Et le Commerce et l'Abondance; Le Le dieu, touché de leur misere, Échappée aux aux yeux des humains, Et dont la profondeur le mene, Par mille détours ambigus, Au centre du vaste domaine Là, race à d'antiques ténebres, gnomes en lambeaux funebres Sont couchés sur des monceaux d'or, Occupés, enivrés sans cesse Du sot aspect d'un vain trésor, pere des gnomes. Et, par un stupide plaisir, Privant l'homme de la richesse Le dieu parle; à sa voix puissante, Subalternes divinités, Les gnomes, frappés d'épouvante, Cet or, que leurs mains meurtrieres Le travail eut sa récompense, Puisse un jour la main triomphante Et pacifique et bienfaisante Et tout ce peuple infructueux Qu'il renouvelle dans sa gloire, Pour la félicité des siens, Le spectacle que la victoire Vient d'offrir aux bords indiens! Tous les ans aux champs de Golconde Le plus riche des potentats Rassembloit de tous les climats Les trésors que transporte l'onde; ÉPITRE XII. A M. DE BOULONGNE, CONTROLEUR-GÉNÉRAL. MINISTRE aimable, heureux génie, De fadeurs, de propos charmants, Déployant avec gentillesse L'ennui dans tous ses agréments: Vous avez essuyé sans doute Le poids des discours arrangés; Les protecteurs, les protégés, Tout s'est courbé sur votre route. Les grands entourent la faveur; La foule vole à l'espérance; Tout environne, tout encense Le temple brillant du bonheur: Vous aurez vu toute la France. Moi qui, séparé des vivants, Dans ma profonde solitude, Ignore le jargon des grands Et celui de la multitude, Je ne viens point d'un vain encens De gloire et d'applaudissements; Vient attacher tous vos moments, |