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nomme

სვემო- ქართლი, Kvemo-K'harthli [ K’harthel inféნემო- ქართლი, Zemo-Kharthli [ Kharthel supérieur ], qui

rieur ]. Ce pays avoit encore autrefois une troisième portion nommée

étoit située vers les sources du Kour, et forme actuellement le pays d'Akhal-tsikhé. La plus grande partie du Zemo-K’harthli et du Kvemok'harthli a été souvent comprise dans les provinces Arméniennes de Daïk'h et de Gougarie, qui, dans l'antiquité, eurent une fort grande extension du côté du nord.

(5) Cette forteresse est appelée par les Géorgiens 6660, a appelée par les Géorgie» ფუნანი, Khounani, et Hozz Smol obz, Mikvaris-tsikhe [forteresse du მტკვარის ცინკ

Kour], par les Arméniens Junz, Khounan, et les Persans, qui se prononce de même. Elle est située à l'extrémité méridionale de la Géorgie, au confluent du Kour et de la rivière Ktsia. Son territoire, selon Guldenstedt ( Reise nach Georgien, tom. I.", p. 362), est habité par les Turkomans, appelés Khasaks. Hamd'oullah Kazwiny, auteur de la géographie Persane intitulée Nozhat-alkouloub, en parle comme d'un château très-fort, situé sur le sommet d'une colline trèsélevée, qui a dans sa dépendance un territoire très-considérable, et qui est sur les confins de l'Aran, ou Arménie Persane,

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esa de . . . است بر سر تلی عظیم بود زمین مرتفع بر سر حد

آران

1.(.

la B. R. n.o 127, chap. VI, description du Gordjestan, p. 129. )
(6) Dans les fragmens de l'Histoire de Géorgie de Vakhthang, que
M. Klaproth a insérés dans son Voyage, et dont nous donnerons bien-
tôt la traduction, on trouve que le pays de K'harthel s'étendoit depuis
Khounan jusqu'à la mer Grecque, c'est-à-dire, le Pont-Euxin, ce qui
nous paroît difficile à admettre; car, comme on vient de le voir, ce
nom de K'harthel ne s'étendoit pas jusqu'à la mer; il n'alloit que
jusqu'aux montagnes qui avoisinent les sources du Cyrus. Les bords
de la mer, qui formoient la Colchide des anciens, avoient été habités,
selon les traditions Géorgiennes, par la postérité d'Égros, d'où vient
le nom d'Egeria que les Arméniens donnent à cette région. On lit,
dans le texte Géorgien de Vakhthang, les mots
Sperisa-zghva, qui, quel que soit le sens ultérieur du premier mot,
signifient littéralement la mer de Sper, comme on le voit dans l'Histoire

სჰერისა ზღვა

des Orpélians. Il est certain que la qualification de petit lac ou d'amas d'eau que cet auteur donne à cette mer, ne peut convenir au PontEuxin. On trouve effectivement, du côté de l'occident, sur les frontières de la Géorgie supérieure, une province et une ville nommées Sber (voyez tom. I., p. 69 et 70), qui pourroient bien avoir donné leur nom à un petit lac qui ne seroit point marqué sur nos cartes, si pauvres pour ces régions. C'est là, selon nous, tout ce qu'on peut admettre de plus vraisemblable sur ce point, jusqu'à ce qu'on possède de plus amples éclaircissemens tirés d'ouvrages Géorgiens.

(7) Dans cet endroit, et un peu plus loin encore, notre auteur confond le roi de Perse de la dynastie des Kaïaniens, appelé Kaïkaous, avec son petit-fils Kaïkhosrou, qui fut son successeur, selon les annales fabuleuses des Persans. On verra bientôt que les originaux Géorgiens ne présentent pas la même erreur.

(8) C'est la traduction Arménienne des mots Géorgiens mamasakhli, qui signifient la même chose.

(9) La ville de Mtskhitha, bbw, et Mdzkhitha, swy (Mos. Khor. Hist. Arm. lib. 11, cap. 83, pag. 214), en géorgien Hobgons, Miskhetha, ancienne capitale de la Géorgie, étoit

auprès du confluent du Cyrus et de l'Aragvi, entre les deux fleuves, sur les bords du premier, et à une petite distance du second Elle me paroît être la même que Mesan, Mestleta, de Ptolémée (Geogr. lib. v, cap. 11), et Mena, Mechistha, d'Agathias (Hist. l. 11, p. 60), Cette ville fut, jusqu'en l'an 469, la résidence des rois de Géorgie, et elle continua ensuite d'être celle des patriarches. Elle fut dévastée par Tamerlan, Il n'existe plus, au milieu de ses ruines, qu'un monastère que les Arméniens appellent 3ш, Tskhetha. (Klaproth, Reise in den Kaukasus und nach Georgien, tom. I.", p. 712-716. Schamir, Geogr. ch. VI, pag. 149 et 150.)

(10) En comparant ce récit avec le fragment de la chronique de Vakhthang, rapporté dans la note suivante, on verra qu'Étienne Orpélian a répandu beaucoup de confusion sur ce qu'il a tiré des livres Géorgiens qu'il a consultés.

(11) Pour jeter quelque jour sur ce que l'historien des Orpélians raconte des origines Géorgiennes, nous allons rapporter ce qui se trouve dans Vakhthang (Klaproth, Reise in den Kaukasus und nach

Georgien, tom. II, p. 64-86) sur le même sujet. « Selon les plus an» ciennes traditions, dit-il, les Arméniens, les Géorgiens, les peuples » de Rani (l'Arran), de Movakani (Schaki, Schirwan et Mou» gan), de Herethi (Kakhéthi), les Lesghis, les Mingréliens et les >> habitans du Caucase, descendent du même chef de race, Thargamos. » Ce Thargamos étoit fils de Tharschis, fils d'Avanan, fils de » Japhet, fils de Noé, et c'étoit un homme vaillant.

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Après la confusion des langues, dans le temps que Nebrod étoit » assis sur le trône de Babylone, les hommes se dispersèrent de tous » les côtés. Thargamos s'en alla avec sa famille, et fixa son séjour » entre les deux montagnes Ararat et Masisi (a). Sa race étoit consi» dérable et innombrable, parce qu'il avoit beaucoup de femmes, de » fils, de filles, de petits- fils et d'arrière-petits- fils. Il vécut ainsi >> pendant six cents ans; mais comme ensuite ses descendans n'avoient » plus de place entre ces deux montagnes, ils se répandirent dans >> toutes les contrées voisines.

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» Les frontières des pays qu'ils habitoient, étoient, à l'est, la mer de » Gurgani, qui s'appelle actuellement mer de Gilan (mer Caspienne); » à l'ouest, la mer de Pont, qui s'appelle maintenant mer Noire;

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» au sud, les montagnes d'Orethi Omgono (b), qui se trouvent d’Orthi Oრეთი (b), qui se trouvent

כל

» dans le pays des Kurdes, vers la Midia [ Médie ]; enfin, au nord, » étoit le mont Caucase, nommé par les Persans Ialbouz [ Albourz ]. » Parmi les enfans de Thargamos, les huit suivans étoient re» nommés par leur force et leur vaillance: c'étoient Hhaos mb »[ Haig ], Khartles +ართლო-ს, Bardes qარდო-ს,

(a) Les Arméniens ne les distinguent pas. Ils donnent le nom de Masis à la chaîne qui est au midi de l'Araxes, et ils pensent que c'est l'Ararat de l'Écriture. Voyez Tome I.", pag. 48 et 266. (b) J'ignore d'où peut venir ce nom donné aux montagnes du Kurdistan ou de la Médie; mais je suis tenté de croire qu'il est dérivé du mot Grec de9s, montagne, qui aurait été un pcu altéré. Voici sur quoi je me fonde. Il existe un passage de Cedrenus (tom. II, pag. 767), où il est question d'un peuple nommé Orétaniens, qui nous est inconnu d'ailleurs. 'Apxnyòs пepoídos y Xœβασμίων Ωρητινών και Μηδείας υπάρχων ὁ Μεχουμε). Ce prince est Mahmoud le Ghaznevidc, qui régnoit sur presque toute la Perse. Les Orétaniens qui lui étoient soumis ne peuvent être que les habitans de l'Yrak Persan ou de la grande Médie des anciens. C'est là même ce qui nous feroit croire que notre conjecture est fondée, car les Persans appellent cette région Kouhestan, ce qui signifie pays de montagnes, tandis que les géographes Arabes l'appellent Djebal, ce qui signifie la mêine chose.

ou

کوهستان

» Movakan μm35356, Lekos bjzm-b, Héros figmmb, Xთ-ვაკან, ხეკო-ს, » Kavkas §5335b, et Égros ¶3mm-b. ავკას, Iგრ-ს.

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כל

» Ces huit frères étoient tous braves; mais Hhaos étoit le plus vaillant, et il l'étoit comme personne ne le fut jamais avant ou après le déluge. Son corps étoit dur et fort. Il n'y avoit plus de place entre les deux montagnes Ararat et Masisi, de sorte que Thargamos fut obligé de partager tout le pays d'alentour entre ces » braves. Il donna la moitié du peuple et la meilleure moitié du pays » à Hhaos. Les sept autres furent envoyés vers le nord, et il leur » partagea le pays suivant leur mérite.

» Il donna à K’harthlos le pays qui a, à l'est, la terre de Hérethi

» et le fleuve de Berdoudji Logo (a); à l'ouest, la mer

» de Pont; au sud-ouest, les montagnes d'où coulent les eaux qui » vont au nord se jeter dans le Mikvari [ le Cyrus ]. Entre ces fleuves

» sont encore situées les montagnes de Klardjeri qლარჯეთი,

כג

» et de Taosi ¶§m-bo. Au nord, le pays de K'harthlos avoit les » montagnes de Ghado som, qui sont une branche du Cau» case, qui commence auprès de Ghado, nommé actuellement Likho obm. Tout ce qui étoit compris entre ces limites, fut soumis

כל

» à K'harthlos.

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» Bardos reçut le pays au sud du fleuve Mtkvari, depuis l'em» bouchure du Berdoudji jusqu'au confluent du Mtkvari et du Rakhsi » [ l'Araxes ]. Ce Bardos y fonda une ville appelée Bardavi [Bar» daah], dans laquelle il habita.

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» Movakan reçut le pays au nord du Mtkvari, depuis l'embou

» chure du petit Alazani Ĺm58560 [ Iori ] jusqu'à la mer Cas

» pienne, et il y bâtit la ville de Movakanéthi [Noukhi, dans le >> pays de Schaki ], où il habita.

» Héros eut le pays au nord du Mtkvari, depuis l'embouchure du

» petit Alazani jusqu'à Pendroit nommé Tietbamdi Çეეტბამდი,

(4) Il est le même que le Debete ou Bortchalo dans le midi de la Géorgic.

» qui est actuellement Goulgouli (au-dessus de Thelavi). Héros fonda, >> entre les deux fleuves Alazani, une ville qui, de son nom, fut appelée » Hérethi, et qui se nomme actuellement Khoranthi (selon d'autres » Samoukhi).

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Egros eut les contrées qui sont sur la mer (Noire), et qui ont » pour limites, à l'est, la petite montagne appelée actuellement Likhi ; » à l'occident, la mer et le fleuve du petit Khasarethi (a), auprès duquel finit le mont Caucase. Il y fonda une ville qui, d'après » son nom, fut appelée Egrisi Imobo, et qui se nomme actuel» Iement Bedia Aედია.

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כל

Cependant les pays situés au nord du Caucase n'étoient point » tombés en partage à Thargamos; ils n'étoient gouvernés par personne » et ils n'avoient pas de maîtres. Ils s'étendoient depuis le mont Cau» case jusqu'au grand fleuve (Volga), qui se jette dans la mer de » Daroubandi

გარუბანდი [ Derbend J. Thargamos choisit

>> parmi tous les braves, ses deux fils Lekos et Kavkas; il donna à » Lekos le pays entre la mer de Daroubandi et le fleuve Lomeki

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Ù-dgyo [Terek ], et qui s'étend, au nord, jusqu'au grand

» fleuve qui est dans le pays des Khazars (sans doute le Volga ). » Kavkas reçut tout le pays compris entre le Lomeki et l'extrémité>> occidentale du Caucase.

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Cependant Hhaos étoit resté dans l'ancienne habitation de son » père Thargamos, et il possédoit les pays que nous avons déjà indiqués >> et qui avoient, au sud, les monts Orethi, à l'est, la mer de » Gourgani, et, à l'ouest, le Pont. Aussi il eut la souveraineté sur » ses frères et il fut leur chef, et eux, de leur côté, exécutoient ses » ordres. Ils avoient tous une même langue, c'est-à-dire, la Som

» khouri Ɩm-Ibʊŋmo (ou l'Arménienne ). Ces huit héros étoient

» tous sujets de Nebrod, qui fut le premier roi des habitans de la » terre. Au bout de quelques années, Hhaos appela les sept braves (ses frères), s'en entoura, et leur dit: Le Dieu très-haut nous a

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(a) Selon M. de Klaproth, ce fleuve est encore appelé par les Géorgiens Vardani, et il pense qu'il est le même que le Kouban que Ptolémée appelle Vardanus. (Géogr. lib. v, cap. 9.)

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