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nouvel interprète de l'Écriture et notre second illuminateur. Ces qualifications honorifiques prouvent que les éditeurs et les copistes ont regardé ce traité comme l'ouvrage du docteur Vartan Pardserpertsi, qui jouissoit, au XIIIe siècle, d'une très-grande célébrité en Arménie, et qui mourut en l'an 1271. On pourra voir bientôt que ce livre ne peut lui être attribué; car, dans le lieu où son auteur fait la description de l'église de Khorvirab auprès d'Érivan, il parle du tombeau du célèbre Vartan, qui y étoit. Nous pensons que cet auteur étoit un disciple de Vartan, et que c'est pour cette raison qu'on lui a attribué l'ouvrage. Ce qui me le fait penser, c'est qu'en parlant du monastère de Kaloudsor, dans lequel Vartan Pardserpertsi habita pendant les dernières années de sa vie, il appelle ce lieu le collége pupur et le siége de notre saint docteur; ce qui ne peut s'appliquer certainement qu'au célèbre personnage dont nous parlons.

(2) Les noms Arméniens de ces planètes répondent, Érévag à Saturne, Lousnthak à Jupiter, Hrad à Mars, Arekagn au Soleil, Lousaper ou Arousiag à Vénus, P'haïladzoun à Mercure, et Lousin à la Lune.

زحل

(3) Ceux que le géographe Arménien désigne par le nom d' the, ou les étrangers, sont les musulmans. Les noms des planètes, qu'il donne ensuite dans leur langue, sont Arabes: J; Zohal est Saturne, Mouschtary est Jupiter, Schams est le Soleil, Marikh, Mars; ; Zohrah, Vénus; be Athared, Mercure, Kamar, la Lune.

مریخ

et

(4) On voit ici que Vartan confond le défilé de Derbend ou la porte des Huns, avec le passage de Dariel ou la porte des Alains, l'une située au milieu du mont Caucase, et l'autre près de la mer Caspienne.

(5) Le pays des Alains étoit situé au milieu du Caucase, vers le défilé de Dariel, du côté du nord; il ne répond donc pas au Schirwan des modernes, qui est l'Albanie des anciens.

(6) Il s'agit d'Oda, prince de la race des Amadouniens, qui avoit épousé Khosrovitoukhd, sœur de Tiridate, premier roi chrétien d'Arménie, dont il étoit l'hazarabied ou premier ministre.

(7) Ջակամ՝ Zagam est un pays au nord du lac de Sevan et de la ville de Gandjah, qui s'étend jusqu'au canton de Dsorap'hor, et qui comprend la plus grande partie de l'ancienne province de Koukarie.

(8) Le monastère de Khoranaschad se trouvé dans le territoire de Davousch, en face du fort d'Erkevank'h, près du pays de Kartman ; il fut fondé, vers l'an 1213, par le vartabied Jean Vanagan, disciple du célèbre Mekhithar Kosch.

(9) Selon les Arméniens, l'apôtre Élisée, disciple de S. Thadée, avoit été martyrisé chez les Albaniens, et ses reliques furent retrouvées, en 489, par le roi Vatchagan.

(10) Kandsasar, monastère dans le voisinage de la ville de Gandjah, étoit la résidence des patriarches de l'Albanie, dont la série remonte jusqu'au temps de S. Grégoire l'illuminateur. Ce patriarcat ne subsiste plus depuis quelques années; il a été supprimé par le gouvernement Russe, à cause de son peu d'importance.

(11) Le vartabied Jean Maïragometsi vivoit dans le VII. siècle. Comme il s'opposa avec chaleur à l'adoption des actes du concile de Chalcédoine en Arménie, le patriarche Esdras l'excommunia en 629. Il se retira alors auprès du fort de Pdchni, dans le monastère de Maïri, d'où lui vint son surnom. Il en fut chassé peu après par l'ordre du patriarche, et il se retira dans le pays de Kartman, où il répandit sa doctrine et où il mourut long-temps après.

1

(12) Voyez, sur le monastère de Dathev, ce volume, pag. 4 et 5. (13) Le monastère de uppu Mak'henis, nommé encore քենիք Mak’henik’h, oս Մաքենից Mak’henits, ou Մաքննեաց վանք Mak'heniats-vank'h, ou swplungp Mak’henotsk’h, et 'wpbhingwy fun Mak'henotsats-oukhd, est placé par d'autres auteurs dans la province de Godaïk'h. Selon Richard Simon (Histoire critique de la créance des nations du Levant, par le S. Morin, pag. 226), ce monastère, qu'il appelle Machienusvanch, avoit été le siége d'un archevêque ; il étoit bâti auprès de la ville de Mak'henis, dans la province de Keghark'houni, à environ quinze lieues E. d'Érivan, et il étoit détruit au milieu du XVII. siècle.

(14) Les mots ծովուն եւ, այլ բազում` դաւառուք ՚ի կողմն manquent dans l'édition de Constantinople.

(15) nuspre Hoghardzin, ou Equipsfri quiroz Haghardzinvank'h, ou encore Jupp Khaghardzin et fum inupsup OukhdHoghardzni, étoit un monastère dans la province de Koukarie.

(16) Le vartabied Kosch est le fameux Mekhithar Kandsagetsi, sur

nommé Kosch, c'est-à-dire, qui a peu de barbe. II naquit dans le XII. siècle, à Kandsag de l'Oudie, et fut disciple d'un vartabied fort célèbre, nommé Jean Davouschtsi. Après la mort de son maître, il alla dans la montagne Noire, en Cilicie, pour s'y instruire; il passa ensuite à Garin ou Arzroum, d'où il revint à Kandsag, sa patrie. Comme il ne pouvoit trouver le repos dans cette ville à cause des continuelles invasions des Turks, il se retira dans le pays de Khatchen, auprès de Vaghthang, prince d'Hatherk'h, d'où il alla dans le canton de Gaïen, et se fixa dans le monastère de Kedig. Ce monastère ayant été ensuite détruit, il en fit rebâtir, en l'an 640 de l'ère Arménienne [1191 de J. C.], un autre, auquel il donna le même nom, dans la vallée de Dandsoud. Ce savant docteur mourut dans ce nouveau monastère en l'an 1213. Mekhithar Kosch est sur-tout célèbre parmi les Arméniens pour avoir composé un recueil de fables dans le genre de celles d'Ésope, qui sont très-estimées à cause de la pureté du style. M. Zohrab, Arménien fort instruit, en a donné une fort bonne édition en 1790, à Venise, en un petit volume in-12, C'est aussi à M. Zohrab que nous devons une belle édition de la Bible Arménienne, ainsi que la découverte de la version Arménienne de la Chronique d'Eusèbe, dont il a publié à Milan, en 1818, avec M. Mai, une traduction latine très-fidèle. I est fâcheux qu'il n'ait pu y joindre le texte Arménien qu'on vient de faire paroître à Venise, et qu'on n'auroit sans doute jamais songé à publier sans l'édition de Milan.

(17) S. Thathoul, son frère Varos et leur compagnon Thomas, étoient trois disciples de S. Sahag et de S. Mesrob, qui, après la défaite de Vartan Mamigonian, se retirèrent dans le canton de Vischabadsor ou la vallée du dragon, dans la province de Kapeghéan, et y fondèrent le monastère qui porta, par la suite, le nom de Saint-Thathoul. Voyez les notes de l'Histoire des Orpélians, dans ce volume, pag. 283.

(18) Le monastère de Vartig-haïr, situé dans la province d'Arscharouni, reçut ce nom d'un certain religieux appelé Vartig ou Vartoug, très-célèbre par ses austérités, qui en étoit abbé et qui vivoit vers l'an 935. Selon Richard Simon (pag. 218), c'étoit, de son temps, un évêché détruit de la province de Casvan (le pays d'Arscharouni s'appelle en effet vulgairement Kaghzvan), que par erreur il place du côté de Van.

(19) Getchror étoit une ville dans le voisinage d'Ani. Quant au

monastère de Dzarhak'har, il étoit sans doute bâti auprès d'une forteresse du même nom, située à l'occident d'Ani. Richard Simon (pag. 221) place un évêché dans un monastère qu'il appelle Kietcharvasvanch, et qui me paroît être celui qui nous occupe; il étoit dépendant de l'archevêché de Betchnou [ Pdchni ]. Il les met l'un et l'autre dans un canton qu'il appelle Salcunus-stuer, qui est celui de Dunkngwanp Dzaghotsadsor ou la vallée des fleurs, qui étoit dans le voisinage d'Ani, comme la ville de Getchror.

(20) Le vartabied Khatchadour Getcharhetsi est célèbre chez les Arméniens par ses poésies pieuses, et vivoit à la fin du XIIIe siècle.

(21) Uzur Avan, et qhìnшpшŋup Kioughak'haghak'h, signifient également en arménien bourg. Les auteurs Arméniens placent Avan dans la province de Godaïk'h.

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(22) Le monastère appelé klubu niq

Théghénis-anabad,

kykupu quup Théghénis-vank'h, dans la province de Nik, est l'un des plus célèbres de la grande Arménie.

(23) Le monastère d'Eghibadrosch tiroit son nom d'un bourg de la province de Nik, qui se nommoit tшquipm¿ Eghabadrosch, tr իպատրուշ Eghibadrousch on Աղապատոı Aghabadrosch, et qui fut la patrie d'Isaïe, patriarche d'Arménie en l'an 775.

(24) Le nom de ng Kok ne se trouve pas dans l'édition de Constantinople. Je pense qu'il s'agit, dans ce passage, de la province de l'Ararad, qui portoit le nom de 4g Gok, чnqnıfın Gokovid ou n wynihan Gokaïovid, c'est-à-dire, la vallée de Gok.

(25) Le monastère de Unumurup Saghmosavank'ħ, ou le monastère des psaumes, étoit dans le canton d'Arakadzodn. Rich. Simon (pag. 218) rapporte qu'il étoit appelé ainsi, parce qu'on y entretenoit autrefois une psalmodie perpétuelle, et qu'il étoit le siége d'un évêque dépendant du patriarche d'Edchmiadzin. Ce monastère est à cinq lieues d'Edchmiadzin.

(26) Le mot d'anabad y en arménien, signifie, lieu désert, ermitage, et, par suite, monastère. phyшhupumų Hreschdagapnag, signifie, l'habitation des anges,

(27) Les mots unt,pnzrunquire if riu ne se trouvent pas dans l'édition de Constantinople...

(28) Les mots Մծբնայ Հայրապետի աջն• ոբ Յակօբայ ne sont pas non plus dans cette édition.

(29) J'ignore de quel vartabied du nom de Grégoire l'auteur Arménien veut parler.

. (30) ՅովՀաննավանք Hovhanavank’h ou 3ոհանավանք ուխտ Hohanavank'h-oukhd, est dans la province de Godaïk'h, dans le voisinage d'Érivan, à quatre lieues d'Edchmiadzin. Selon Richard Simon (pag.. 218), c'étoit, au milieu du XVII. siècle, un grand évêché dépendant immédiatement du patriarche d'Edchmiadzin.

(31) Dans l'arménien, u, du proto-martyr.

(32) Selon Richard Simon (pag. 218), le monastère de Degheravank’h, qu'il appelle Tieceravanch ou Tiekeravanch, qui étoit à trois lieues d'Edchmiadzin, étoit aussi un évêché dépendant du patriarche.

(33) Selon Richard Simon (pag. 217), Goschavank'h, qu'il nomme Goscavanch, étoit aussi un évêché dépendant du patriarche.

(34) J'ignore quel est ce vartabied Pierre dont parle l'auteur Ar

ménien.

(35) Housig étoit fils de Verthanès et petit-fils de S. Grégoire l'illuminateur; mais Daniel n'étoit que son disciple.

(36) Khatchivank’h, ou le monastère de la Croix, étoit dans le bourg de Moughni, auprès de Garpi, à quatre lieues d'Edchmiadzin, vers le nord, où étoit établi depuis peu, suivant Richard Simon (pag. 218), un évêché dépendant du patriarche, et dont le siége étoit sans doute dans le monastère de la Croix.

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(37) Le géographe Arménien se trompe le pays de 2 Ձորագետ Dsoraked ou 2npnjqkın Dsoroïked étoit au nord-est d'Ani, entre les provinces d'Oudie et de Koukarie, et il fut pendant long-temps le domaine d'une branche de la famille des Pagratides.

(38) Le monastère nu Horhomosin, ou n nnup quiup Horhomosi-vank'h, le monastère Romain, fut fondé dans le pays de Schirag, vers l'an 934, par des religieux Arméniens, chassés de l'empire Grec à cause de leur attachement à la doctrine de l'église d'Arménie. Leur premier abbé se nommoit Jean.

(39) Le monastère de Umplup Marmaraschen, c'est-à-dire, construit en marbre, et, par corruption, piu Marmaschen,

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