DE LA GUERRE DE LA VENDÉE, OU TABLEAU DES GUERRES CIVILES DE L'OUEST, DEPUIS 1792 JUSQU'EN 1815, Comprenant l'Histoire secrète du parti royaliste jusqu'au QUATRIÈME ÉDITION, REVUE, CORRIGÉE ET AUGMENTÉE, AVEC CARTES ET PORTRAITS; CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D'HONNEUR. TOME DEUXIÈME. PARIS, CHEZ L.-G. MICHAUD, LIBRAIRE-EDITEUR, RUE DE CLÉRY, no 13. 1820. DE LA GUERRE DE LA VENDÉE. LIVRE VIII. Défaite de l'armée de Luçon par les royalistes. Levée en masse des républicains. Rassemblement général dans la Vendée. Défaites de Santerre à Coron, de Duhoux à Saint-Lambert, des Mayençais à Torfou, de Beysser à Montaigu, et de Mieskousky à Saint-Fulgent. Le plan de campagne adopté dans le conseil de guerre tenu à Saumur n'était le complément) que par la convention du code d'extermination voté nationale, contre la Vendée. Alors commença une lutte si terrible, que tous les combats antérieurs semblèrent n'en avoir été que le prélude. S'il survint des incidens, ce fut moins pour suspendre tant de calamités, que pour démontrer aux hommes que certaines chances échappent à leurs calculs, et paraissent ne dépendre que Tome 11. 1 du 298306 1 hasard. Tandis que les républicains préparaient une attaque générale, les Vendéens, moins occupés de leurs travaux agricoles, se livraient à des expéditions partielles toutes ne furent pas sans succès. Mécontent de la grande armée depuis l'échec de Luçon, Charette s'était retiré d'abord à Chantonay; mais les républicains y étant revenus en forces, il s'était replié sur Legé, quartier-général, qu'il préférait à tout autre par sa position avantageuse. La troupe de Charette était assez bien organisée; lui-même affectait une sorte de tenue militaire. Il avait alors pour décoration un panache blanc et une écharpe de même couleur, fleurdelisée en or, et que madame de La Rochefoucault avait brodée de ses mains. La première opération de Charette fut de se concerter avec Savin, dans l'espoir de s'emparer de Larochesur-Yon par surprise. Il se mit en marche, et divisa sa troupe en trois colonnes, qui, le 26 août, donnèrent en même temps : Joly par Lamotte-Achard, Charette par le Poiré, Savin les Essarts. Mais la division républicaine des Sables d'Olonne, commandée par le général Mieskousky, était déjà sous les armes : elle repoussa les royalistes, et ne fit point de quartier. Après d'inutiles efforts, les trois chefs se re par |