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SCENE V.

ARNOLPHE

Héroïnes du temps, mesdames les savantes.
Pousseuses de tendresse et de beaux seut.its
Je défie à-la-fois tous vos vers, vos romans.
Vos lettres, billets doux, toute votre science,
De valoir cette honnête et pudique ignorance
Ce n'est point par le bien qu'il faut étre eblou,
Et pourvu que l'honneur soit...

SCENE VI.

HORACE, ARNOLPHE

ARNOLPHE.

Que vois-je! Est-ce...? Oui.

Je me trompe. Nenni. Si fait. Non, c'est lui-même,

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HO RACE.

Depuis neuf jours.

ARNOLPHE.

Vraiment?

HORACE.

Je fus d'abord chez vous, mais inutilement.

ARNOLPHE.

J'étois à la campagne.

HORACE.

Oui, depuis dix journées.

ARNOLPHE.

Oh! comme les enfants croissent en peu d'années !
J'admire de le voir au point où le voilà,

Après que je l'ai vu pas plus grand que cela.

Vous voyez.

HORACE.

ARNOLPHE.

Mais de grace, Oronte votre père, Mon bon et cher ami, que j'estime et révère, Que fait-il à présent? Est-il toujours gaillard? A tout ce qui le touche il sait que je prends part: Nous ne nous sommes vus depuis quatre ans ensemble, Ni, qui plus est, écrit l'un à l'autre, me semble.

HORACE.

Il est, seigneur Arnolphe, encor plus gai que nous :
Et j'avois de sa part une lettre pour vous;
Mais depuis par une autre il m'apprend sa venue,
Et la raison encor ne m'en est pas connue.
Savez-vous qui peut être un de vos citoyens
Qui retourne en ces lieux avec beaucoup de biens

Qu'il s'est en quatorze ans acquus tans "zue.or

ARTOLPHE.

Non. Mais vous a-t-on dit comme on le somme

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Mon pere m en parle, et 4% i ani, cesedes Comme s'il devoit metre endearmend, epidura Et m'écrit qu'en chemin ensemme Use My R Pour un fait important que se da gre servin (Horace remet la lettre d'Groete, a Det mestijd

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J'aurai certainement grande pus is in vant.
Et pour le régaler je ferai mon pousa
Impressum bu be better;

Il faut pour les amis des lettres moius cas des
Et tous ces compliments sout choses inutiles:
Sans qu'il prit le souci de meu écrire rien,
Vous pouvez librement disposer de mou bien.

HORACE.

Je suis homme à saisir les gens par leurs paroles, Et j'ai presentement besoin de cent pistoles.

ARNOLPHE.

Ma foi, c'est m'obliger que d'en user ainsi,
Et je me réjouis de les avoir ici.
Gardez aussi la bourse.

HORACE.

Il faut...

ARNOLPHE.

Laissons ce style.

Hé bien ! comment encor trouvez-vous cette ville?

HORACE.

Nombreuse en citoyens, superbe en bâtiments;
Et j'en crois merveilleux les divertissements.

ARNOLPHE.

Chacun a ses plaisirs qu'il se fait à sa guise :
Mais pour ceux que du nom de galants on baptise,
Ils ont en ce pays de quoi se contenter,

Car les femmes y sont faites à coqueter:

On trouve d'humeur douce et la brune et la blonde,
Et les maris aussi les plus bénins du monde ;
C'est un plaisir de prince, et des tours que je voi
Je me donne souvent la comédie à moi.
Peut-être en avez-vous déja féru quelqu'une.
Vous est-il point encore arrivé de fortune?
Les gens faits comme vous font plus que les écus,
Et vous êtes de taille à faire des cocus.

HORACE.

A ne vous rien cacher de la vérité pure,
J'ai d'amour en ces lieux eu certaine aventure,
Et l'amitié m'oblige à vous en faire part.

ARNOLPHE, à part.

Bon! Voici de nouveau quelque conte gaillard;
Et ce sera de quoi mettre sur mes tablettes.

HORACE.

Mais, de grace, qu'au moins ces choses soient secrètes.

ARNOLPHE.

Oh!

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Vous n'ignorez sa ora o viatadi.
Un secret évente mimje ane prod

Je vous avouera inne man jede Vatriku
Qu'ici d'une beauté ann an seg, nje ze
Mes petits soins fiäort use el tale le succes.
Que je me suis chez elle omert va from doors,
Et, sans trop me saater in lave une ayure »
Mes affaires y sont en fort suur pastute

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HORACE, Lui montrent le voyis & Aguas
Un jeune objet qui loge en ce logis
Dont vous voyez d'ici que les murs sout rougis :
Simple, a la verite, par terreur saus secunde
D'un homme qui la cache au commerce du monde.
Mais qui, dans fignorance ou l'on veut l'assery
Fait briller des attraits capables de ravir;
Un air tout engageant, je ne sais quoi de tendre
Dont il n'est point de cœur qui se puisse défendre.
Mais peut-être il n'est pas que vous n'ayez bien vu
Ce jeune astre d'amour de tant d'attraits pourvu :
C'est Agnès qu'on l'appelle.

ARNOLPHE,

à part.
Ah! je créve!

HORACE.

Pour l'homme.

C'est, je crois, de La Zousse, ou Source, qu'on le nomme; Je ne me suis pas fort arrêté sur le nom :

Riche, à ce qu'on m'a dit, mais des plus sensés, non ;

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