à laquelle il les entraîne par le chemin de l'iniquité, de la honte et de la servitude; pour les nations, qui ne vont pas en corps dans l'autre monde, la mort sociale à laquelle il les conduit par des catastrophes inévitables. En résumé: PERDU PAR L'ESPRIT DU MAL, LE MONDE NE SERA SAUVÉ QUE PAR L'ESPRIT DU BIEN. Lui reste-t-il assez d'intelligence pour le comprendre? Dieu le sait. Ce que nous savons, c'est qu'une seule puissance est capable de faire entendre cette vérité capitale aux sourds couronnés, comme aux peuples matérialisés et distraits. Cette puissance, c'est le clergé, et le clergé agissant dans la plénitude de sa force et de sa liberté. Pour les rois comme pour les sujets, lui seul a les paroles de guérison, toutes les paroles de guérison; parce que lui seul a les paroles de vie, toutes les paroles de vie. Si, comme il n'en faut pas douter, au courage du devoir il joint l'intelligence des temps, il verra que la lutte actuelle, lutte acharnée et qui s'étend sur toute la face du globe, est désormais entre la négation absolue et l'affirmation absolue, entre le catholicisme du mal et le catholicisme du bien, entre Satan et le Saint-Esprit, combattant, pour une suprême victoire, en personne et pour ainsi dire corps à corps, à la tête de leurs armées. Qu'à ce spectacle, le plus solennel de l'histoire, son zèle, comme celui de Paul à la vue d'Athènes idolâtre, s'enflamme de nouvelles ardeurs. Soldat intelligent, mais incompris, le clergé ne se laissera décourager ni par l'impossibilité morale de l'entreprise, ni par les moqueries du monde, ni par la torpeur des faux frères. Les pêcheurs de Galilée n'ont-ils pas bravé César et les barbares? Persécutés et honnis, ne les ont-ils pas vaincus? Pour céder la place au Dieu du cénacle, Sa tan n'a-t-il pas vu ses autels rouler dans la poussière du haut du Capitole? Le bras du Tout-Puissant n'est pas raccourci. D'ailleurs, pour nous catholiques, prêtres ou fidèles, la lutte n'est pas une spéculation, c'est un devoir. Quel que soit l'avenir des sociétés, nous aurons réussi à former de nobles vainqueurs ou de nobles victimes. Que désormais le Saint-Esprit soit donc prêché partout, afin de reprendre dans la vie des nations la place qui lui est due et qu'il n'aurait jamais dû perdre. Trop longtemps négligé, que son culte refleurisse dans les villes et dans les campagnes, et que sur les lèvres de tous les catholiques du dix-neuvième siècle soit, fréquente comme la respiration, l'ardente prière du prophèteroi: Envoyez votre Esprit, et tout sera créé ; et vous renouvellerez la face de la terre: Emitte spiritum tuum, et creabuntur, et renovabis faciem terræ (1). Là, et là seulement, est le salut du monde. (1) Ps. CIII. PARIS, en la fête de la Pentecôte, 15me jour de mai de l'an de l'Incarnation de N.-S. J.-C. 1864. FIN DU TOME DEUXIÈME. TABLE DES MATIÈRES Existence de Dieu. - Trinité. CHAPITRE PREMIER. Divinité du Saint-Esprit. Preuves et nécessité de ce dogme. -- Prouver le dogme de la Trinité, c'est prouver la divinité du - 1 CHAPITRE II. (SUITE DU PRÉCÉDENT.) Preuves directes de la Trinité : la Bible. - Le monde, l'homme, le chrétien : tin. - - - Faisons l'homme à notre image: formule de la création de l'homme. Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Es- CHAPITRE III. Preuves directes de la divinité du Saint-Esprit. - Les noms. Tous les noms qui ne conviennent qu'à Dieu sont donnés au puissance. Les œuvres la création et la régénération de l'homme et du monde. La tradition: saint Clément, saint Justin, saint Irénée, Athé- nagore, Eusèbe de Palestine, l'église de Smyrne, Lucien, Tertullien, saint Denys d'Alexandrie, Jules Africain, saint Basile, saint Grégoire de Nazianze, Rupert la liturgie, le signe de la croix, doxologie, le Gloria Patri.. 30 Le Symbole des apôtres, de Nicée, de Constantinople, de saint Athanase. - Révolte de l'Esprit du mal contre le Saint-Esprit. Macédonius. Son Ce que veut dire procéder. Existence de processions en Dieu. Deux processions en Dieu: preuves. Procession du Saint-Esprit ; expli- gent l'Espagne et nient la divinité du Saint-Esprit. Lettre du pape saint Léon le Grand aux évêques d'Espagne. cession du Saint-Esprit, du Père et du Fils. réciter le Symbole avec l'addition Filioque. tion: preuves, saint Thomas, l'Écriture, saint bolė autorisé dans les Gaules. Défense d'y insérer le Filioque. tard, Rome ordonne de chanter le Filioque. — Raisons de sa conduite. Plaintes mal fondées des Grecs. Schisme de Photius. Schisme et hé- résie de Michel Cérulaire; il nie que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils. Concile de Lyon. Les Grecs reconnaissent la légitimité du Filioque. Ils trahissent leur foi. Concile de Florence. Les Grecs |