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étoit dans le pays de Schirag, auprès d'Ani; il est maintenant en ruines, au rapport de Jean Ouosk’herdjan ( voyez sa Relation, pag. 32 et 33), qui y a copié plusieurs longues et belles inscriptions Arméniennes. On apprend par ces inscriptions que ce monastère fut fondé par un prince de la race des Arsacides, oncle du fameux Makisdros, qui se nommoit Vahram, fils de Grégoire, qui prenoit les titres de իշխանաց իշխան, prince des princes, et de անթիպատրիկ ou antipatrice. Il en jeta les fondemens en l'an 437 de l'ère Arménienne [988 de J. C.], et ce monastère fut terminé en l'an 478 [1029 de J. C.]. Il le fit élever de concert avec sa mère Schouschig, png fin, princesse des princesses, et ses frères Vasag, prince des princes, Abelgharib, ng Upq, marzban de l'Arménie, et Hamzé, encore enfant, qui le dotèrent de grands biens dont l'énumération se trouve dans l'inscription. Un autre monument du même lieu nous apprend qu'après avoir été ruiné par les Musulmans, ce monastère fut rebâti en l'an 674 de l'ère Arménienne [ 1225 de J. C. ], par Grégoire, archevêque d'Ani, fils d'Aboughamri, descendant de Vahram, et son frère Kharip❜h, qui lui firent de nouvelles donations.

(40) Le monastère de fug Thravank'h, ou paphyuug Tbrévank'h [le monastère de l'étude], fut fondé en l'an 935, par Apas, roi des Pagratides.

(41) Les ruines du monastère de Haridjaï se trouvent encore dans les environs de celles d'Ani, On voit, par une inscription qui y a été copiée par Jean Ouosk'herdjan (voyez sa Relation, pag. 53 et 54), qu'après avoir été ruinée une première fois, l'église de ce monastère fut restaurée en l'an 1201 de J. C., par Zak'haré, connétable d'Arménie et de Géorgie.

(42) J'ai fait voir dans mon premier volume (pag. 111) que la ville de Kars est souvent appelée Garouts par les Arméniens.

(43) Dans l'édition de Constantinople, on lit: wjj pmqnzilYwpu եւ քաղաքս Անի է. Վանադն կաւուց է Ղեւոնդն վարէն ; dans le manuscrit de la Bibliothèque royale, il y a : Le FWYNLE, L կար քաղաքն Անի է, Վանանդ կարուց էր Ղեւոնդ վարդապետն. Ces deux leçons me semblent également mauvaises; il est évident qu'il faut lire: այլք բազումք եւ կարս եւ քաղաքն Անի, Վանանդն է կարուց, nzump by Ukuran kur; car sans cela il n'y a pas de sens, ou

celui qui s'y trouve est inadmissible.

(44) Le vartabied Ghevont ou Léonce vivoit du temps de Vartan Mamigonéan; il fut emmené en Perse après la défaite et la mort de ce général, et il y reçut la couronne du martyre.

(45) Le nom de ce lieu, Junpy kpu Khorvirab, signifie puits sec; il lui vient d'un puits que les Arméniens montrent encore actuellement, dans lequel S. Grégoire l'illuminateur fut jeté par l'ordre du roi Tiridate, et sur lequel on a bâti depuis ce monastère. Selon Richard Simon (pag. 229), c'est un évêché dépendant d'Edchmiadzin, dont il est éloigné de douze lieues au sud-est.

(46) Il est bien probable qu'il s'agit ici du vartabied Vartan, auquel on attribue cet opuscule géographique, qui mourut en l'an 1271, et dont les Arméniens ne parlent jamais qu'avec les plus grands éloges.

(47) Nersès Schinogh ou le fondateur, fut patriarche d'Arménie depuis l'an 640 jusqu'en 661.

(48) Ce David de Tovin étoit un Persan de la race royale qui se nommoit Sourhan, qui vint du Khorasan en Arménie sous le patriarcat d'Anastase [ de 661 à 667]. Grégoire Mamigonéan étoit alors patrice de l'Arménie. Ce Persan se convertit bientôt après au christianisme, et prit le nom de David en l'honneur du père de Grégoiré. Celui-ci lui fit don d'un bourg appelé Dsak, situé dans la province de Godaïk'h, où il fixa sa résidence. Comme ce bourg étoit près de Tovin, David reçut son surnom de cette ville. Il fut martyrisé en l'an 693, sous le gouvernement d'Abd-allah, qui vouloit le contraindre à embrasser le musulmanisme.

(49) Izdipouzid étoit un Persan fils d'un Mobed, qui, sous le règne de Khosrou Anouschrewan, embrassa le christianisme. Avant sa conversion, il s'appeloit Makhoj. Il fut martyrisé à Tovin, en l'an 552, par les ordres du marzban Veschnas-Vahram.

(so) Cet endroit, appelé aussi pnug Taronk'h, puupnjup Taroink'h, Papnuu wiping Tarons-amrots, apnakwg Tarouniaïs, Դարիւնաց Tariounats, et Դարնից բերդ Tarevnits-pert [ le fort des Tarouniens], étoit une ancienne forteresse située dans la province de Gok, dépendant de l'Ararad.

(51) C'est de cette lance up kéghart, que vient le nom de kiékart que porte ce monastère dans Richard Simon (pag. 218). I

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avoit été, avant cette époque, siége d'un évêché qui dépendoit d'Edchmiadzin. On l'appeloit encore Urby чuup Aïrits-vank’h, ou Uphyuup Aïrivank'h [monastère de la caverne]; il étoit situé au nordest de Karhni.

(52) Uzny quirip Aghdchots-vank'h [le monastère des ours ], qui étoit situé près de la montagne de Karhni, est appelé par Richard Simon (pag. 217) Algusgvanch ou Akusvanch; c'étoit, selon lui, un petit évêché dépendant d'Edchmiadzin.

(53) Ce patriarche est George II, qui naquit à Karhni, fut inauguré en 876 et mourut en 897.

(54) Maschdots fut le successeur de George II, et il n'occupa le trône patriarcal que sept mois.

(55) Il s'agit sans doute ici du magnifique palais que Tiridate fit construire pour sa sœur Khosrovitoukhd, dont parle Moyse de Khoren (lib. 11, cap. 86, pag. 224), et dont on voit encore les ruines.

(56) Quiquiquirip Dsakavank'h tiroit son nom du bourg de Dsak, qui étoit dans son voisinage.

(57) Qp dchour, en arménien, signifie eau: ainsi K’harpoi-dchour veut dire eau de K'harpi; Pdchnoï-dchour, eau de Pedchni, et Karhnoïdchour, eau de Karhni.

(58) Ekpnzup yuup Hermoni-vank'h, étoit dans la province d'Egheknadsor. Richard Simon, qui nomme cetre province (p. 226) Ecégazor, fait de Hermonivanch un évêché dépendant de Garmiravanch [ou le monastère rouge], archevêché dans la Siounie.

(59) Pruimsumburg Thanahadivank'h, étoit près de Dathev. (60) Ce monastère, nommé aussi quykönp quirp Kaïledsor-vank'h, étoit à l'orient d'Érivan, sur les frontières de la Siounie.

(61) Ardavan ou Artaban, dernier roi de Perse de la race des Arsacides, étoit issu d'une autre branche que celle des rois d'Arménie: ainsi la qualité de fils de son frère ne peut lui convenir. Dans le manuscrit, on voit seulement up pupy, c'est-à-dire, son frère; ce qui peut s'entendre dans le sens qui est encore en usage entre les souverains, et dont on voit plusieurs exemples dans Moyse de Khoren. (62) Les Arméniens font dériver Pwyptd Thavrej, nom de la ville de Tauriz, des mots qu' 4pts, lieu pour la vengeance.

(63) C'est sans doute en cet endroit qu'étoit le siége d'un archevêché que Richard Simon (p. 226) place à douze lieues sud-ouest de Nakh

tchovan, et qu'il appelle Surb Narcavea, c'est-à-dire, suivant lui, saint premier martyr Etienne, ce qui est assez exact; mais il faut rectifier ainsi ce nom: Upp Sourp-Nakhavga [Saint proto-martyr].

(64) Magou est un des plus célèbres et des plus anciens monastères de l'Arménie, résidence d'un des quatre grands archevêques dépendant d'Edchmiadzin et qui nomment le patriarche. Le bâtiment actuel date de l'an 1247.

L

(65) Sughrikwy Hatsiouniats-taschd signifie la plaine 'des Hatsiouniens. Ce lieu tiroit son nom d'un bourg appelé LuLu Hatsioun: la croix qu'on y plaça fut appelée Zwyfzrkwy fumuş Hatsiouniatskhatch.

(66) Un passage fort curieux de Masoudy, qui est rapporté dans la Chrestomathie Arabe de M. Silvestre de Sacy (tom. III, pag. 355 et 356), fait remonter jusqu'au X. siècle l'usage du nom de Stamboul.

(67) Au lieu de իսկ ՛ի Հիւսիսոյ կողմն Հաշթարխանն Չանկզդանի wannut Sprupuuquin mqqþín, qui est la vraie leçon, on lit dans l'édition de Constantinople ։ իսկ ՛ի Հիւսիսոյ կողմն ՀաշԹարխան Չանկ. զղանին որ եկն նստաւ ական ազգին.

(68) Le nom d'Oktay-khan est écrit dans notre manuscrit, qp Duqinin Hokkʼhthaghakhann; ce qui revient à celui d'Hokathakhakan, qu'on trouve dans quelques historiens.

(69) Il s'agit ici, d'une manière très-confuse, de la triple expédition ordonnée par Oktay, lors de son avénement au trône, et dont nous avons déjà parlé dans ce volume (pag. 263, 264 et 265). Notre géographe se trompe en faisant Mangou - khan et Houlagou - khan fils d'Oktay; il a tout confondu dans ce passage.

(70) Dans le manuscrit, qupqnzuqurr; dans l'édition de Constantinople, ququ fuminiu; peut-être faudroit-il lire dans ce passage: « Tcharmaghan, qui fut un des trois chefs qu'Oktay fit partir au com» mencement de son règne.

(71) Au lieu de rhif, le pays de Krim ou la Crimée, qu'on lit dans le manuscrit et l'imprimé, je lis þʊuphq, le Kharizm, nom qui en diffère peu et qui convient mieux; car il est bien certain que le pays que les Arméniens nommoient autrefois Vergan, et qui étoit l'Hyrcanie des anciens, n'a jamais pu être confondu avec la Crimée, qui ne s'est jamais étendue jusqu'à la mer Caspienne, tandis que le

Kharizm, comme l'Hyrcanie, étoit situé sur la côte orientale de cette

mer.

(72) Ce monastère est aussi U24wfuíup Mschagavank’h.

(73) Սաւորդաց ձթ. Cette contrée s'appeloit encore (Jրդաց ձոր Sevortats-dsor [la vallée des Sévortiens]; elle étoit dans l'ancienne province d'Oudie, et tiroit son nom d'une famille issue d'un certain Sevoug, d'où lui venoit le nom de knp Sevortik'h, c'est-à-dire, enfans de Sev ou Sevoug. La rivière qui traverse cette vallée est celle qui porte actuellement le nom de Débété ou Bortchalo.

(74) Ces deux monastères, dont j'ai déjà parlé dans mon premier. volume (pag. 85 et 86), sont à une très-petite distance l'un de l'autre. Dans l'imprimé comme dans le ms., on lit: Syiling to Sququ որ սբ ուխտն Հաղբատ Սանահին, qui sembleroit indiquer qu’il ne s'agiroit que d'un seul monastère appelé Haghpad-sanahin, erreur qu'on ne peut attribuer à notre auteur, et qui ne peut s'accorder avec ce qu'il dit un peu plus avant, où, en parlant de leur position sur le fleuve des Savortiens, il emploie le pluriel. En faisant la légère correction_de սբ ուխտքն Հաղբատ եւ Սանահին, cette inexactitude disparoît totalement.

(75) pup K'hopaïr, ou fnpup чuirip K'hopar-vank'h, étoit un célèbre monastère de femmes dans le pays de Daschir.

(76) II existoit, dans le pays de Daschir, un monastère appelé Znaniup quiup Horhomaïr-vank'h, où se trouvoit une croix trèscélèbre, qui se nommoit qui Enn_mliuyph sourp-nschan-Horhomaïri, c'est-à-dire, le saint signe de Horhomaïr. C'étoit dans ce mo nastère qu'étoit le tombeau du célèbre patriarche Jean IV, surnommé Odsnetsi, du nom d'un bourg appelé On Odsoun, ou n Oudsoun, qui étoit dans le voisinage, et qui s'appelle actuellement Ouzoumlar. Ce patriarche occupa le trône de S. Grégoire depuis l'an 718 jusqu'en 729, et il ne faut pas le confondre, comme l'a fait M. de Klaproth dans ses Notes sur la Relation de Jean Ouosk'herdjan (p. 74), avec le fameux historien Jean VI, qui fut patriarche depuis l'an 897 jusqu'en 925.

(77) Le géographe Arménien se trompe en employant le titre de sulthan. Au temps de Jean IV, l'Arménie étoit, en grande partie, dépendante des khalifes, et le titre de sulthan n'étoit pas même encore en usage chez les musulmans.

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