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nous les Mefures trigonométriques, on trouve, par la même formule, le rapport de 131 à 132. En comparant cette même mefure avec notre degré le plus meridional, on trouve ce rapport comme 168 à 169. Dans ces calculs, nous avons retranché 16 toises du degré du Cercle Polaire, pour l'effet de la réfraction, à laquelle nous avons toujours eu égard.

IV. Enfin nous avons calculé le rapport des axes qui réfulte de la comparaifon du degré de longitude, que nous avons déterminé de 41618 toifes fur le parallele de 43° 32', avec celui du Meridien de 57048 toifes, qui lui répond. Pour cela nous nous fommes fervis de deux formules déduites de celles que M. de Maupertuis a données dans fon Difcours fur la Parallaxe de la Lune. Le Sinus total, & en même-tems le rayon de l'Equateur étant =r, le Sinus de la latitudes, fon Cofinus=c; le rayon du parallele (connu par la grandeur du degré de longitude) étant =N, le rayon de la courbure du Meridien (connu auffi par la grandeur du degré de latitude) =M, & la différence entre le demi-axe de la Terre & le rayon de l'Equateur ♪, on a (page 23 Disc. fur la parall. ) N=c+, d'où on tire d—r; & (page 26) M=r—2dp 35sd par conféquent le rayon de l'E¢ssM+2r3N—3×rsN ̧ En substituant les valeurs con

quateur r

rr

2c(rr—ss)

&

nues, on trouve que le rayon de l'Equateur eft de 3279883 toifes, & que fa différence avec la moitié de l'axe de la Terre, eft de 19498 toifes, ce qui donne le rapport des deux axes de l'ellipfe du Meridien de Paris, comme 168 à 169, précifément le même, que celui qu'on a déduit de la comparaifon du degré du Cercle Polaire, avec celui du parallele de 43°

A l'égard du degré moyen du Meridien, il paroît auffi par la Table que nous avons donnée ci-deffus, qu'on le peut fuppofer fans erreur fenfible de 57050 toifes, & que par conféquent le contour de tout le Meridien eft d'environ 20538000 toifes.

On doit obferver auffi, que quoique nous ayons remar

qué des différences considérables, tant dans les mesures de M. Picard, que dans les arcs céleftes & terreftres déterminés par les Opérations de l'ancienne Meridienne, nous avons cependant trouvé prefque la même grandeur du degré moyen; ce qui fait voir que ces erreurs fe font toutes compenfées, par un heureux hazard. Autrement il auroit fallu réformer une infinité de calculs qui fe trouvent dans prefque tous les Livres des Aftronomes & des Phyficiens, & qui fuppofent le degré du Meridien aux environs du parallele de Paris, de 57060 toifes.

LA MERIDIENNE

DE

PARIS,

VERIFIEE

PAR DE NOUVELLES OBSERVATIONS.

SECONDE PARTIE.

Qui contient le détail des Opérations, & le réfultat des calculs qui ont été faits, pour la vérification de la Meridienne, par rapport à la Géographie du Royaume.

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