Mémoires de Hector Berlioz: comprenant ses voyages en Italie, en Allemagne, en Russie et en Angleterre, 1803-1865, Volume 2

Couverture
Calmann Lévy, 1881
 

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 70 - Quoi ! lui mourir! ô gloire ! quel veuvage ! Autour de moi pleurent, ses ennemis. Loin de ce roc nous fuyons en silence ; L'astre du jour abandonne les cieux. Pauvre soldat, je reverrai la France : La main d'un fils me fermera les yeux.
Page 137 - L'argent, l'argent fatal, dernier dieu des humains , Les prend par les cheveux, les secoue à deux mains, Les pousse dans le mal, et pour un vil salaire Leur mettrait les deux pieds sur le corps de leur père.
Page 361 - En général mon style est très hardi, mais il n'a pas la moindre tendance à détruire quoi que ce soit des éléments constitutifs de l'art. Au contraire, je cherche à accroître le nombre de ces éléments. Je n'ai jamais songé, ainsi qu'on l'a si follement prétendu en France, à faire de la musique sans mélodie.
Page 88 - Ils n'en savaient pas dire davantage. En somme l'orchestre de Hambourg est resté fort de mes amis, ce dont je ne suis pas médiocrement fier, je vous jure. Krebs seul a mis dans son suffrage une singulière réticence: «Mon cher, me disait-il, dans quelques années votre musique fera le tour de l'Allemagne; elle y deviendra populaire, et ce sera un grand malheur! Quelles imitations elle amènera! quel style! quelles folies! il vaudrait mieux pour l'art que vous ne fussiez jamais né!
Page 361 - Les qualités dominantes de ma musique sont l'expression passionnée, l'ardeur intérieure, l'entraînement rhythmique et l'imprévu. Quand je dis expression passionnée, cela signifie expression acharnée à reproduire le sens intime de son sujet, alors même que le sujet est le contraire d& .a passion et qu'il s'agit d'exprimer des sentiments doux, tendres, ou le calme le plus profond.
Page 213 - Ah ! monsieur, monsieur! moi Hongrois... pauvre » diable... pas parler français... un poco l'italiano... » Pardonnez... mon extase... Ah ! ai compris votre « canon... Oui, oui... la grande bataille... Allemands » chiens !» Et se frappant la poitrine à grands coups de poing : « Dans le cœur moi... je vous porte... Ah! Fran
Page 268 - ... qu'il a essuyées en ce genre toute sa vie n'ont pu le désabuser sur ce perpétuel mirage. Je souris à une telle appréciation des résultats futurs de mon voyage, sans paraître douter de sa justesse. On verra bientôt que si mes concerts de Saint-Pétersbourg et de Moscou produisirent plus que je n'avais espéré, je pus cependant rapporter de Russie beaucoup moins que les cent cinquante mille francs prédits par de Balzac.
Page 264 - Conservatoire; et il n'y eut pas plus de monde à l'Opéra-Comique à ces deux exécutions, que si l'on y eût représenté le plus mesquin des opéras de son répertoire. Rien dans ma carrière d'artiste ne m'a plus profondément blessé que cette indifférence inattendue. La découverte fut cruelle, mais utile au moins, en ce sens que j'en profitai, et que, depuis lors, il ne m'est pas arrivé d'aventurer vingt francs sur la foi de l'amour du public parisien pour ma musique.
Page 406 - Et pourtant vous m'avez donné votre » main, je l'ai pressée sur mon frout, sur mes lèvres, et » j'ai contenu mes larmes, je vous l'avais promis. Mais » j'ai un besoin impérieux, inexorable, de quelques » mots encore, que vous ne me refuserez pas, je l'espère. » Songez que je vous aime depuis quarante-neuf ans, » que je vous ai toujours aimée depuis mon enfance, » malgré les orages qui ont ravagé ma vie. La preuve » en est dans le profond sentiment que j'éprouve au...
Page 332 - ... du cercle de sentiments, de travaux et de chagrins dans lequel je suis destiné à tourner... jusqu'à ce que je ne tourne plus.

Informations bibliographiques