Images de page
PDF
ePub
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Par le calcul des Triangles réduits à l'horizon, on trouve

[blocks in formation]

Et par le calcul des triangles réduits au centre feulement, la diftance de Rupeiroux à Rodés eft de 14191,08 toifes plus petite de 7,39 toifes qu'on ne l'a déterminée (page 79) d'après la mesure actuelle. Il faut donc ajouter 24,16 toifes à la fomme des diftances des paralleles, pour la corriger, & elle fera de 94254,78 toifes.

ARTICLE QUATRIEME.

Détermination de la vraye pofition de Rodés par rapport à la Meridienne de Perpignan, & de l'arc terreftre de leur différence de parallele.

ON a trouvé la diftance occidentale de Rodés à la Meridienne de Perpignan

Par la premiere fuite, de....
Par la feconde fuite, de.....

13422,08 toifes 13410,65

Donc, par un milieu, vraye distance occidentale.......... 13416,36

On a auffi la distance de Perpignan à la perpendiculaire tirée de Rodés fur le Meridien de Perpignan.

[blocks in formation]
[ocr errors]

94251,01 toifes 94254,78

94252,89

Pour réduire cette diftance au parallele de ces deux Villes il en faut ôter 26,93 toifes, qui eft l'écart du parallele, (le calcul s'en fait comme à la page 82) & l'on aura la vraye

CHAPITRE CINQUIEME.

Détermination de la grandeur des degrés de Longitude fous le parallele de 43°

1

E degré de latitude le plus meridional dont nous ayons déterminé la grandeur, répond au parallele de 43°1. En le comparant au plus feptentrional, nous avons trouvé une augmentation vers le Pole affez petite, quoique fenfible. Il reftoit à examiner fi en déterminant par des Obfervations immédiates le degré en longitude correfpondant au 43° de latitude, on y trouveroit auffi une différence, avec le même degré de longitude calculé dans l'hypothefe de la Terre fphérique. Car foit qu'on fuppofe la Terre applatie, foit qu'on la fuppofe allongée vers les Poles, les paralleles à l'Equateur font toujours représentés par des cercles, & les degrés de chacun de ces cercles font égaux entr'eux, avec cette différence, que les degrés des paralleles de la Terre applatie, font plus grands que ceux de la Terre fphérique, & au contraire, ceux de la Terre allongée vers les Poles, font plus pe

tits.

Cependant la Terre ayant une figure fort approchante de la fphérique, la recherche de la différence des degrés des paralleles devient très-délicate. On ne peut mefurer les longitudes dans le ciel que par le moyen du tems, dont une feconde répond à 15" de degré, & à près de 180 toifes fur le parallele de 43°. Il falloit donc pratiquer une Méthode qui fût, , pour ainfi dire, exempte de toute erreur, ou du moins puifqu'une telle Méthode eft impoffible, qui ne pût être sufceptible d'une erreur plus grande que de i" de tems.

J'ai annoncé dans le Difcours Préliminaire (page 14) celle que nous y avons employée. Il me reste à m'étendre un peu fur les avantages qu'elle a fur toutes celles qui avoient été mifes en ufage jufqu'alors, pour déterminer les différences de longitude entre deux lieux.

La

La plus ancienne Méthode dont on fe foit fervi avec fuccès, eft la comparaison des Observations des Eclipfes de Lune, qui arrivent par toute la Terre dans le même instant. On y a fait fervir enfuite les Obfervations des Eclipfes de Soleil & des occultations des fixes par la Lune, ayant égard à l'effet de la parallaxe. Mais ces Phénomenes n'arrivant que très-rarement, on a donné la préférence aux Eclipfes des Satellites de Jupiter, qui font beaucoup plus fréquentes, & dont les phases fe voyent avec plus d'évidence, que celles des Eclipfes de Lune, que la pénombre rend toujours incer

taines.

ne

Mais quelques avantages qu'on ait retirés des Obfervations des Satellites pour connoître les longitudes, la maniere de s'en fervir, quoiqu'exacte dans la théorie nous promettoit pas une précision fuffifante pour la circonftance préfente. On ne pouvoit efpérer que deux Obfervateurs, quoiqu'également exercés dans ces fortes d'Obfervations, placés dans des climats différens, obfervans avec des lunettes différentes, puffent diftinguer dans la même seconde, l'inftant où ils perdent de vûe, ou celui où ils commencent d'appercevoir un Satellite, dont la lumiere diminue ou augmente infenfiblement, à proportion qu'il entre ou qu'il fort de l'ombre. Plufieurs autres circonftances, qu'il feroit trop long d'expofer ici, font la fource des différences que l'on remarque dans les différentes comparaifons des Obfervations faites foit dans un même lieu, foit dans des climats fort éloignés. Elles ont fait limiter la précision de cette Méthode, dans les cas les plus favorables, à 10" de

items.

Il falloit donc chercher fur la Terre quelque Phénomene que l'on pût voir à la vûe fimple, produire, par exemple, un Signal inftantané dans un lieu tellement fitué, que deux Obfervateurs poftés dans deux lieux les plus éloignés qu'il feroit poffible, puffent l'appercevoir d'une maniere non équivoque, & marquer chacun l'inftant de fon apparition. La différence des tems devoit donner celle des Meridiens.

On fent affez de quelle exactitude doit être cette Méthode,

N

qui ne fuppofe autre chofe, fi ce n'est que les Pendules foient bien reglées; on fçait auffi que c'eft une des opérations de l'Aftronomie la plus fimple, & la plus facile à pratiquer exactement.

Il falloit enfuite déterminer par des mesures & par des opérations Trigonométriques, la diftance des deux lieux où les Obfervations auroient été faites, & en déduire l'étendue de l'arc du parallele compris entre leurs Meridiens: nous allons rendre compte en détail de la maniere dont tout ceci a

été exécuté.

Nous choisîmes les montagnes de Sette en Languedoc, & de Sainte Victoire en Provence, pour y faire les Obfervations du Signal dont nous venons de parler; c'étoit un feu de dix livres de poudre à canon, qu'on allumoit le foir & le matin fur la Terraffe qui fert de couverture à l'Eglife des Saintes Maries, village fitué fur le bord de la mer, près de l'embouchure du petit bras du Rhône. Ce feu paroiffoit à la vûe fimple & à la lunette comme un éclair, dont la durée n'étoit pas d'une demi-seconde de tems.

L'arc terreftre du parallele a été déterminé par une fuite de quatre triangles calculés fur une base mesurée actuellement dans la plaine de la Crau. La longueur de cet arc nous étoit connue dès l'année précédente; on l'avoit déduite du calcul de neuf triangles, qui faifoient partie de la Perpendiculaire que nous avions tracée en 1738 à la distance de trois cens mille toifes; mais la connoiffance du pays que nous acquîmes alors, nous fit connoître des Objets fi avantageufement fitués, que nous crûmes devoir former une nouvelle fuite de triangles, pour conclure plus exactement & plus directement la longueur de l'arc du parallele, dont nous avions déterminé la grandeur dans le ciel, par l'Obfervation des feux.

« PrécédentContinuer »