTHENE. Allons, puisfe le Ciel favoriser vos soins ! ISMÉNIE. Par ces objets encor tous mes sens sont aigrisa S EN E I I. IS MÉNIE, LÉOSTHENE, TIMOPHANE, TIMEE, Suite de Timophane. TIMOPHANE, H quoi! vous me fuyez, ma mere! Pouvez-vous offenser un cøur qui vous révere , Qui fut toujours à vous ? ISMÉNIE. Je vous crois. Votre caur Ne peut avoir fi-tôt démenti sa candeur. Pour toutes les vertus , ce cæur est né sans doute, Si Timophane, hélas ! en a quitté la route , Un pouvoir étranger dont il devrait rougir ... Vous vous troublez!... Voici l'instant du repentir. Uni moment nous séduit , un moment nous éclaire. Vous connaissez encor la voix de votre mere, Vous m'avez entendue. , . . Eh ! bien , j'éprouverai Si votre égare ment peut être réparé; J'ose au moins esperer que ma triste Patrie Par mon fils à mes yeux ne sera point trahie ; Que vous n'en croirez point des conseils dangereux. Oui, vous avez le temps d'être encor vertueux. Cette heure qui vous reste est précieuse & chere ; Mon fils, avant d'aimer, vous aviez une mere. Ah! n'en auriez-vous plus ! ... Adieu. SCENE III. TIMOPHANE, TIME É, Suite. TIMOPHANE. Qu U E sa vertu (A sa Suite.) u! ? SCENE IV. ΤΙ Μ Ο Ρ Η Α Ν Ε. E les fuis point; demeure, cher Timée; TIM É E. ΤΙ Μ Ω Ρ Η Α Ν Ε. TIMÉ E. |