De rendre à son pays cette gloire passée Sans force, sans projets pour la gloire entrepris, Qu'un roi ferme et prudent prenne en ses mains les rênes, NOTE DE L'ÉPITRE CCV. 1 La question ne se réduit pas à savoir si le peuple suédois était réellement opprimé par le sénat : dans ce cas on peut, sans doute, excuser la révolution, mais elle n'en devient pas plus juste. L'abus qu'un autre fait d'un pouvoir même usurpé ne me donne pas le droit de m'en emparer. (Édit. de Kehl. ) ÉPITRE CCVI. A MADAME DE SAINT-JULIEN, NÉE COMTESSE DE LA TOUR-DU-PIN. Fille de ces dauphins de qui l'extravagance Ni de l'éclat de la naissance, Ni du faste de l'opulence; Tu quittes le fracas des villes et des cours, Les spectacles, les jeux, tous les riens du grand monde, Pour consoler mes derniers jours Dans ma solitude profonde. En habit d'amazone, au fond de mes déserts, Je te vois arriver plus belle et plus brillante D'un flambeau dans tes mains la flamme étincelante Ce n'est point de l'Amour le flambeau redoutable, C'est celui de la Vérité: C'est elle qui t'instruit, et tu la rends aimable. C'est ainsi qu'auprès de Platon, La légende nous a conté Que l'on vit sainte Técle, au public exposée, Cet exemple de piété Il n'est point de François de Sale Bravez donc les discours malins, ÉPITRE CCVII. A.M. LE MARÉCHAL DUC DE RICHELIEU. A Ferney, le 21 décembre 1772. Quoi! toujours la cruelle Envie Poursuit ma réputation! On dit qu'une nymphe jolie Dans ma dernière maladie M'a donné l'extrême-onction, Ce peu Voyez l'horrible calomnie! Seigneur, il n'appartient qu'à vous, ÉPITRE CCVIII. AU ROI DE PRUSSE. AU NOM DE THIRIOT QUI VENAIT DE MOURIR. 22 décembre 1772. C'en est fait, mon rôle est rempli, Je n'écrirai plus de nouvelles'; Le pays du fleuve d'oubli N'est pas pays de bagatelles. Les morts ne me fournissent rien, Ils savent tous les plus beaux traits, Que Dieu fait en vain ses efforts |