Ver-Vert ou, Les voyages du perroquet de la Visitatien de Nevers: poëme héroï-comique en quatre chants

Couverture
Rouquette, 1877 - 55 pages
 

Pages sélectionnées

Table des matières

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 11 - Qu'aux fronts ornés de pompons et dentelles. Ainsi qu'il est pour le monde et les cours Un art, un goût de modes et d'atours, II est aussi des modes pour le voile; II est un art de donner d'heureux tours A l'étamine, à la plus simple toile.
Page 37 - Vert faisoit l'écho : Lors applaudi par la bande susdite, Fier et content de son petit mérite, II n'aima plus que le honteux honneur De savoir plaire au monde suborneur ; Et , dégradant son généreux organe , II ne fut plus qu'un orateur profane. Faut-il qu'ainsi l'exemple séducteur Du ciel au diable emporte un jeune cœur...
Page 10 - L'amant chéri mangeait au réfectoire : Là, tout s'offrait à ses friands désirs ; Outre qu'encor pour ses menus plaisirs, Pour occuper son ventre infatigable, Pendant le temps qu'il passait hors de table , Mille bonbons , mille exquises douceurs , Chargeaient toujours les poches de nos sœurs. Les petits soins , les attentions fines , Sont nés , dit-on , chez les Visitandines; ^L'heureux Vert- Vert l'éprouvait chaque jour.
Page 6 - Non moins dévot, plus malheureux que lui : Mais trop de vers entraînent trop d'ennui. Les muses sont des abeilles volages ; Leur goût voltige , il fuit les longs ouvrages, Et, ne prenant que la fleur d'un sujet, Vole bientôt sur un nouvel objet.
Page 34 - ... plus ces pieux entretiens , Ces traits de Bible et d'oraisons mentales , Qu'il entendait chez nos douces vestales, Mais de gros mots, et non des plus chrétiens : Car les dragons , race assez peu dévote , Ne parlaient...
Page 8 - A Nevers donc, chez les Visitandines, Vivait naguère un Perroquet fameux, A qui son art et son cœur généreux, Ses vertus même et ses grâces badines Auraient dû faire un sort moins rigoureux, Si les bons cœurs étaient toujours heureux.
Page 7 - Les muses sont des abeilles volages; Leur goût voltige, il fuit les longs ouvrages, Et, ne prenant que la fleur d'un sujet, Vole bientôt sur un nouvel objet. Dans vos leçons j'ai puisé ces maximes : Puissent vos lois se lire dans mes rimes ! Si, trop sincère en traçant ces portraits, J'ai dévoilé les mystères secrets, L'art des parloirs, la science des grilles, Les graves riens, les mystiques vétilles, Votre enjoûment me passera ces traits.
Page 6 - Sultane, au printemps de ses jours, •Fut enlevée à vos tristes amours, Et descendit au ténébreux empire. De mon héros les illustres malheurs Peuvent aussi se promettre vos pleurs. Sur sa vertu par le sort traversée, Sur son voyage et ses longues erreurs, On...
Page 21 - Ver-Vert ne bougeait du parloir : Sœur Mélanie, en guimpe toujours fine, Portait l'oiseau : d'abord aux spectateurs Elle en faisait admirer les couleurs, Les agréments, la douceur enfantine ; Son air heureux ne manquait point les cœurs Mais la beauté du tendre néophyte N'était encor que le moindre mérite ; On oubliait ses attraits enchanteurs, • Dès que sa voix frappait les auditeurs.
Page 23 - Vert , cher à plus d'une Hébé , Gras comme un moine et non moins vénérable, Beau comme un cœur, savant comme un abbé, Toujours aimé , comme toujours aimable , Civilisé, musqué, pincé, rangé, Heureux enfin s'il n'eût pas voyagé. Mais vint ce temps d'aflligeante mémoire, Ce temps critique où s'éclipse sa gloire. O crime ! ô honte ! ô cruel souvenir ! Fatal voyage ! aux yeux de l'avenir Que ne peut-on en dérober l'histoire ! Ah ! qu'un grand nom est un bien dangereux ! Un sort caché...

Informations bibliographiques