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BORAGE

Mais il faut qu'en ami je vous montre, in attuat
Tout ce que son cœur sent, a man * m1⁄4 safeus
Mais en termes touchants et tout pleins de spøynear
De tendresse innocente et d'ingénité.
De la manière enfin que pare nature
Exprime de l'amour la premiere nlezoned

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Voilà, friponne, a quor

Et contre mon de sein fart ten bat tesanyuay?

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« Je veux vous écrire, et je one man on jaina jone où je m'y prendrai. J'ai des penses the je fabrik « rois que vous sassiez, mais je ne sae hammasť. « faire pour vous les dire, et je me léta la mar go<< roles. Comme je commence * cananitus gu'm we << toujours tenue dans l'igunrance;j a jew la natPAK « quelque chose qui ne wit pas mie et d'en hur shue «que je ne devrois. En vénté, je ne sais ce que tous « m'avez fait: mais je sens que je suis factér a mour «de ce qu'on me fait faire contre sous; que j'aurai « toutes les peines du monde à me passer de vous, et «que je serois bien aise d'étre à vous. Peut-être qu'il « y a du mal à dire cela; mais enfin je ne puis m'em«pêcher de le dire, et je voudrois que cela se pût « faire sans qu'il y en eút. On me dit fort que tous « les jeunes hommes sont des trompeurs, qu'il ne les « faut point écouter, et que tout ce que vous me dites « n'est que pour m'abuser : mais je vous assure que je « n'ai pu encore me figurer cela de vous; et je suis si

"

« touchée de vos paroles, que je ne saurois croire qu'elles soient menteuses. Dites-moi franchement «< ce qui en est : car enfin, comme je suis sans malice, « vous auriez le plus grand tort du monde si vous << me trompiez, et je pense que j'en mourrois de « déplaisir. »

"

ARNOLPHE, à pàrt.

Hon! chienne!

HORACE.

Qu'avez-vous?

ARNOLPHE.

Moi? rien. C'est que je tousse.

HORACE.

Avez-vous jamais vu d'expression plus douce?
Malgré les soins maudits d'un injuste pouvoir,
Un plus beau naturel se peut-il faire voir?
Et n'est-ce pas sans doute un crime punissable
De gâter méchamment ce fond d'ame admirable;
D'avoir dans l'ignorance et la stupidité
Voulu de cet esprit étouffer la clarté ?

L'amour a commencé d'en déchirer le voile;
Et si, par la faveur de quelque bonne étoile,
Je puis, comme j'espère, à ce franc animal,
Ce traître, ce bourreau, ce faquin, ce brutal...

ARNOLPHE.

Adieu.

HORACE.

Comment! si vite?

ARNOLPHE.

Il m'est dans la pensée

Venu tout maintenant une affaire pressée.

HORACE.

Mais ne sauriez-vous point, comme on la tient de près,
Qui dans cette maison pourroit avoir accès?
J'en use sans scrupule; et ce n'est pas merveille
Qu'on se puisse, entre amis, servir à la pareille.
Je n'ai plus là-dedans que gens pour m'observer;
Et servante et valet, que je viens de trouver,
N'ont jamais, de quelque air que je m'y sois pu prendre,
Adouci leur rudesse à me vouloir entendre.

J'avois pour de tels coups certaine vieille en main,
D'un génie, à vrai dire, au-dessus de l'humain :
Elle m'a dans l'abord servi de bonne sorte ;

Mais, depuis quatre jours, la pauvre femme est morte.
Ne me pourriez-vous point ouvrir quelque moyen?

ARNOLPHE.

Non, vraiment; et sans moi vous en trouverez bien.

HORA CEЕ.

Adieu donc. Vous voyez ce que je vous confie.

SCÈNE V.

ARNOLPHE.

Comme il faut devant lui que je me mortifie!
Quelle peine à cacher mon déplaisir cuisant!
Quoi! pour une innocente un esprit si présent!
Elle a feint d'être telle à mes yeux, la traîtresse,
Ou le diable à son ame a soufflé cette adresse.
Enfin me voilà mort par ce funeste écrit:

Je vois qu'il a, le traître, empaumé son esprit,
Qu'à ma suppression il s'est ancré chez elle;
Et c'est mon désespoir et ma peine mortelle.
Je souffre doublement dans le vol de son cœur ;
Et l'amour y pâtit aussi bien que l'honneur.
J'enrage de trouver cette place usurpée,
Et j'enrage de voir ma prudence trompée.
Je sais que, pour punir son amour libertin,
Je n'ai qu'à laisser faire à son mauvais destin,
Que je serai vengé d'elle par elle-même :
Mais il est bien fâcheux de perdre ce qu'on aime.
Ciel ! puisque pour un choix j'ai tant philosophé,
Faut-il de ses appas m'être si fort coiffé !
Elle n'a ni parents, ni support, ni richesse ;
Elle trahit mes soins, mes bontés, ma tendresse :
Et cependant je l'aime, après ce lâche tour,
Jusqu'à ne me pouvoir passer de cet amour.
Sot! n'as-tu point de honte? Ah! je crève, j'enrage,
Et je souffléterois mille fois mon visage.
Je veux entrer un peu, mais seulement pour voir
Quelle est sa contenance après un trait si noir.
Ciel, faites que mon front soit exempt de disgrace;
Ou bien, s'il est écrit qu'il faille que j'y passe,
Donnez-moi tout au moins, pour de tels accidents,
La constance qu'on voit à de certaines gens!

FIN DU TROISIÈME ACTE.

ACTE QUATRIÈME.

SCÈNE I.

ARNOLPHE.

J'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place,
Et de mille soucis mon esprit s'embarrasse,
Pour pouvoir mettre un ordre et dedans et dehors
Qui du godelureau rompe tous les efforts.

De quel œil la traîtresse a soutenu ma vue!

De tout ce qu'elle a fait elle n'est point émue;

Et, bien qu'elle me mette à deux doigts du trépas,
On diroit, à la voir, qu'elle n'y touche pas.
Plus, en la regardant, je la voyois tranquille,
Plus je sentois en moi s'échauffer une bile;

Et ces bouillants transports dont s'enflammoit mon cœur
Y sembloient redoubler mon amoureuse ardeur.
J'étois aigri, fâché, désespéré contre elle;

Et cependant jamais je ne la vis si belle,

Jamais ses yeux aux miens n'ont paru si perçants,
Jamais je n'eus pour eux de desirs si pressants;
Et je sens là-dedans qu'il faudra que je crève,
Si de mon triste sort la disgrace s'achève.
Quoi! j'aurai dirigé son éducation

Avec tant de tendresse et de précaution,

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