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beaucoup d'autres présens, et il le créa gouverneur et général de toute cette partie de son empire. Quelque temps après, Eldigouz partagea son royaume entre ses deux enfans; il donna à Kizil-Arslan (22) le Khorasan, l'Yrak [Araghsdan], et la partie inférieure de la Perse. La partie supérieure, avec l'Aderbadagan, l'Arhan et le territoire de Nakhidchevan, fut le partage de Pahlawan (23), que son père mit sous la protection d'Éligoum : il le conjura, en lui serrant la main, de servir de père à son fils, et il l'assura qu'à son tour Pahlawan le regarderoit comme tel. Après cet arrangement, il le conduisit avec beaucoup de pompe et de magnificence jusqu'à la ville de Nakhidchevan. Éligoum étant, par la suite, devenu maître de cette contrée, il appela auprès de lui le seigneur Étienne, évêque de Siounie, fils du seigneur Grégoire. Il le reçut avec de grandes démonstrations de joie, se jeta à ses genoux, lui confessa ses péchés avec un grand repentir, et lui demanda la communion. L'évêque lui accorda ce qu'il demandoit, posa la main sur lui et le bénit. Comme Éligoum desiroit se marier et qu'il ne trouvoit personne parmi les Chrétiens avec qui il pût contracter une alliance convenable, parce que le pays étoit sous la domination des Persans, il rechercha donc celle de l'évêque Étienne, qui par sa dignité spirituelle étoit bien au-dessus de lui. En conséquence, il lui demanda pour épouse la fille de sa sœur qui habitoit à Djahoug. Cette sœur étoit mariée à un homme riche et de famille noble, nommé Apas, qui étoit né dans ce lieu.Cette demande fut reçue avec beaucoup de joie par l'évêque, qui donna aussitôt à Éligoum la jeune fille qu'il desiroit. Elle se nommoit Khathoun, étoit fort belle et douée d'une grande piété. L'évêque les maria lui-même. Eligoum eut de cette femme un fils d'une rare beauté, qu'il nomma Libarid, en

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անուն Խաթուն Ճանաչիւր. եւ լի ի նմանէ որդի մի գեղաղեշ պատանի՝ զոր անուանէ յանուն Հօր իւրոյ | իպարիտ: Եւ այսպէս կեցեալ բաղում անուրս Էլիկումին, եղե յանուր յում` Հիւան– դ-անալնմա հիճանդութի մեծ. զոր լուեալ լտիկուզ > Թաբան , եկն ի տեսութի ի Ճահուկ (2 5 ) ա‘ան , եւ նստեալ մերձ նՈն, նեղէր զիանդն` ասելով: « Էս վս այնր եկն, զի ինձ մեծ- տուսս արաս ցես » ւ նա ասէր, « Ո՛վ արքայ հրամայեա, թ£ զինչ է խնդը քու եւ կամ լնչ հայ թուի քեզ, զի ընծ-այեցից քեզ • » ւնա ասէր՝ « Ոչ գանձք , եւ ոչ • » . այլ ինչ պատոճական պիտոյ են ինձ • բայց զՏաճատ » շնորհիցես ինձ, եւ առցես զդէնս իմ. » ւ կարի ստիպլեաց, , ապա ողորմելին այս նեղեալ` եւ ցնորեալ ՛ի ցաւոցն, եւ խուճասեալ յԱթաբան, իբր խելա

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ոմ՝ ցնդեալ ընդ բանն , ասէ. « Եղիցի ըստ » բանի քում: » Րնդ որ խրախացեալ Աթաբակն մեծ-ապէս, կրկնելնմա ծունը եւ յարուցեալ գնաց եւ մեծ- սիջիլով` եւ անանցական գրով ետ զահուկ (26) աանն, ն զալայսրահն, եւ ի ՙՆախջեւան յաճագ փողոյն՝ երեք կուղսյակ, ազատ եւ թարխան յամենայն հակաց` փոքրիկ մասանն | պալատի նիլ նորա յազգէ յազդ Հայնեիք:

Րայց Էլնում ողջացաւ ի ցածուն ըստ խամոյն այ, եւ յոյժ զղջացեալ ղնաց առաջի յուլտանին, եւ Ռաբկին ուրացան զտամկութիւն , եւ վերըսան խոստովանեցան զճշմարիտ հանատն Բրիստոսի. եւ աս. « }՞վ եարք իմ եթէ ձեղ կամք » են՝ ես կացից իմ Հաստութե՝ ես մատ որոշու » ծառայեցնց ձեղ. եւ ե£ ոչ ես սլատրաստեմ` մե» ռանել վասն հաւատոյս եյ: » եւ նոքա վս յոյժ

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mémoire de son père. Éligoum vécut ainsi pendant longtemps; mais un jour il tomba dangereusement malade. Aussitôt que le grand atabek Eldigouz en fut informé, il vint pour le voir dans le bourg de Djahoug. Ce prince se plaça auprès du malade et lui parla avec instance en ces termes : « Je suis venu >> auprès de toi pour que tu me fasses un grand présent. » O roi, lui répondit Éligoum, commandez. Quelle chose » peut vous faire plaisir vous pouvez être assuré que je » vous l'accorderai. Ce ne sont point des trésors, répondit » alors l'atabek, ce n'est pas non plus une chose qui me soit » utile, mais c'est d'accepter ma croyance et d'embrasser ma religion. » Il ajouta à ces paroles de pressantes sollicitations. Le malheureux Éligoum, réduit au plus triste état par les souffrances et obsédé par l'atabek, répondit en délirant qu'il se conformeroit à sa volonté. Cette réponse transporta de joie le prince, qui aussitôt se jeta à genoux pour rendre grâces à Dieu et s'en retourna. Il donna alors un acte revêtu du grand sceau royal, qui assuroit au jeune Libarid la propriété des bourgs de Djahoug et de K'halaïsrah, ainsi que celle de trois portes (27) dans le grand marché de Nakhidchevan; il le fit encore libre et exempt de tout impôt (28), pour qu'il jouît du tout perpétuellement et comme d'une possession héréditaire.

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Cependant Éligoum, ayant été délivré de sa maladie par la miséricorde de Dieu, il alla, accablé de chagrin, trouver le sultan (29) et l'atabek; puis devant eux il abjura le musulmanisme, et il déclara de nouveau qu'il professoit la vraie religion, c'està-dire, celle de Jésus-Christ. « O mes souverains, leur dit-il, que >> desirez-vous de moi! Je resterai fidèle à ma religion, et je » continuerai à vous servir fidèlement: autrement je suis ré» solu de mourir pour ma croyance. » Comme ces princes

ոլիտանութեան առն, ոչինչ նեղեցին, այլ թողին նա ի կամս իւր: Որ եւ կեցեալ սակաւ մի, գնաց ի պատերազմ ընդ որդւոյ աբակն 'ի գանձակ, եւ անդ սպանած եւ մաց փոքրիկ մանկիկն որբ առ մօրն իւրում: (որ իբրեւ իմացան գլխաւորք քաղաքն, ած-ն զմայըն եւ զմանուին ՚ի ՙլ,ախիջե Հան, եւ սաչին ի պատանդի• զի մի առեալ մօյն՝ փախիցէ: Եւ տաճիկ մի բռնաբարեալ զաթունն, ածէ ի տուո իւր, եւ առնու զնա ի կնութիւն եւ մանուն մնանի ՚ի տան յայնմիկ. անծանօթ լեալ բրիստոնէութեան յաւել քան զտան ամ:

Ապա իբրե տիրեցին այսմ` աշխարհի (Օաքարե եւ հանէ տկարացա տուն կարսից: Սկսան յոյզ առնել, եթէ դոյ ոք յորդւոցն | իպարտի ի Պարսկաստան: {|ոց ծ-անուցանէ մեծ- եսլսկոպումն Սիւնեաց՝ Տեր Ստեփանոմն՝ անելն Էլիկումին. եթէ կայ մանուկ մի ՛ի քեռէ իմ, | իպարիտ անուն եւ է ի պահեստի ՚ի ՙլ,ախիջեւան. ընդ որ յոյժ խնդացեալ աքարե եւ ‘անէ, թախանձե ցուցանեն զեպիսկոզոն` հանել Հնարիւք զմանուն անտի: Եւ զի էր եպիսկոպոն յոյժ ծանօթ եւ սիրօղ տանն Աթաբակին, եւ անայն մեծամեծաց նորա. եւս առաւել՝ որք ի ՙյարջեւան էին: վան որոյ եկեալ եպիսկոպոսն ի մօտաձոր վանան եւ ի բանի արարեալ զբարեկամս իւր, բազում՝ Հնարիւք ետ գողանալ զմանուն ] իսլարիտ՝ եւ զմայրնորին,

՛ի գոշերն կախաղանօք իջուցին ընդ պարիսպն, եւ առեալ տարաւ ի վայոց ձոր. եւ զմայրն ամրաշ ցուցեալ ՛ի տեղի մի. եւ զմանուկն տարան առաջի հանել, որ եւ ՚ի տեսանել դա, անտանելի խնա

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avoient un extrême besoin de lui, ils ne le pressèrent pas davantage, et il lui laissèrent suivre le culte qui lui plaisoit. Éligoum vécut encore quelque temps après cet événement; puis il alla faire la guerre à Kandsag avec le fils de l'atabek, et il y fut tué. Il laissa à son épouse son fils encore en bas âge. Quand les chefs de la ville connurent cette mort, ils emmenèrent la mère et le jeune enfant à Nakhidchevan, où ils les gardèrent en otage, pour que quelqu'un n'enlevât pas cet enfant à sa mère et ne s'enfuît après. Un musulman s'empara de Khatoun, la conduisit dans sa maison et l'épousa : son fils fut nourri dans cette maison, et pendant plus de dix ans il ignora entièrement la religion chrétienne.

Lorsque Zak'haré et Ivané gouvernèrent la Géorgie, la puissance des Perses s'affoiblit. Ils s'informèrent s'il n'existoit pas dans la Perse un des fils de Libarid. Étienne, évêque de Siounie, oncle (30) d'Éligoum, leur fit savoir que la fille de sa sœur avoit un enfant nommé Libarid, et qu'on le gardoit à Nakhidchevan. Cette nouvelle transporta de joie Zak'haré et Ivané, qui prièrent instamment l'évêque d'employer la ruse pour tirer cet enfant de l'endroit où il étoit. Comme l'évêque étoit très - connu dans le pays de l'atabek, et qu'il étoit trèsaimé de tous les grands, particulièrement de ceux qui étoient à Nakhidchevan, il se rendit dans un monastère voisin de la ville, et il prévint un de ses amis, qui, avec beaucoup d'adresse, parvint à faire enlever le jeune Libarid et sa mère : ils en vinrent à bout en la faisant descendre pendant la nuit pardessus les murs; on les conduisit de là dans la province de Vaiots dsor. On mit la mère dans un lieu de sûreté, et le fils fut conduit devant l'atabek Ivané. Quand ce prince le vit, il éprouva une joie inexprimable. II fit aussitôt savoir à la reine Thamar et à son fils George Lascha (31), cette nouvelle

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