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d'amitié : il lui donna tout le pays des Arméniens, la principauté d'Avak, ainsi que les états de Schahanschah, avec ceux de la famille Kakétsienne (6) et des enfans de l'atabek Satoun (7). Arghoun aimoit beaucoup les Chrétiens et les églises; Darsaïdj suivit le même parti, et Arghoun l'aima aussi beaucoup et le combla d'honneurs.

Démétrius s'en retourna très-content avec tous les nobles de Géorgie et d'Arménie, et vint dans le pays de Scharour. Darsaïdj alla au-devant de lui; le roi le traita avec les plus grands honneurs et le revêtit de robes royales; puis, après beaucoup de prières et de sollicitations, il l'emmena avec lui dans le pays d'Ararad, dans le canton qui avoit appartenu à Avak, et il le créa atabek de toute la partie de son royaume entre Téflis, Ani et Kars. Il lui confia aussi la garde de ses en fans David (8) et Manouel, avec le soin de les élever. Quand Darsaïdj fut atabek de l'Arménie, il procura par sa libéralité beaucoup de soulagement aux Arméniens opprimés. Lorsqu'il alla à Téflis, il se fit apporter les registres des archives, les lut tous, parce qu'ils contenoient les noms des monastères de l'Arménie qui dépendoient du divan et qui étoient soumis à l'impôt. Il se fit ensuite apporter les registres du grand divan (les archives du gouvernement), en ôta plusieurs volumes, où il fit disparoître les noms de plus de cent cinquante monastères, et il fit brûler tous ceux qui étoient vieux. Ce fut ainsi qu'il parvint à affranchir toutes les églises. Il avoit tant de bonté et de générosité pour tout le monde, que par reconnoissance on fit élever une croix qui porte son nom dans le bourg de Nédis, sur le fleuve Hourasdan.

En l'an 1280, Darsaïdj fit avec solennité une grande

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դապետաց՝ եւ վանականաց աշխարհախումբ Հան դիսիĆ ՚ի գերափառ ուխտին ՙորավանից. եւ ե ձեռնադրել զորդի իւր Ստեփաննոս ՛ի քահանայ ութին յամի Տեառն ռմձ: լւ յետ՝ Հինգ ամի յու ղարկեաց ՚ի թագաւորութի Հայոց ՛ի կիլիկիա մեծ- կաթուղիկոմն Տէր Յակոբ ՚ի ձեռնադրութի եպիսկոպոսութե: Որ ՛ի Հասանին անդ՝ վախՃանեալ եր կաթուղիկոմն. եւ զբազում` պատի եւ զմեծամ -ամեծ- փառս ընդուներ ՚ի 1 եւն թագաորեն Հայոց . որ որ եւ զյոլով թախանձանս առնեը նմա՝ մնալ անդեն եւ առներ կաթուղիկոսութի Հայոց : Եւ մինչ ոչ առնոյր յանձն. ապա արարեալ մեծաշխարհաժողով, եւ բազում ընտրութբ կացուցա նեն կաթուղիկոս Հայոց զեր կոստանդին յաւուր Ճրագալուցի զատկին: ւի մեծի աուր զատկին ձեռնադրեն զՍտեփանոս տրապօլիտ մեծ-ի աոռոյն Սիւնեաց` ի վը այլոց եպիսկոպոսացն՝ որք կային ասա եւ ամն • ոմանք ի վայոց ձոր ն- ոման ք ՛ի Տաթեւ, որք եւ միաբան թղթովք եւ ընծայիւք յուղարկեալ էին զնա առ կաթուղիկոմն ) վե նոոգման սք աթոռւոյ Հին պատուոյ եւ աստիճանին, որ բարձեալ եր ՛ի վաղնջուց վս աերման եւ կործ-ան ման աշխարհիս: Լւ այսպէս պսակեալ Սաեփաննոս մբ եւ առա ս քելական եկեղեցւտն Տաթեւայ՝ փեսայան ցուցանեն այսմ` աթոռւոյ. եւ գրեն զշրջաբերական նամակ ոսկեգիր մագաղաթի, մեծարգի բանիւք եւ հաստատուն պայմանաԸ . նորոգելով զպատի աթոռոյ՝ զմետրապօլտութն, եւ շքեղացուցեալ անհամեմատ փառօք: իսկ թագաւոին նմանապէս զգեցուցանէ ՚ի Թագաճորական զգեստուցն ըստ Հայրապետական ձեւոն եւ դնե կրկին անդամ

réunion d'évêques, de vartabieds et d'abbés, dans le célèbre monastère de Noravank'h, pour élever son fils Etienne au sacerdoce. Cinq ans après, il l'envoya dans le royaume des Arméniens en Cilicie, auprès du patriarche Jacques, pour qu'il

y

fût sacré évêque. Quand il y arriva, le patriarche étoit mort ; il fut reçu par le roi Léon (9) avec des honneurs très-distin. gués, et ce prince le pria avec instance de rester auprès de lui, lui promettant de le faire patriarche. Étienne le refusa : on convoqua aussitôt un grand concile national, et, après un examen réfléchi, on nomma patriarche d'Arménie le seigneur Constantin (10), la veille de Pâque; puis, le jour de cette grande fête, Constantin sacra Étienne métropolitain de l'illustre siége de Siounie, pour être le supérieur des autres évêques dispersés çà et là, les uns dans le pays de Vaïots-dsor, les autres à Dathev, qui, d'un commun accord, avoient envoyé Étienne auprès du patriarche avec des lettres et des présens, pour qu'il réta blît ce saint siége dans son rang et dans son ancienne gloire, qui étoit détruite depuis long-temps par les maux et les

dévastations que le pays avoit soufferts. Quand Étienne eut

été couronné, il fut élevé sur le siége de Siounie, dans la sainte église des Apôtres, de Dathev, et l'on écrivit ensuite sur du parchemin et avec des lettres d'or une circulaire remplie d'expressions pompeuses et de promesses pour assurer le rétablissement du siége métropolitain de Siounie dans sa gloire, et pour lui procurer une splendeur sans égale. Le roi avoit revêtu également Étienne de robes royales, semblables à celles du patriarche, et il avoit posé par deux fois sur sa tête une couronne magnifique et entièrement d'or. On appelle mitre cette sorte de couronne. On lui donna ensuite une superbe étole à trois rangs, et telle que celles que l'on donne aux métropolitains; on y joignit aussi une coiffure ornée d'or et de

զթագ պատուական ՚ի համակ ոսկւոյ ՚ի գլուխն • որ եւ զանուն թագին ինքեանք միդը կոչէին. տային եւ զեմիփորոնն մեծախորհուրդ զերեքկինն, որ մետրապօլտացն էր եւ զխոյը ոսկէթել եւ մարգար տայեռ յօրինուածովք : յաեւ այլ բազում` պարգեւ ս ծամեծս. եւ այնպես բարձրագոյն փառօք դար ձուցանեն այսրէն յամի ան ամէ: սկ ՛ի գնալնը խնդաց`` Տարսայիճն Հայրն իւր, եւ եղբարքն, եւ ամ` աշխարՀն

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Րայց յետ սակաճուց խանդացեալ եպիսկոպո սացն՝ որ ՛ի Տաթեւ, գնացին առ այլազգիմն, եւ բազում ոճիրս սերմանեցին, եւ յոլով վիշտս Հա սուցին եկեղեցւոյ. եւ մինչ ՚ի վախճան ինքեանց երկուցունցն՝ Տէր Հայրապետն եւ Տեր հովՀան նիսին ոչ դադարեաց խազ եւ խռովութի: դակ Տեառն Ստեփաննոսի գնացեալ առ եծ- աշխար Հակալ րղուն , եւ ցուցեալ նմա զնամակ կաթու ղիկոսին, եւ ծանոյց զամ` որպիսութի եւնը Ռե Նապես` պատուով ընկալեալ զնա՝ յոյժ Հաճեցաւ: 1ւ Հրամայեաց գրել նմա ըստ իւրեանց օրինին առլեխ. եւ հաստատեաց զամ՝ եկեղեցին, եւ զաշխարհն, եւ զեպիսկոպոսունն՚ի Տր Ստեփաննոմն • եւ ետնմս այը ՛ի դրանն. եւ փայիղայ. եւ այսպես եւ յուղարկեաց յաթոռ իւր : (Որ եւ եկեալ՝ տիրէր ամե նայնին ի փառս ած. եւ կայն Հնազանդութբ ՛ի ներքոյ նը, էր Դրիգորն՝ որ էր ազգական ը Յովհաննիսին եւ Տր յարգիմն՝ որ ՚ի ՙլ,որավանս այս Տր Սարգին, ոպ յառաջն ասացաք զբազում ալողիւնս ցուցեալ ՚իՙլ,որավանս. եւս առաւել արար զգործ- մի երեւելի: ()ի ՛ի գիւղն Արփայ ի վերայ գետոյն կանդնեաց զկամուրջս զարմանալիս տա

plusieurs rangs de perles. Il reçut encore beaucoup d'autres grands présens et d'autres semblables marques d'honneur; puis il revint en l'an 1287. Son père Darsaïdj, ses frères et tout le pays, furent dans la joie de son retour.

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Quelque temps après, les évêques qui dépendoient de Dathev, concurent de la jalousie contre Étienne, allèrent trouver des Mongols, et semèrent beaucoup de mauvais rapports sur son compte. Par-là ils causèrent de grands maux à l'église," de sorte que les troubles et les divisions ne cessèrent pas jusqu'à la mort de deux d'entre eux, Haïrabied et Jean. Étienne alla cependant trouver le maître du monde Arghoun, et lui fit voir une lettre du patriarche, pour qu'il pût connoître la vérité. Arghoun alors le reçut avec honneur et conçut pour Jui beaucoup d'amitié; puis, selon la coutume de sa nation, il lui fit expédier un iarlekh, qui lui conféroit la puissancè sur l'église, le pays et les évêques; il lui donna encore un homme de sa cour, une tablette appelée phaïza, et il le renvoya occuper son siége. Quand Etienne fut de retour, il gouverna tout pour la gloire de Dieu. Grégoire, parent de Jean, et Sarkis, qui étoit à Noravank'h, lui restèrent sóumis. Ce Sarkis, dont nous avons déjà parlé, fit beaucoup de bonnes actions à Noravank'hi exécuta de plus un ouvrage magnifique, c'est-à-dire qu'il fit construire sur la rivière qui passe auprès du bourg d'Arhp'ha, un pont superbe tout en pierres polies, très-élevé, vaste, spacieux et admirable à voir. Il le fit par l'ordre du bienfaisant et glorieux

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