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DISCOURS

PRONONCÉ LE LUNDI 9 AOUT 1852

A L'INAUGURATION DES STATUES

DE BERNARDIN DE SAINT-PIERRE

ET

DE CASIMIR DELAVIGNE

AU HAVRE

MESSIEURS,

Ce n'était pas à moi de prendre la parole dans cette circonstance solennelle. Chargé seulement par l'Académie française d'assister, en son nom, à l'inauguration de ces belles statues, c'était assez pour moi de ce glorieux devoir et de l'honneur qui s'y attache. Un orateur célèbre, un poëte aimé de tous, devaient se faire entendre ici. Heureusement l'un d'eux est près de nous, malheureusement l'autre nous manque. M. de Salvandy devait vous parler de Bernardin de Saint-Pierre

et de Casimir Delavigne. Il avait, non-seulement accepté, mais désiré cette mission qu'il eût si dignement remplie. L'attaque subite d'un mal cruel le retient en ce moment même où il achevait, pour vous l'apporter, une page qui, nous l'espérons, ne sera point perdue. Serait-ce à moi, pris au dépourvu, arrivé d'hier dans vos murs, d'essayer de prendre la place de M. de Salvandy? Si elle m'eût appartenu, je ne sais ce que j'aurais pu dire en face de ces deux hommes illustres dont votre grande et noble cité est fière à de si justes titres. Aurais-je pu assez admirer la poésie pleine de vérité, la grâce pleine de tendresse, qui respirent partout dans Paul et Virginie? Aurais-je su assez apprécier cette autre poésie et cet autre charme des Vêpres siciliennes et de l'École des vieillards, cette fermeté, cette pureté de style que Casimir Delavigne possédait si bien; cette faculté précieuse, qui a fait dire à Buffon: « Le génie, c'est la patience? » Aurais-je su vous dire qu'au milieu de sa gloire il aima toujours son pays natal, qu'il n'en parlait qu'avec effusion, avec attendrissement? C'est ainsi que l'oiseau des mers, planant au loin dans l'azur des cieux, jette pourtant toujours un regard sur la vague où flotte son nid.

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Mais, messieurs, vous n'attendez pas que je vous entretienne de pareils sujets sans réflexion, sans travail, sans étude; vous ne voudriez pas me voir impro

viser presque au hasard sur de tels souvenirs. Vous ne me le pardonneriez pas; et la seule manière dont je puisse rendre grâce de l'honneur que je reçois ici, c'est de laisser parler des voix plus éloquentes que la

mienne.

FIN DU NEUVIÈME VOLUME.

TABLE

DU TOME NEUVIÈME

PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION DES CONTES D'ESPAGNE ET D'ITALIE.

LE TABLEAU D'ÉGLISE.

MÉLANGES PUBLIÉS DANS LE JOURNAL Le Temps.

1. Exposition du Luxembourg au profit des blessés.
II. Projet d'une Revue fantastique...

III. De l'indifférence en matières publiques et privées.
IV. Chute des bals de l'Opéra.

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V. Revue fantastique.

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