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grand nombre d'auteurs Arabes, sous la forme, barkan. Ce n'est peut-être qu'une altération du nom du dieu Vulcain, qui nous a fourni la dénomination de volcan.

(34) Ptolémée (lib. 111, cap 5) parle, comme Pappus, des autels d'Alexandre et de César, qu'il place également dans la Sarmatie européenne.

(35) La mention des trois temples de Junon, de Diane et de Neptune, quí existoient dans la Grèce, appartient certainement à Pappus; elle donne lieu de croire qu'ils subsistoient encore de son temps, et qu'il écrivoit avant la destruction des temples par l'ordre de Théodose le Grand.

(36) Il s'agit sans doute ici de l'Euripe, qui séparoit l'Eubée de la Béotie, près duquel étoit l'île de Myrtos, voisine de Caryste, et qui donnoit son nom à une partie de la mer Égée. C'est en effet dans ce détroit qu'une tradition fabuleuse place la mort d'Aristote.

(37) Il est certain qu'il y a une erreur dans ces mots, unwqprire ← որ է Ռինկուրուրա Մօրիտանիայ Տինգանի, qui se lisent dans l’édition de Marseille, comme dans celle des frères Whiston. Il ne faut pas traduire comme eux par, prima est Rhinocorura Mauritania Tingitania, car il est certain qu'il est question, dans cet endroit, du commencement de la Libye ou Afrique, qui étoit effectivement à Rhinocorura, ville de Syrie, voisine de l'Égypte.

(38) Ptolémée parle aussi (lib. IV, cap. 1) du πug pov medior, ou champ enflammé, qui me paroît être ce qu'on appelle maintenant le désert de Sahara.

(39) Dans l'édition de Londres et dans celle de Marseille, on lit Chkop, que les frères Whiston traduisent par ad Sellenses, nom Շեղղելէօք, d'un peuple qui nous est inconnu. Comme Ptolémée (lib. IV, cap. 2) dit que la Mauritanie Césarienne étoit bornée au midi par les Gétuliens, je pense qu'il faut lire dans l'arménien kunn2¿kop › c'est-à-dire, par les Gétuliens.

(40) Dioscoride (lib. v, cap. 109) nous apprend aussi que cette drogue venoit de la Libye.

(41) Les frères Whiston lisent en cet endroit funın, qu'ils traduisent par achates : je préfère la leçon kufunzi, qui se trouve dans l'édition de Marseille, et je pense qu'il s'agit de la pierre précieuse appelée par les Arabes

Tome II.

iakout.

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(42) Ptolémée (lib. IV, cap. 4) parle du même lieu, qu'il appelle Τα σπήλαια των λαγανίκων.

(43) Le traducteur Arménien n'a fait que transcrire les mots 'Evros Abún, qui signifient Libye intérieure.

(44) Après les mots, kyp quiquup, on lit ceux-ci, uinguiulfu prun այլք գազանք, անցանեն ընդ trumu Lhxhm, qui se trouvent déjà dans la ligne précédente, et qui ne sont qu'une répétition inutile.

(45) Ce nom d'Armolod m'est entièrement inconnu ; je n'ai rien trouvé qui lui ressemblât dans ce que Ptolémée dit de ces régions : je le crois donc corrompu.

(46) Les Gabsates de l'auteur Arménien me paroissent être les Gamphasantes de Pline (lib. v, cap. 8).

(47) Au lieu de pwzby, nom évidemment altéré, il faut &pkwy, qui est celui de la déesse Rhéa, qui, selon Zosime ( Hist. lib. 11, §. 31), avoit un temple établi sur le mont Dindyme, qui dominoit la ville de Cyzique.

(48) A l'époque où vivoit Pappus d'Alexandrie, la Phrygie étoit partagée en deux provinces, et la Pisidie, que notre auteur y joint, faisoit une province séparée.

(49) Il est certain qu'il y a une lacune dans cet endroit, où devoit être le nom de la seconde province de la Phrygie. Le nom de Laodicée, sa métropole, nous fait connoître que c'étoit celui de la Phrygie Pacatiane, que nous avons rétabli dans notre texte.

(50) Au lieu du nom de la Phrygie Salutaire, on lit dans l'édition de Marseille et dans celle de Londres, celui de quy, que les frères Whiston expriment par Malusalia, qu'ils reconnoissent bien pour corrompu, mais qu'ils n'osent rétablir: pro Malusaliâ, quæ vox corrupta videtur, quid rescribendum sit parum liquet. Le nom de sa métropole, qui est corrompu dans cette édition en nou Sitonia, mais qui se remplace sans difficulté par celui de Synnada, nous fait voir qu'il s'agit de la Phrygie Salutaire, dont Synnada étoit la métropole. En comparant le nom de Uniшpfu, qui n'est que la transcription du grec Zanovrapia, avec la corruption шηn uhm, il est facile de voir comment les copistes ont pu se tromper.

(51) Il faut corriger Thyhnu en Phuhuhu : c'est le célèbre mont Dindyme de Phrygie, consacré au culte de Cybèle.

(52) Dans les deux éditions précédentes, on lit flsiuqnu Rhimakos. Ce nom étant évidemment corrompu, les frères Whiston y ont substitué celui du fleuve Eurymédon; mais comme cette rivière ne traversoit pas l'Isaurie, nous l'avons remplacée par le fleuve Arymagdus, 'Apúμaydos, dont le nom convient mieux, et qui, selon Ptolémée, arrosoit ce pays.

(53) A propos des aromates obergomphid et calambi, qui se trouvent dans l'Isaurie et qui nous sont inconnus, nous remarquerons que l'auteur de cette Géographie fait souvent mention des plantes rares, et particulièrement des aromates, que plusieurs contrées produisent; ce qui nous feroit croire que ces détails ont été ajoutés par le traducteur, et que ce traducteur étoit peut-être un médecin. La plupart des noms de ces plantes ou aromates sont inconnus, et plusieurs nous paroissent corrompus; il nous est impossible de les corriger. D'ailleurs, pour les faire connoître avec certitude, il faudroit entreprendre des recherches qui sont hors des bornes de notre travail et au-dessus de nos forces: nous nous contenterons donc de transcrire leurs noms toutes les fois qu'ils ne seront pas très-connus.

(54) Au lieu de up, l'Arménie, nous lisons trpaq Luye, la troisième Arménie: restitution dont la nécessité est trop évidente pour qu'on ait besoin d'en parler plus longuement.

(55) Ptolémée parle aussi (lib. v, cap. 9) des monts Cérauniens, Ta Kreavvia, et Hippiques, TM' 'Iά, dont les noms sont traduits dans l'arménien. C'est pour cette raison qu'au lieu de pup, qui doit être la traduction de Kepávvia, et qui n'est point un mot Arménien, j'ai rétabli ¿mmmppu, qui n'en diffère pas essentiellement, et qui a le même sens que le grec.

(56) Le peuple que les Arméniens appellent U4247 Ap’hschegh, est celui qu'Arrien nomme, dans son Périple de la mer Noire (pag. 12), 'Afíra, Apsilæ, et dont il est plusieurs fois question dans la Byzantine sous le même nom. Leur pays est maintenant compris dans la Mingrelie.

(57) Au lieu de Ափխազք Թագաւորական, Սարմատք, les Abkhaz royaux, les Sarmates, je lis, en transposant la virgule, qp, Dunquinpucquire plump, les Abkhaz, les Sarmates royaux, parce qu'on ne connoît pas que les Abkhaz aient jamais porté un pareil surnom, et qu'on voit dans Ptolémée (lib. v, cap. 9) un peuple qu'il appelle " Baginionãios Zapμälay, les Sarmates royaux.

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(58) Les Nakhdjamasians de l'auteur Arménien sont peut-être les 'Iağaualas de Ptolémée, dont le nom aura été altéré par les copistes.

(59) Les Siourhigatsi, Uhun þhwybp, de l'auteur Arménien, doivent être les peuples appelés Eneannvoi par Ptolémée et d'autres auteurs

anciens.

(60) Les Sgioumi, hp, sont les Exuμveita, Scymnitæ, de Ptolémée.

(61) Les Osp❜hourk'h, nupp, de l'auteur Arménien, me paroissent être les Aspurgitains, Ασπεργίανοι οι Ασπεργιανοί, de Strabon et de plusieurs autres auteurs.

(62) Les Thousch de notre auteur sont les Tovonos de Ptolémée.

(63) Au lieu de i̟, je lis 24 ; ce sont les Gheg ou Lesghiz, peuple très-connu des Arméniens, et qui porte, dans les auteurs anciens, le nom de Lega.

(64) Faustus de Byzance fait aussi mention (lib. 111, c. 7, p. 22) des Thavasbar, des Hedjmadag et des Ijmakh.

(65) Voici comment je pense qu'il faut rétablir les noms des quatre provinces de la Colchide. Au lieu de nuk Marhneghid, il faut rétablir un Manrheghia, qui est le pays des Manrali de Ptolémée et la Mingrelie des modernes. Au lieu de U papht Akrhiouïgé, nom évidemment corrompu, je lis Ukipt Akrhedigé, qui est la région Écrétice, 'Expúnnn, de Ptolémée (lib. v, cap. 10), et le pays appelé Ecrectice par Pomponius Méla (lib. 1, cap. 19). Au lieu de Jvwqfi Khaziv, je lis qh Ghaziv, le pays des Lazes, peuple qui occupoit une partie de la Colchide, et dont le nom se trouve dans Ptolémée, où l'on voit Aala, Laza. Quant au pays de Djaniv Zu, nommé aussi Chaldée, c'est la région montagneuse limitrophe de Trébizonde, habitée autrefois par les Tzanni ou Sanni, dont il est souvent question dans l'histoire du Bas-Empire, et dont le pays est appelé par les Arméniens in Djaneth, par les Géorgiens Ischanethi ou Zanethi, et par les Turks Djanik.

(66) En disant, Mtskhitha, où est la sainte croix, l'auteur Arménien veut désigner la croix en grande vénération chez les Géorgiens, que S. Nouni planta dans cette ville, lorsqu'elle y vint prêcher la foi chrétienne, dans le IV. siècle.

(67) La province de K’hanpidjan, dans l'Albanie, me paroît être

la Cambysène de Strabon, qui est placée par ce géographe (lib. x1, pag. 5or et 528) au pied du mont Caucase.

(68) Schak'héosdan doit être le pays nommé actuellement Schaki, car ce nom signifie en arménien terre ou territoire de Schak'hé.

(69) Je pense qu'au lieu de þrumuhuir Ipaghagan, il faut lire Yupinquir Gapaghagan, et que c'est le nom du territoire de Cabalaca, ville dont Pline parle comme de la plus puissante de l'Albanie, et qui est nommée Chabala par Ptolémée (lib. v, cap. 12). Cette même dénomination se retrouve chez les Orientaux à des époques très-modernes.

(70) Le nom de

umшn Rhaodasdaorhi, me paroît corrompu ; j'en dirai autant de la plupart de ceux des autres cantons de l'Albanie qui sont mentionnés dans cet endroit.

(71) Au lieu de panp Perdsor, je lis Akan Pertadsor, nom d'un canton de l'Artsakh, dont il sera bientôt question en décrivant cette province, et qui dut faire partie de l'Albanie.

(72) Au lieu de puu, neuf, il faut lire n, huit.

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(73) Au lieu de onze cantons dans la Gordjaïk'h, on n'en trouve que huit dans l'énumération. Ou il y a erreur dans cet exposé, ou l'on a omis de mettre tous les noms de ces cantons: dans le doute, nous avons laissé le texte dans l'état où il est.

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k'harakhoung.

(74) J'ignore ce que c'est que le pupun (75) L'auteur Arménien compte douze cantons dans le P'haïdagaran, tandis qu'il s'en trouve treize dans l'énumération.

(76) Au lieu de kopu, sept, je lis nu, huit, qui en diffère peu; et, en effet, l'auteur énumère bientôt les huit cantons de l'Oudie.

(77) Les frères Whiston traduisent le mot n analouth, par camelopardalis. On peut assurer qu'il est impossible que jamais un animal semblable à la girafe ait pu exister en Arménie. Si on rapproche ce passage d'un autre qui se trouve dans la description de l'Afrique, et où il est aussi question de l'analouth, on voit que cet animal étoit dangereux pour l'homme, ce qui ne peut s'appliquer à la girafe. Je pense qu'il s'agit plutôt d'une sorte de panthère, qui, comme l'analouth, se rencontre sur les bords du Cyrus, et qui est le seul animal féroce un peu considérable qui existe en Arménie,

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