Et l'on m'en a parlé comme d'un ridicule. Le connoissez-vous point? ARNOLPHE, à part. La fâcheuse pilule! HORACE. Hé! vous ne dites mot? ARNOLPHE. Et oui, je le connoi. HORACE. C'est un fou, n'est-ce pas ? ARNOLPHE. Hé... HORACE. Qu'en dites-vous? Quoi? Hé, c'est-à-dire, oui. Jaloux à faire rire? Sot? Je vois qu'il en est ce que l'on m'a pu dire. C'est un joli bijou, pour ne vous point mentir; Fût laissée au pouvoir de cet homme bizarre. Pour moi, tous mes efforts, tous mes vœux les plus doux, ARNOLPHE. Non c'est que je songeois... HORACE. Cet entretien vous lasse. Adieu. J'irai chez vous tantôt vous rendre grace. Ah! faut-il...! Et n'allez pas, HORACE, revenant. Derechef, veuillez être discret; de grace, éventer mon secret. ARNOLPHE, se croyant seul. Que je sens dans mon ame...! HORACE, revenant. Et sur-tout à mon père, Qui s'en feroit peut-être un sujet de colère. ARNOLPHE, croyant qu'Horace revient encore. Oh !... SCÈNE VII. ARNOLPHE. Oh! que j'ai souffert durant cet entretien ! Jamais trouble d'esprit ne fut égal au mien. Avec quelle imprudence et quelle hâte extrême Il m'est venu conter cette affaire à moi-même ! Bien que mon autre nom le tienne dans l'erreur, Étourdi montra-t-il jamais tant de fureur? Mais, ayant tant souffert, je devois me contraindre Jusques à m'éclaircir de ce que je dois craindre, A pousser jusqu'au bout son caquet indiscret, Je tremble du malheur qui m'en peut arriver, FIN DU PREMIER ACTE. ACTE SECOND SCENE I AL VOLYHE Il m'est, lorsque j'y pense, as alliageut sau stad D'avoir perdu mes pas, ju SCÈNE II. ARNOLPHE, ALAIN, GEORGETTE. ALAIN. Ah! monsieur, cette fois... ARNOLPHE. Paix. Venez çà, tous deux. Passez là, passez là. Venez là, venez, dis-je. GEORGETTE. Ah! vous me faites peur, et tout mon sang se fige. ARNOLPHE. C'est donc ainsi qu'absent vous m'avez obéi? GEORGETTE, tombant aux genoux d'Arnolphe. Quelque chien enragé l'a mordu, je m'assure. Ouf! Je ne puis parler, tant je suis prévenu; Vous avez donc souffert, ô canaille maudite! (à Alain qui veut s'enfuir.) Qu'un homme soit venu...? Tu veux prendre la fuite! (à Georgette.) Il faut que sur-le-champ... Si tu bouges... Je veux (à Alain.) Que vous me disiez... Hé! oui, je veux que tous deux... |