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որք անթաղք կերակուրք գազանաց լեալք. եւ փառաւորք - կանայք Հանդերձ տղայօքն, վարեցան՚ի դերութի՝ յաշխարհն Պարսից յանդի ծառայութի: Եւ ահա այս սկիզբն եղեւ Հայոց կորստեանա, լուր միա տիք կատարածիս եւ անցման յարեւելից : առ մի յամ՝ յամ, վո զի՝ այս է յաւաջին քաղաք՝ զոր առաւ սրով եւ գերութբ ՚ի Հայոց ։ իսկ՝ յորժամ` լուաւ զ չար համբաւս զայս թագաւորն Մոնոմախ՝ առաքեաց զօրս յարեելից եւ կարգեաց զօրագլուխ զօրացն զկամնն, զԳրիգոր վասակայ որդին եւ զԼիպարիտն զեղբայրն Ռատին` առն քաջին, եւ բզմ՝ զօրօք Հասանէին յօն Հայոց առի պատերազմել ընդ զօրան Պարսից։ Արդ՝ յորժամ՝ Հասանէր զօրք Յունաց ՚ի յարեւելք կան եւ Աժմս եւ Գրիգոր Վասակայ որդին, կոչեցին զհետ իւրեանց, զԼիպարիտն զՎրաց իշխանն եւ Հասեալնց ՚ի բերդն, որ կոչի կապուտու, ի տեղիս որ Արջովիտ ասի եւ լուեալ թուրք զօրացն զտեղի առին եւ բանակեցան Հուոմոց զօրքն ՛ի Արջովիտ եւ յայնժամ՝ եկին զօրք այլազգեացն ՚ի վր Լիպարտին առն քաջին, եւ նր հանեալ զպահապան գիչերին զքեռորդին իւր, զորտուանելն, զայր հզօր եւ պատերաղմօղ եւ յայնժամ` սկսան ղօրք այլազգեացն ի գիշերիս պատերաղմել եւ հա սանէր ձայն պատերազմին առ Լիպարիտն, թէ՝ « Հասջիր զի զօրք այլազ » գեացն պատեաց զմեզ, » Եւ ասէր Լիպարիտ. եթէ` « Շաբաթ է եւ ոչ է՝ » Վ րացեացս ելանել յաւուր շաբաթու `ի պատերազմ։»Յայնժամ՝Չոր» տուանելն որպէս զառիւծ ՚ի դիշերին բախէր զճակատ այլազգեացն եւ ինչ դեռ վարէր զնա, դիպեալ եղեւ նետ մի ի բերան նր եւ ընդ ծոծրակն ելաներ եւ այնպէս մեռանէր Չորտուանելն՝ այր քաջ եւ հզօր եւ յորժամ՝ նաւ Լիպարիտն զմաՀ որտուանելին՝ որպէս զգաղան զայրացեալ ելանէր ի պատերազմ` եւ վարեաց զամ՝ այլազգիսն յերեսս դաշ տացն, եւ արեան Ճախոախիս արարեալ ըս . եւ յորժամ՝ տեսանէր զօրքն Հուոմոց զքաջուի Լիպարտին ՛ի դուրս ետուն զնա եւ թողին զլի պարիտն ի ջ այլազգեացն եւ փախեան՝ վս զի մի առցէ անուն քա ջութե եւ տեսեալ զայն՝ զօրաց անօրինացն դարձան միաբան ի պատերազմն ընդ վրաց զօրացն, եւ յորժամ սաստկացաւ պատերազմն կոչէր Լիպարիտն՝ որպէս զաւիւծ ՚ի մէջ անօրինաց եւ յայնԺամ մի ե զօրացն վ րացն յետոյ կացեալ եւ թրով հարեալ` հատանէր զերկուս ջիլն ձիոյն եւ Լիպարիտն իջեալ նստէր ՛ի վր դետնոյն, այսպարին վը, եւ ձայն տուեալ ասէր, եթէ՝ « Ես եմ` Լիպարիտն, » Եւ յայնժամք զբազումս ՛ի զօրաց | րացեացն կոտորեցին, եւ զայլն արարին փախստ տական եւ ղԼիպարիտն առ-եալ գերի եւ տարան զնա ՚ի խորասան Տուղրել Սուլտանն, վե զի, յառաջադոյն լուեալ էր անուն նր եւ

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զամ քաջութի նր գիտէր. եւ կայեալ աւուլտանն՝ զամն երկու եւ արար տեղ իս տեղիս քաջութի եւ կայր զխափշիկ այլազգ, ղայր հզօր եւ քաջ, Հանին ղերկուքն առաջի Սուլտանին ՚ի պատերաղմել ընդ միմեանս եւ Լիպարիտն յաղթեալ սատակեաց զխափշիկն եւ յայնժամ՝ Սուլտանն ազատեաց զնա եւ մեծ պարգեւօք յուղարկեաց ղա ՚ի Հոուոմք։ իւ յայնԺամ՝ եկեալ Լիպարիտն ՛ի կոստաալնուպօլիս, եւ տեսեալ զա թագաւորն Մոմախն՝ ուրախ լինէր յժ. եւ մեծամեծ պարգեւօք յուղարկեաց զնա ի տուն աւ կիս իւր. եւ առւ որդիքն։ Եւ Լիպա րիտքս այս՝ եղ բայր էր Ռատին եւ Ջոյատին վրացի ազգաւ ՚ի հղօր ջոկէ: (Ms. Arménien, n.o 95, fol. 86 verso et 87 recto, et n.o 99, fol. 129 recto -130 verso. N.° 95, fol. 88 recto - 89 recto, et n.o 99, fol. 132 verso -133 verso. )

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«En l'an 498 [de J. C. 1049], du temps de l'empereur (Constantin ) » Monomaque, qui, par la trahison et la violation des sermens, enleva » le royaume d'Arménie à la race des Pagratides, et sous le patriarcat » du seigneur Pierre, la colère divine excita un grand mouvement » dans la Perse, par l'ordre du sultan Thoghrul-Begh [ Droughrel]. »Deux généraux sortirent donc du diwan (a) de ce pays-là, avec >> beaucoup de troupes. Ils se nommoient Ibrahim [ Apréhim] et » Koutoulmisch [ Kethelnousch ]. IIs vinrent avec une armée très» nombreuse attaquer le pays des Arméniens, parce qu'ils savoient qu'il étoit entre les mains des Romains, sans maître et sans défen»seurs. Comme ils étoient des hommes forts et vaillans, ils chas» sèrent de l'Orient les Romains, qui, avec des généraux Curdes (b), » s'efforçoient de protéger l'Arménie et tout l'Orient. Dans cette » même année, l'armée des infidèles s'avança jusqu'à la célèbre et » fameuse_ville_d’Ardzen, qu'ils trouvèrent sans murailles et remplie » d’une grande multitude d’hommes et de femmes, ainsi que d'une

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(a) En parlant de l'expédition des Seidjoukides en Mésopotamie, le même auteur se sert d'ex

pressions i-pet-près semblables. Յայսմ` ամի ( դողդ) շարժեալ եղեւ բարկութի մեծ- ՛ի տանէն Պարսից եւ ելեալ գային արք երեք ՚ի տիւասէն ՚ի ու դրէլ սուլտանէն : ( Vs. Arménien, n.° 95, fol. 85 verso, et n.° 99, fl. 127 regio.) « Ea »l'an 494 [1045 de J. C.], il y eut un grand mouvement dans la Perse; il sortit trois hommes » du diwan du sultan Thoghrul-Begh.

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(6) Mathieu d'Edesse veut sans doute parler des princes Kurdes de la race des Mérouanides, et de ceux qui régnoient à Tovin, à Kandsag et à Tébriz, qui étoient tous vassaux ou alliés de l'empire.

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quantité d'or et d'argent qui étoit incalculable. Quand les habitans » virent les troupes des étrangers, ils se réunirent pour combattre, » et ils engagèrent autour des limites de leur ville une bataille terrible. » Pendant une heure entière ils soutinrent la mêlée; et les campagnes >> furent couvertes de sang. Comme il n'y avoit pas moyen de » s'enfuir, ni de secours à recevoir, et qu'on n'avoit d'autre espoir » que la mort, les troupes de la ville furent effrayées de la multitude » des infidèles, et elles tournèrent le dos. Les étrangers fondirent >> aussitôt sur la ville l'épée à la main, y firent un horrible carnage » et massacrèrent cent cinquante mille habitans. Il est impossible de » dire ou de mettre par écrit la quantité d'or, d'argent et de robes » de soie qu'ils prirent. On nous a raconté plusieurs fois, au sujet du >> chorévêque de cette ville, nommé Tauthoug, qu'Ibrahim s'empara » de son trésor, et qu'il fallut quarante chameaux pour l'emporter, » tandis que des bœufs sortirent huit cent six fois de sa maison. Il y >> avoit dans cette ville huit cents églises où l'on disoit la messe. Ce >> fut ainsi qu'un horrible carnage, et l'épée, qui portoit par-tout une » cruelle mort, détruisirent la belle et illustre ville d'Ardzen. Comment parlerai-je, en versant des larmes, de la chute de tant de » princes et de prêtres, qui, privés de sépulture, furent la proie des bêtes » féroces! Que dirai-je des dames illustres qui furent emmenées cap»tives en Perse, avec leurs enfans, pour y subir la servitude, sans espoir d'être rachetés! Ce fut là le commencement de la ruine de »l'Arménie, et l'annonce déplorable de la destruction et de la chute » de l'Orient, peu à peu et année par année; car ce fut la première » ville de l'Arménie prise par la force, et dont les habitans furent » emmenés en captivité. Quand l'empereur Monomaque apprit cette » mauvaise nouvelle, il enyoya une armée dans l'Orient, et il en >> confia le commandement à Gamen (a), à Grégoire, fils de Vasag, » et à Libarid, frère de Rhad, hommes vaillans, qui s'avancèrent avec » beaucoup de troupes dans l'Arménie, pour combattre les Persans. Lorsque les troupes Grecques furent arrivées dans l'Orient, Gamen, » Aaron [Arhon], et Grégoire, fils de Vasag, appelèrent avec eux Libarid, prince Géorgien, et ils s'avancèrent jusqu'à un fort nommé

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(a) Ce général est le même que Catacalon, qui, comme nous l'avons vu dans Cédrénus, étoit surnommé le Brûlé, i Kexavμivos. C'est de ce surnom que les Arméniens ont formé le nom de Gamen qu'ils lui donnent.

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» Gaboudhrou, dans le canton d'Ardchovid, dont ils apprirent que » les troupes Turques s'étoient emparées. Cependant, les Romains >>> campèrent dans le canton d'Ardchovid, et aussitôt les étrangers »se portèrent contre le vaillant Libarid, qui avoit confié le soin » de faire la garde, pendant la nuit, au fils de sa sœur, Tchordovanel, qui étoit un homme fort et belliqueux. Les infidèles commencèrent » à l'attaquer pendant la nuit, de sorte que le bruit du combat parvint »jusqu'à Libarid, et qu'on vint lui dire que les troupes ennemies » l'environnoient : C'est aujourd'hui, répondit-il, un samedi, et les » Géorgiens n'ont pas coutume de combattre un tel jour. Malgré cela, » Tchordovanel se jeta comme un lion, au milieu de la nuit, sur les » étrangers, et engagea le combat. Au moment qu'il obtenoit l'avan» tage, une flèche vint le frapper à la bouche et lui traversa la gorge : >> c'est ainsi que cet homme fort et vaillant expira. Quand Libarid apprit » la mort de Tchordovanel, il se précipita au milieu du combat comme » une bête féroce, chassa les ennemis du champ de bataille et versa » des torrens de sang. Lorsque les troupes Romaines virent la vail» lance de Libarid, elles se retirèrent, prirent la fuite et le laissèrent >> au milieu des ennemis, pour qu'il n'acquit pas une grande répu>>tation par son courage. Les infidèles, en voyant cela, se rallièrent, » et revinrent à la charge contre les Géorgiens. Au moment que le » combat étoit le plus acharné et que Libarid rugissoit comme un » lion dans les rangs des infidèles, un Géorgien qui étoit derrière lui, »coupa d'un coup de sabre les jarrets de son cheval, et il tomba à » terre, dans la mêlée, en criant: Je suis Libarid. Dans le même » moment, beaucoup de Géorgiens furent tués, d'autres prirent la fuite; » et Libarid fut emmené prisonnier, et conduit dans le Khorasan, » vers le sultan Thoghrul-Begh, qui le connoissoit déjà par ce qu'il » avoit appris de sa réputation et de son courage. Libarid resta deux >> ans auprès du sultan, et il donna en divers lieux des preuves de sa » valeur : il trouva un Éthiopien (Khap❜hschig, en arabe Habesch), » homme fort et vaillant; ils combattirent tous deux en présence du »sultan; Libarid fut vainqueur et tua l'Éthiopien. Thoghrul - Begh >> rendit alors la liberté à Libarid, et le renvoya avec de grands présens chez les Romains. Quand il arriva à Constantinople, » l'empereur Monomaque le revit avec le plus grand plaisir, et le >> renvoya aussi avec de grands présens dans son pays, auprès de sa

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» femme et de ses enfans. Libarid étoit frère de Rhad et de Zoiad, » issus d'une race célèbre chez les Géorgiens par son courage. »

On voit, par ces diverses relations, que l'historien des Orpélians a cherché à relever la gloire de sa famille, en attribuant à Libarid tout le succès de cette bataille, et en dissimulant sa captivité. Quoi qu'il en soit, en combinant son récit avec ceux que nous avons déjà rapportés, qui sont tous inexacts ou partiaux en quelques points, et en les rectifiant l'un par l'autre, on peut espérer, de connoître assez bien toutes les circonstances de cette guerre. Il ne nous reste plus maintenant qu'à voir ce que les écrivains Musulmans en racontent à notre connoissance, de leur côté. L'historien arabe Ibn-alathir est, le seul qui en fasse mention, et voici comment son récit est conçu:

في هذه السنة (سنة أربعين واربعماية ( غزا ابراهيم ينال الروم فظفر بهم وغنم وكان سبب ذلك ان خلقا كثيرا من العز بماورا النهر قدموا عليه فقال لهم بلادي تضيق عن مقامكم والقيام بما تحتاجون اليه والراى ان تمضوا إلى غزو الروم وتجاهدوا في سبيل الله وتغنموا وانا ساير على اتركم ومساعد لكم على امركم ففعلوا وساروا بين يديه وتبعهم ووصلوا الى مااز کرد و ارزن الروم وقاليقلا وبلغوا طرابزون وتلك النواحي كلها ولقيهم عسكر عظيم للروم والانجاز يبلغون خمسين الفا فاقتتلوا واشتد القتال بينهم وكانت بينهم عاة وقايع تارة يظفر هولا وتارة هولا ثم كان اخر الامر الظفر للمسلمين فاكثروا القتل في الروم وهزموهم واسر وا جماعة كثيرة من بطارقتهم وممن أسر فاربط ملك الانجاز فبذل في نفسه ثلثماية الف دينار وهذا ماية ألف فلم يجبه الى ذلك ولم يزل يجوس تلك البلاد وينهبها الى ان بقى بينه وبين القسطنطينية خمسة عشر يوما واستولى المسلمون على تلك النواحى فنهبوها وغنموا ما فيها وسبوا أكثر من ماية الف راس واخذوا من الدواب والبغال والغنايم والاموال مالا يقع عليه الاحصاء قيل ان الغنايم حملت على عشرة الاف عجلة وان في جملة الغنيمة تسعة عشر الف درع وكان قد دخل بلد الروم جمع من الغز يقدمهم انسان ينسب الى طغرلبك فلم يوثر كثير اثر وقتل من أصحابه جماعة وعاد ودخل بعد ابراهيم ينال ففعل هذا الذى Ms. Arabe non coté, tome IV, folios recto et verso ) ذكرناه

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« En l'an 440 de l'hégire [1048 et 1049 de J. C.], Ibrahim-Inal » fit une expédition contre les Romains, les vainquit et pilla leur

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