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menta l'amitié que Mangou avoit conçue pour lui. Il lui demanda ensuite le motif de son voyage. Sempad le lui exposa tout entier : il lui peignit la désolation des églises, parla des possessions qu'il avoit perdues, et de la fidélité de son frère envers Arslan - Nouïan, et lui fit connoître en détail quel étoit l'état de son pays. Mangou l'écouta avec bienveillance et lui donna des marques de l'intérêt qu'il prenoit à ses discours. Après cela, il donna Sempad à sa mère, nommée Sourakhthambeg (17), et lui dit en le lui confiant : « C'est un » Ark'haïoun [chrétien] que nous garderons et que nous ne » confierons à aucun autre que nous. » Ils lui donnèrent le titre d'entchou (18), c'est-à-dire seigneur, lui ordonnèrent de rester quelques jours à la cour, et recommandèrent aux officiers du palais de lui fournir chaque jour des provisions royales. Sempad resta là pendant trois ans, ne cessant nuit et jour de prier et de verser des larmes. Il avoit apporté avec lui une hostie très-petite, mais miraculeuse; une certaine nuit qu'il l'avoit placée devant lui dans sa tente, et que, depuis le - soir jusqu'à l'aurore, il étoit resté les bras étendus en sa présence, soupirant, versant des larmes en abondance et priant, voilà que tout-à-coup un miracle étonnant arriva du ciel sur la tente, le plafond en devint lumineux, et il y parut une croix, d'où il partoit des rayons éclatans et flamboyans, dont la splendeur étoit si grande, que l'habitation toute entière en étoit éclairée. Tout le monde s'empressa de porter cette nouvelle à la cour du roi, et on s'assembla fort effrayé de cette vision. Mangou en fut ensuite informé il sortit hors de sa demeure, fut frappé d'admiration en voyant cette lumière, et rendit gloire à Dieu, avec de grandes actions de grâces; puis il appela un de ses conseillers, qui étoit chrétien et Syrien (19). « Va, lui dit-il, observer cette tente, pour

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զվրանն զայն, զի վաղիւն ծանիցուք՝ թէ ում իցէ: » ւ ինքն |Սմբատ անգիտանայր այսմ՝ ամի: իսկ ընդ լուսանալն, կոչէ վնա առ արքայ, եւ տես սեալ արքայի վնա, եւ ասէ. « Դեռ աստ է սա * » ւասեն. «Այո: » պլա Հարցանե ցՍմբատ, «Օ ինչ էր այն՝ զոր տեսաք յայամ` գիշերի՚ի վերայ վրանին » քոյ• » լւ նա երկուցեալ՝ ասէ, « Ոչ գիտեմ ինչ ար քայից արքայ: » լսէ, « (Օայն ամ` Ճառագայթն » եւ զահեղ երեւումն ոչ իմացար յախքան ժամա յեր » կարեալ: » լսե Սմբատ, « Գիտէ ածն իմ, զի նած ոչ եմ՝ Հասու: » լսէ ղանն, « Օ ինչ ունիս ընդ քեզ ՛ի սբց ձերոց : » ս Սմբատ « Ոչինչ• բայց միայն փոքր նշանիկ մի: » լսէ՝ « եր առ իս, զի տեսից.» յւ եբեր փութանակի : Դարուցեալ արքայի՝ էջ ՛ի գահոյիցն, եւ ծունը (20) կրկնեալ բացաւ գլխով՝ Համբուրեաց զնա՝ եւ ասԷ. « Զայս չափս եւ յայս 21 Էր խաչն լուսեղէն՝ զոր տեսաք. սա է նա Ճշմար տիé: » Էւ յայնմ Հետէ յառաջ այնքան սիրեաց եւ պատուեաց զՍմբատ՝ եւ Հաճատաց բանից նր, մինչ զի բարձրացան քան զամ դրան աւագանին: 1 հրամայեաց տալ Սմբատայ, զոր ինչ եւ խոդրեսցէ: ւ ետուն նմա փայիզայ ոսկի, որ էր տախտակ՝ ունելով զանուն այ, եւ զարքայի գրեցեալ յինքեան: լւ այս էր մեծ-ագոյն պատիճնոցա: լւ գրեն առ լեխ, որ է Հրաման՝ զոր մեք սիջիլ կոչեմք եւ տան նմա զաՈնան առածն Թրով սլանին. զՈրոտն իւր երկրաւն, որ էր առ աչուին եւ իւր ծ-ամե առ ծացն. եւ զբերդն որոտնայ՝ իւր կերով, վամն սպանման Հօրն՝ որ անդէն իպարտի որպէս դին արեան `լեալ: Եւ եհան զՍմբատ ՚ի դուրս յամենան դավթարաց՝ ՛ի վրաց, եւ յայլոց: Էւ ահա այս

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» que demain nous connoissions à qui elle est. » Sempad étoit cependant dans une grande ignorance sur tout ce qui se passoit on l'amena devant le roi, pour qu'il fît connoître quelle étoit cette lumière qui brilloit avec tant d'éclat chez lui. Quand Mangou le vit, «Il est donc encore ici, s'écria-t-il? Oui, lui répondit-on.-Quelle est, lui dit-il, cette lumière » que nous avons vue cette nuit au-dessus de ta tente! Je » n'en sais rien, roi des rois, répondit Sempad effrayé. - Ne >> sais-tu pas, dit encore Mangou, pourquoi cet e apparition si éclatante et si terrible a duré si long-temps!-Mon Dieu le » sait, lui répliqua Sempad, jamais je ne le connoîtrai.-As-tu » avec toi, ajouta le khan, quelque chose qui vienne de vos >> saints? - Je n'ai rien, dit Sempad, qu'une petite hostie.» Apporte-la moi, pour que je la voie. » Sempad l'apporta aussitôt et la présenta au roi, qui descendit de son trône, fléchit les genoux, découvrit sa tête, embrassa Sempad, et lui dit : « C'est-là la grandeur et la forme de la croix lumineuse que »j'ai vue. » Depuis lors, Mangou aima et honora beaucoup Sempad; il eut tant de déférence pour ses avis, qu'il l'éleva au-dessus de tous les grands de sa cour, et qu'il ordonna qu'on lui accordât tout ce qu'il demanderoit. On lui donna encore un p'haïza (21) d'or, c'est-à-dire, une tablette avec le nom de Dieu, écrit par le grand khan lui-même, ce qui, chez les Mongols, est le plus grand honneur. De plus, on rédigea pour lui une sorte de patente, que les Mongols appellent iarlekh (22) et que nous nommons sidchil, et on lui céda tout le pays conquis par l'épée d'Arslan; c'étoit Orodn et son territoire, dans le voisinage du pays occupé par Batchou et ses généraux; on y ajouta le fort de Porodn avec ses revenus, comme le prix du sang de son père Libarid, qui y avoit été tué. Sempad prouva ses droits par tous les livres

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կրկին Հաստատութի եղեւ Հայրենեաց նոցա • զի առաջինն՝ թրով առածն էր , որպէս ծառայ՝ որ ձեռն Ալան նոյինին: Էւ երկրորդս արքայատուր • որ եւ որպես բնոյ մեծագունի առեալ ընդ լու

գոհվարին: Առեալնաեւ զՀրաման ազատել զամենայն եկեղեցիս Հայոց՝ եւ զքահանայս . ե • ፈ այնպէս մեծաշուք Ճոխանայր յարքունի դրանէն: ւ եկեալ փութանակի՝ Հասաք յաշխարհս յայա, եւ ծագեաց խաղաղութի. որպէս արեգակն ՚ի մեջ գիշերի: լւ նախ յանդիման լինի աչուին եւ այլ գլխա‘որացն. եւ ի նոցանէ եւս առեալ զօգնու թիւն: առ՝ եւ Թափեաց զերկիըն Որոտնայ բnվանդակ` մինչ ՚ի սահմանն որոտնայ եւ ղենոյ, յորում` եւ կայը ընդ աւեր աթոռն Սիւնեաց Տաթեւ: Էառ եւ զիղեգիս եւ զամ` գաճառն լայոց ձորոյ, զոշաՀանն, զՈւրծ, եւ զվետէ ֆւը որով` մինչեւ յ րերունս, եւ ՛ի լոայմն եւ մինչեւ ՚ի Գեղարքունի: Էառ նաեւ բզմ չէնս եւ ալանս. եւ ազատեաց ղեկղցիս - զքյա՝ ղիւրոյ իշխանութեն ե զամ` Յիս Հայոց: ( ինեաց եւ վանորայա եւ զամ ա‘երեալ եկղցիս. եւ զբզմ՝ խնդութիս արար րիս տոնէից: ւզի աԹոռն Սիւնեաց կայր յաւերակ ՛ի բզմ մկաց. եւ ծերացեալ էր եպան էր ՅովՀաննէս . ն եղբօրորդին նորա էր Հայասլետն հրամանան կնոջ աչուին սկսեալ էր շինել զվանքն , եւ կայս ՛ի նմին աղքատութեամբ: ()ի այնքան ժառան գութեցն՝ որ լեալ էր, ոչ տուն մի կայր եկեղեցւոյն. զոր եւ սեսլՀականեալ Սմբատայ ինքեան, սկսաւ ամ ջանի տանիլ զՀոգ շինութե եւ փարթամութեան եկեղեցւոյն , եւ զյափշտակեալ ժառանգութին դարձուցանել անդըէն :

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Géorgiens et autres. Sempad fut ainsi rétabli deux fois dans son héritage. D'abord, il l'avoit été par l'épée; mais il étoit resté comme un esclave au pouvoir d'Arslan Nouïan. La seconde fois il le fut par un don royal, qui n'étoit que le prix de la pierre précieuse qu'il avoit donnée à Mangou. Il obtint aussi un ordre pour affranchir les églises et les prêtres de l'Arménie (23). Sempad, comblé d'honneurs à la cour, se hâta de revenir dans ce pays, et il y fit renaître la paix, qui fut comme un soleil qui paroîtroit au milieu de la nuit. Il alla aussitôt trouver Batchou et les autres généraux, et demanda leur assistance : puis il prit possession du territoire d'Orodn, qu'il occupa tout entier jusqu'aux frontières de Porodn et de Pzen, et dans lequel étoit Dathev, siége épiscopal de Siounie, alors en ruine. Il prit encore Eghékis et toute la province de Vaïotsdsor, P'hoschahan, Ourdz et Védé, avec la vallée qui en dépend, jusqu'à Éréroun, et aux pays de Godaïk'h et de Keghark'houni. Il occupa aussi plusieurs autres bourgs et villages, et affranchit les églises ainsi que les prêtres de sa souveraineté et de tout le pays des Arméniens; il fonda des monastères et il releva toutes les églises détruites; enfin, par tout ce qu'il fit, il fut la joie des chrétiens. Depuis longtemps la résidence des évêques de Siounie étoit ruinée: le prélat Jean, fort avancé en âge, et son neveu Haïrabied, avoient commencé à faire construire un monastère avec l'autorisation de la femme de Batchou, et ils n'avoient pu le continuer à cause de leur pauvreté, car de tous les biens que l'église avoit possédés, il ne lui restoit pas une seule maison. Quand Sempad fut devenu souverain de ce pays, il mit tous ses efforts pour faire construire ce monastère et rétablir l'église dans sa première splendeur, en lui rendant les possessions qu'on lui avoit enlevées.

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